Elle n'écrit pas tant des chansons d'amour que des chansons sur l'impact que l'amour peut avoir sur nos vies, nos personnalités et nos priorités. Ce deuxième album solo s'intéresse à ce sujet. Dire qu'elle écrit sur les chagrins d'amour, c'est sous-estimer sa sagesse, dire qu'elle écrit sur la douleur efface toute la joie étrange qui émane de sa musique. L'arrivée de Punisher cimente Phoebe Bridgers comme l'une des auteures compositrices les plus intelligentes, les plus tendres et les plus prolifiques de notre époque. On retrouve des invités de marque dans cet album : Conor Oberst (Bright Eyes), Lucy Dacus, Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs), Jenny Lee Lindberg (Warpaint), Jim Keltner et Blake Mills.

Produits par Tony Berg et Ethan Gruska, les dix morceaux entêtants et introspectifs de cet album nous font découvrir l'univers de Phoebe Bridgers, jeune artiste de 22 ans à la voix singulière. Un bel équilibre ressort de son travail, une danse délicate entre paroles voilées et émotions sincères, entre des chuchotements et des cris. Tout au long du disque, Bridgers contemple et réfléchit à ses expériences personnelles à travers un songwriting unique ; on y trouve des manifestes adressés à des idoles disparues, des chansons pop canoniques et de vrais incidents - toutes ces histoires se déroulant sur fond d'imagerie évocatrice et de sous-titres façon karaoké. Selon Bridgers, tout ce que vous entendez a été guidé par les sentiments : sa musique est ce qui vient lorsqu'elle se trouve dans son état le plus honnête, sans réelles intentions : elle est la même personne dans ses chansons et dans la vie.

En décembre 2020, Paul McCartney sortait son 18e album solo intitulé McCartney III. L'artiste revient avec une version revisitée de ce dernier. McCartney III Imagined est une version revisitée par ses amis musiciens où l'on retrouve entre autres Beck, Ed O Brien, Anderson Paak et bien d'autres. Une nouvelle ouvre, toujours aussi moderne, comme ce à quoi nous a habitué Mccartney depuis ses débuts.