Le moins que l'on puisse dire, c'est que 2015 fut une année brillante pour Ryley Walker ! Avec la sortie de son album Primrose green, il a été submergé d'applaudissements par la critique, et notamment NPR, Village Voice, Uncut et Mojo. Mais il a aussi été salué par des musiciens comme Robert Plant, qui s'est lui-même déclaré être un grand fan. 2016 s'annonce tout aussi époustouflante avec la sortie de ce deuxième effort sur Dead Oceans. (Electre)

Après quatre albums solo vivement acclamés par la critique, Kevin Morby revient avec un disque plus intense que jamais. Il compte aujourd'hui parmi les auteurs-compositeurs les plus talentueux de sa génération. Alors que chaque album possède sa propre personnalité, à la fois sublime et captivante, celui-ci explore des thèmes chers à l'artiste : la spiritualité et le rapport à l'âme. Morby a une fois de plus travaillé en collaboration avec le producteur Sam Cohen qui avait déjà participé à Singing saw. En parallèle, il a également collaboré avec un cinéaste, Chris Good, sur un court métrage regroupant tous ses clips. C'est sans conteste son disque le plus abouti à ce jour. (Electre)

Ce troisième album marque un tournant dans la carrière du jeune prodige au visage d'ange et à l'esprit compliqué. A l'automne 2014, il déménagea dans le petit quartier de Mount Washington, à Los Angeles et commença à écrire Singing saw sur le piano abandonné par les anciens propriétaires des lieux. Il fut inspiré par ses ballades nocturnes dans les collines sinueuses et les rue latérales de la ville duelle. Cette dualité se traduit dans les paroles de ses chansons qu'il accompagne de son nouveau piano et d'une guitare acoustique. L'album a été produit par son ami de longue date, Sam Cohen (Apollo Sunshine, Yellowbirds) et enregistré au studio Isokon à Woodstock, New York. Avec l'aide et la collaboration d'une myriade de musiciens talentueux, il tient la promesse que beaucoup avaient espérée sur ses deux albums précédents. (Electre)

Après 22 ans d'absence, le groupe revient avec sa première production musicale depuis les mythiques Souvlaki et Pygmalion de 1993 et 1995. Pendant leur séparation, les membres se tournent vers d'autres formations avant d'annoncer leur reformation tant attendue en 2014. Voici un opus invitant les anciens et nouveaux fans à plonger dans les sonorités chamaniques du groupe anglais entre douce dream-pop et shoegaze. (Electre)

Avec son timbre de voix exceptionnellement versatile et évocateur, le chanteur néo-zélandais incarne réellement ses chansons sur un premier album assuré et diversifié à l'image de Dark child, une ballade à la fois sombre et brillante ou encore d'Hello Miss Lonesome, sur laquelle la voix du jeune homme s'envole sur un air de guitare bluegrass. Le jeune Marlon Williams est, de fait, déjà un jeune géant de la country alternative. (Electre)

Ce quatrième album du suédois ne semble pas venir d'un seul endroit, d'une seule période ou d'un seul studio. Ces chansons intemporelles ont été enregistrées dans plusieurs pays, studios ou granges. Dès la première chanson, Fields of our home, le ton est donné. On retrouve de nombreux instruments : des trompettes, du piano, des synthétiseurs, des claviers; le tout dominé par la voix magnifique de Kristian Matsson. Avec cet opus, c'est un nouvel univers plein d'arrangements plus fournis et de mélodies douces et élégantes qui nous est livré. Il s'est entouré des musiciens de Bon Iver, parfaitement complémentaires et présente ce disque comme son plus personnel et direct, son plus profond et sombre à la fois. (Electre)

Le cinquième album de la formation new-yorkaise est la pièce la plus urgente du groupe. C'est leur première sortie depuis l'élection de 2016 et la fermeture de Death By Audio en 2014, lieu DIY où Oliver Ackerman a vécu, travaillé et créé en toute liberté. (Electre)

Avec Shame, rien n'est une affaire de consensus, ni de concessions. C'est un moment d'abandon, une quête du plus profond de soi qui donne vie à la puissance libératrice du post punk qui caractérise le quintet natif de Brixton. Ils reviennent en force avec leur second album via Dead Oceans. Il y a des moments où il faut presque tendre l'oreille pour vérifier que c'est bien le même groupe qui a fait l'album Songs of praise en 2018. Tel est le bon en avant que Shame a fait, en passant de l'émeute post-punk de leurs débuts à l'aventurisme tentaculaire de cet opus. Enregistrées dans le mythique studio de La Frette en France, les chansons s'enchaînent et prennent des directions inattendues. Le résultat est là, une perle post-rock rare !

"Durant l'hiver 2017, je suis retourné vivre dans ma ville natale de Kansas City. Ce retour était soudain et imprévu, juste au moment ou je finalisais l'écriture de mon album de 2019 Oh my god. J'ai acheté un quatre pistes Tascam 424 pour terminer Oh my god, mais à ma grande surprise, ce nouvel équipement, au lieu de m'aider à finir un album m'en a inspiré un autre : Sundowner. Ces nouvelles chansons ont été créées rapidement, sans fioritures. En janvier 2019, j'ai contacté mon ami et producteur Brad Cooke pour m'aider à recréer ce que j'avais conçu chez moi. Nous avons choisi d'enregistrer au Texas. Brad joue la basse et les claviers mais m'a encouragé a jouer les autres instruments : guitare, batterie, mellotron et Harmonium." Kevin Morby

Avec Shame, rien n'est une affaire de consensus, ni de concessions. C'est un moment d'abandon, une quête du plus profond de soi qui donne vie à la puissance libératrice du post punk qui caractérise le quintet natif de Brixton. Ils reviennent en force avec leur second album via Dead Oceans. Il y a des moments où il faut presque tendre l'oreille pour vérifier que c'est bien le même groupe qui a fait l'album Songs of praise en 2018. Tel est le bond en avant que Shame a fait, en passant de l'émeute post-punk de leurs débuts à l'aventurisme tentaculaire de cet opus. Enregistrées dans le mythique studio de La Frette en France, les chansons s'enchaînent et prennent des directions inattendues. Le résultat est là, une perle post-rock rare !

Elle n'écrit pas tant des chansons d'amour que des chansons sur l'impact que l'amour peut avoir sur nos vies, nos personnalités et nos priorités. Ce deuxième album solo s'intéresse à ce sujet. Dire qu'elle écrit sur les chagrins d'amour, c'est sous-estimer sa sagesse, dire qu'elle écrit sur la douleur efface toute la joie étrange qui émane de sa musique. L'arrivée de Punisher cimente Phoebe Bridgers comme l'une des auteures compositrices les plus intelligentes, les plus tendres et les plus prolifiques de notre époque. On retrouve des invités de marque dans cet album : Conor Oberst (Bright Eyes), Lucy Dacus, Nick Zinner (Yeah Yeah Yeahs), Jenny Lee Lindberg (Warpaint), Jim Keltner et Blake Mills.

Ce troisième album est explosif, viscéral et sombre, entrelacé de sons krautrock, dream pop et de coldwave. Le groupe continue l'évolution amorcée avec l'EP Onwards to the wall, sorti début 2012 et signe un disque ambitieux aux facettes multiples. Le chant d'Oliver Ackerman apparait comme austère et menaçant à la manière de Damo Suzuki (Can); jouant aussi bien sur le sens des mots qu'avec leurs sonorités, tandis que le groupe passe tour à tour d'ambiances atmosphériques électriques à des charges soniques aussi stupéfiantes que redoutables.

Ce disque est le produit résultant de deux ans de tournées et d'enregistrement depuis le précédent album du groupe, Workship, sorti en 2012. On y retrouve des morceaux violents et mélodiques qui rappellent The Jesus and Mary Chain et Suicide. Les guitares sont lacérées, les rythmes épileptiques, comme témoigne le furieux premier single Straight.

Khruangbin et Leon Bridges, deux artistes qui mènent audacieusement la musique texane vers l'avenir viennent d'écrire le second chapitre de leur collaboration, élargissant ensemble les possibilités sonores offertes par leur terre d'origine. Le chanteur et songwriter soul Leon Bridges de Fort Worth et le trio psychédélique avant-gardiste Khruangbin originaire de Houston ont joint leurs forces avec l'EP Texas moon, qui fait suite à leur premier travail collaboratif avec l'acclamé Texas sun sorti en 2020. Ces cinq nouveaux titres sont clairement une continuation du premier EP, mais ils portent aussi une identité qui leur est propre - Leon Bridges les considèrent comme plus introspectifs alors que Laura Lee, la bassiste de Khruangbin, leur prête un caractère plus nocturne.

Shame présente leur troisième album explosif. Pour la première fois, le groupe ne vise pas l'introspection, mais cherche à capturer le monde qui l'entoure. Ils ont fait appel au célèbre producteur Flood (Nick Cave, U2, PJ Harvey, Foals) pour concrétiser leur vision. Enregistrer chaque morceau en live relevait d'une sorte d'abandon : ici, les aspérités donnent sa texture à l'album ; les erreurs sont plus intéressantes que la perfection. Le groupe accueille et embrasse sa fragilité et puise ainsi dans une nouvelle source de force et de courage. ? bien des égards, l'album est une ode à l'amitié, et une illustration de la dynamique que seules cinq personnes qui ont grandi ensemble et qui sont devenues si proches, contre toute attente, peuvent partager.

Shame présente leur troisième album explosif. Pour la première fois, le groupe ne vise pas l'introspection, mais cherche à capturer le monde qui l'entoure. Ils ont fait appel au célèbre producteur Flood (Nick Cave, U2, PJ Harvey, Foals) pour concrétiser leur vision. Enregistrer chaque morceau en live relevait d'une sorte d'abandon : ici, les aspérités donnent sa texture à l'album ; les erreurs sont plus intéressantes que la perfection. Le groupe accueille et embrasse sa fragilité et puise ainsi dans une nouvelle source de force et de courage. ? bien des égards, l'album est une ode à l'amitié, et une illustration de la dynamique que seules cinq personnes qui ont grandi ensemble et qui sont devenues si proches, contre toute attente, peuvent partager.

Une fois de plus, Sam Cohen, qui avait produit Singing saw et Oh my god, est aux manettes du projet. Ils ont commencé à travailler ensemble avec le batteur Nick Kinsey. Au fil du temps, l'équipe s'est étoffée. Les arrangements sont luxuriants, les paroles incisives. Avec This is a photograph, Kevin Morby immortalise la bataille à laquelle chaque famille est confrontée, avec ses rêves et ses limites imposées par le temps qui reste toujours invaincu.

L'art du remix existe depuis plusieurs décennies, depuis les imaginations ferventes des pionniers du JA comme Coxsone Dodd, Duke Reid ou King Tubby jusqu'aux amateurs de disco de New York, comme Tom Moulton, qui nous a légué l'itération moderne du remix et a fourni un modèle à partir duquel la plupart des remixeurs travaillent encore aujourd'hui. Khruangbin n'est pas en reste en ce qui concerne les remixes eux-mêmes. Mais cette fois, ils vont un peu plus loin avec un album dédié à cet art. Entrer dans le monde très fermé d'une chanson de Khruangbin peut être un peu intimidant. Ils ont créé tout un univers dans lequel les trois membres du trio semblent fonctionner par télépathie dans la façon dont la musique est composée, arrangée et jouée. Perturber leur délicat écosystème peut provoquer des sentiments similaires à ceux d'un invité indésirable s'invitant dans une fête. "Il y a quelque chose de très vulnérable à laisser les autres travailler sur votre musique. Mais à travers la correspondance avec les différents artistes, nous avons acquis une plus grande connexion avec les chansons elles-mêmes."

Animé par une indolente soif de voyages, cet album raconte l'expérience des métropoles américaines - et plus encore - en puisant dans le vécu du songwriter. Il fait suite à Singing saw, sorti en 2016, création autobiographique laissant transparaître la solitude et les paysages dans lesquels il a été enregistré. Et là arrive City music, le yang du yin, à la fois opposé et complémentaire à son prédécesseur. Comme si Morby avait utilisé l'autre partie de son cerveau. Il explore des thèmes similaires à la solitude mais cette fois, à travers la fenêtre d'un appartement huppé appartenant à un paysage urbain exposé comme une géante blessure à vif.

Ali Farka Touré a parcouru le monde, faisant découvrir la musique malienne à tous. Il est surnommé "le John Lee Hooker africain" et on entend en effet des liens étroits entre les deux. Tous deux ont utilisé un style de jeu bluesy aux textures granuleuses, qui suscite à la fois le calme et la fureur. Touré créait un mélange ouest-africain de "blues du désert", qui lui a valu de remporter un Grammy Award, ainsi qu'une vénération internationale. Bien qu'il soit décédé en 2006, l'héritage musical d'Ali se perpétue à travers son fils, Vieux, alias "le Hendrix du Sahara", un guitariste accompli et une véritable star de la musique malienne. Sur Ali, son album collaboratif avec Khruangbin, Vieux rend hommage à son père en recréant certaines de ses oeuvres les plus emblématiques, en y apportant de nouveaux rebondissements, qui ne nuisent en rien à l'intégrité des originaux.

Ryley Walker et son trio composé du batteur Ryan Jewell et du bassiste Andrew Scott Young interprètent le chef d'oeuvre rock de Dave Matthew, The lillywhite sessions. Avec une rythme délicate et une voix qui vous appelle à vous plonger dans l'oeuvre, Busted stuff rappelle l'époque Drag City de Jim O'Rourke. Tout droit sorti d'un mur de distortion, Diggin' a ditch devient un 'power trio' à la Dinosaur Jr. Grace is gone revient sur l'amour inconditionnel de Walker pour la musique qui l'aida à devenir musicien. Cette interprétation nous rappelle que nous étions des enfants qui viennent de quelque part et qui ont voulu faire du mieux qu'ils peuvent.

Produits par Tony Berg et Ethan Gruska, les dix morceaux entêtants et introspectifs de cet album nous font découvrir l'univers de Phoebe Bridgers, jeune artiste de 22 ans à la voix singulière. Un bel équilibre ressort de son travail, une danse délicate entre paroles voilées et émotions sincères, entre des chuchotements et des cris. Tout au long du disque, Bridgers contemple et réfléchit à ses expériences personnelles à travers un songwriting unique ; on y trouve des manifestes adressés à des idoles disparues, des chansons pop canoniques et de vrais incidents - toutes ces histoires se déroulant sur fond d'imagerie évocatrice et de sous-titres façon karaoké. Selon Bridgers, tout ce que vous entendez a été guidé par les sentiments : sa musique est ce qui vient lorsqu'elle se trouve dans son état le plus honnête, sans réelles intentions : elle est la même personne dans ses chansons et dans la vie.