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X. F., humoriste noir, blanc de visage

Année de parution :
1984
196 p.-[8] p. de pl. : couv. ill. : 20 cm
9782867010453
Écrivain, rentier et violoniste, Xavier Forneret jouait parfois de son instrument toute la nuit, afin de bercer (ou de troubler) le sommeil de la France profonde. Ce“franc-tireur” du romantisme collectionnait les bizarreries et pratiquait l'humour noir. Il aurait volontiers placé des boîtes aux lettres à l'entrée des cimetières, pour le courrier de l'au-delà... Naturellement, cet excentrique ne s'habillait pas comme tout le monde, et cela renforçait les soupçons de ses contemporains. Avec Aloyius Bertrand, Alphonse Rabbe et Pétrus Borel, Forneret figure parmi ces “petits romantiques” qui vont à la soupe populaire de la célébrité posthume. Heureusement, les surréalistes l'ont tiré quelque temps de la misère. André Breton l'a mis dans son Anthologie de l'humour noir et l'a nommé surréaliste d'honneur... De la même génération que Nerval et Musset, Xavier naquit à Beaune, le 16 août 1809, quelques semaines après la victoire de Wagram. Sa mère s'appelait Eléonore Philiberte Emilie, ce qui vous prédestines sûrement à l'extravagance. En 1832, le jeune homme monta non pas à Paris mais à Dijon. C'était déjà quelque chose. Ayant hérité de son père, il était assez fortuné pour éditer ses œuvres lui-même. Il composa d'abord des mélodrames et donna dans le mauvais genre romantique : coups de poignard et grands sentiments. L'homme noir fut représenté une seule fois, en 1837, à Dijon. Il écrivit également de la poésie, des aphorismes du genre “Cimetière veut dire : allons nous reposer”... .........................................Extrait de L'impossible Monsieur Xavier par François Bott, Le Monde, rubrique “Histoires Littéraires”, 11 février 1994
Note General : Bibliogr. p. 179-189 . Index En appendice, choix de témoignages et jugements