Le héros de ce nouveau volume des oeuvres d'André Chamson n'est plus Roux le bandit, l'objecteur de conscience (Le Livre des Cévennes), ce n'est plus Jean-Pierre Chamson, l'ancien galérien pour la Foi (Suite camisarde), ce n'est plus Castanet ni Catinat, le héros de ce livre c'est l'auteur lui-même. Celui qui, engagé dans la lutte contre le fascisme, embarqué défenseur du Front Populaire, père fondateur avec Andrée Viollis et Jean Guéhenno de l'aventure magnifique et déchirante de Vendredi, témoin de la prémonitoire guerre d'Espagne, puis lui-même soldat de la drôle de guerre, le héros c'est celui qui va veiller sur nos chefs-d'oeuvre menacés et qui, des maquis du Lot à la brigade d'Alsace-Lorraine, va continuer la lutte jusqu'à Berchtesgaden. Maintenant, ce ne sont plus les personnages qu'il a créés, mais Chamson lui-même qui mène, directement, le combat pour la liberté. A travers ses romans et ses témoignages, c'est l'itinéraire passionnant d'un homme de son temps que l'on découvre ici, un homme qui accepta de s'engager dans son époque pour être, malgré ses convictions pacifistes, "citoyen de ses tumultes" et "soldat de ses guerres".

Déclenchée il y a trois cents ans par la volonté de Louis XIV d'imposer une seule loi et une seule foi, la guerre des camisards déchire les Cévennes de 1702 à 1705. Des milliers d'hommes sont emprisonnés, déportés, envoyés aux galères, plus de cinq cents villages subissent « le grand brûlement ». Cette histoire, André Chamson la porte en lui depuis toujours. Elle a teinté d'héroïsme son enfance et façonné son caractère. Elle fonde ses deux plus amples romans, La Superbe et la Tour de Constance, et cette Suite camisarde inédite qui concilie les deux passions de l'auteur pour l'histoire et la littérature. Au-delà, elle révèle l'écrivain à lui-même : du maître mot des Cévennes, RÉSISTER, gravé dans la pierre de la Tour de Constance à Aigues-Mortes, il fit non seulement sa devise, mais un viatique à laisser en partage aux générations futures.

Recueil de textes inédits du psychologue et philosophe Paul Diel centrés sur l'angoisse, une notion importante selon lui pour accéder à la connaissance de la psyché. Cet ouvrage regroupe des travaux des années 1940 aux années 1960 : "Origines et forme de la peur", "Changer et accepter", "Faire face à l'angoisse de la mort" et "Angoisse et joie".

André Chamson (1900-1983) a traversé le vingtième siècle qu'il a marqué par son œuvre longue et continue comme par son implication d'intellectuel. Sa personnalité éveille l'intérêt aussi bien des littéraires que des historiens. Les regards croisés livrés par ce livre permettent d'appréhender quelques-unes de ses facettes : en ouverture, la figure du père, telle que la garde dans sa mémoire Frédérique Hébrard puis, s'entremêlant, le romancier qui passe des récits courts aux longues suites romanesques de la maturité, le poète félibre, l'intellectuel qui s'engage dans le débat civique des années 30, le pacifiste devenu résistant qui part à la reconquête de l'Alsace-Lorraine avec Malraux, le grand commis de l'Etat nommé Conservateur puis Directeur général des Archives de France, le membre de l'Académie française et de l'Académie de Nîmes. Il ne faut pas oublier la figure du Cévenol protestant, fidèle aux valeurs de ses ancêtres camisards, au centre desquelles se trouve le fameux Résister de Marie Durand qui illumine le prémonitoire Discours au Désert de 1935

André Chamson, né à Nîmes le 6 juin 1900 et mort à Paris le 9 novembre 1983, est un romancier et essayiste français. Ancien élève de l'École des chartes, archiviste paléographe (promotion 1924). Fondateur et directeur du journal "Vendredi". Conservateur de musée avant guerre. Conservateur du Musée du Petit Palais après la Seconde Guerre Mondiale. Il est directeur des Archives de France de 1959 à 1971. Il est élu membre de l’Académie française le 17 mai 1956, par 18 voix — celles entre autres de Jules Romains, André Maurois et Georges Duhamel — au fauteuil d'Ernest Seillière. En 1958, il est élu mainteneur de l'Académie des Jeux floraux. Protestant, généreux et engagé, dans sa vie comme dans ses livres, il situe la plupart de ses récits dans le cadre des Cévennes, sa région natale (Roux le bandit, 1925 ; Les Hommes de la route, 1927 ; Le Crime des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La Tour de Constance, 1970). Le collège du Vigan dans le Gard porte son nom. Il est le père de la romancière Frédérique Hébrard... in Wikipédia, 2009-09-22