Lieu fantastique et surprenant, situé à l'extrême sud de la Toscane, le Jardin des Tarots de Garavicchio n'est pas sans rappeler le parc Guëll à Barcelone de l'architecte Gaudi. C'est d'ailleurs à la suite de sa découverte, en 1955, que l'idée d'un tel jardin prit forme dans l'esprit de Niki de Saint Phalle. Les premiers travaux commencèrent en 1979 grâce à la collaboration et au soutien de son compagnon, Jean Tinguely, d'amis artistes mais aussi d'anonymes. Ils durèrent jusqu'en 1996. Dans cet immense jardin sont représentées les vingt-deux arcanes majeures du tarot, sous forme de sculptures géantes, hautes de 12 à 15 mètres, en polyester peint et béton armé, recouvertes de mosaïques, de miroirs, de céramiques multicolores et de verre coloré de Murano. Après les années de révolte du Nouveau Réalisme auxquelles succèdent celles plus féministes des " Nanas ", la période de plein épanouissement de Niki de Saint Phalle, à la fin des années 1970, celle du monde féérique de ses poupées et de ses animaux de rêve, correspond à l'arche colorée de son Jardin des Tarots à Garavicchio. Ce monde enchanté, pour elle, représentait le couronnement de son oeuvre, son aboutissement.

La rencontre brève et passionnée entre Vittoria Colonna, la femme du duc de Sermonetta, et Umberto Boccioni, l'artiste peintre séducteur, est retracée à partir des lettres échangées et des mémoires de la princesse, de leur premier contact en juin 1916 à la mort accidentelle de Boccioni au mois d'août de la même année.