A force de raconter des histoires pour faire rire les lecteurs, de mettre en lumière des expériences malheureuses, de placer des personnages dans des situations périlleuses, les écrivains finissent par provoquer la colère de certains héros qui en ont un peu ras-le-bol. C'est le cas du lièvre que Jean de la Fontaine a souvent ridiculisé dans ses célèbres fables. Il ne pensait pas aux générations de petits mammifères qui allaient subir les sarcasmes des autres animaux de la forêt. Et voilà, le lièvre est malheureux, ne mange plus, ne vit plus, a l'oeil terne, plus rien ne lui fait envie. C'est la déprime totale ! Ses amis la taupe et le hérisson, n'arrivent même pas à le sortir de cet état de crise même pour la grande kermesse du printemps, où jeux, chansons et numéros exceptionnels font la joie de tous. Seul Manioc le fils du hérisson réussit à le détendre un peu. Aussi lorsque celui-ci disparaît, tout le monde est paniqué et se lance à sa recherche... On finit par l'apercevoir, enfermé dans une cage chez le loup, l'ennemi de toujours. Le sauveur, ce sera évidemment le lièvre, qui fera la une des journaux et retrouvera ainsi le moral... (Pascale Pineau - www.ricochet-jeunes.org)