Toute la musique de ce programme provient du musée Fitzwilliam de Cambridge, dont la plus grande partie a été collectionnée par son fondateur, Richard, septième vicomte Fitzwilliam de Merrion (1745 - 1816). (Electre)

C'est à Bologne, en tant que maître de chapelle de la Basilique San Petronio, que Giovanni Battista Colonna (1637-1695) passe l'essentiel de sa carrière. Disposant de cet édifice imposant, des deux orgues de choeur bien connus des amateurs et de son acoustique très généreuse, Colonna écrivit un grand nombre de compositions sacrées pour des effectifs vocaux et instrumentaux imposants. Mais, d'une façon plus intime il consacra aussi deux recueils au répertoire des "petits motets". C'est du recueil des Motetti a due e tre voci (1681) que sont extraites les pièces réunies dans cet enregistrement. Ces motets se caractérisent par une grande variété de formules qui combinent des éléments traditionnels et des aspects innovants qui seront développés dans les générations suivantes. Ces joyaux sont très représentatifs du style de petits motets qui annoncent le style concertant. Ils se caractérisent par diverses combinaisons de voix (allant du récitatif à voix seule aux mélanges des duos ou trios vocaux de dispositions diverses) et une grande variété de structures formelles liées à la nature même des textes. (Electre)

Avant de devenir l'un des compositeurs baroques les plus célèbres d'Angleterre, Georg Friedrich Händel (1685-1759) avait déjà rencontré le succès en Italie dès ses vingt ans. Pendant son séjour de trois ans dans la péninsule, Händel fut invité à Rome en 1707 pour composer la musique de la fête annuelle de l'Ordre des Carmélites dans leur église, Santa Maria di Monte Santo. Deutsche Harmonia Mundi a décidé d'enregistrer dans cette même église ces compositions faites pour ce grand événement annuel. On y retrouve non seulement le célèbre Dixit Dominus (HWV 232) composé dans ce magnifique lieu le 16 juillet 1707, mais aussi Haec est Regina virginum et Te decus virgineum (HWV 235 et 243). L'album dévoile également des oeuvres sacrées rarement enregistrées écrites par d'autres compositeurs du XVIIe et XVIIIe siècles tels que Pasquini, Colonna, Bononcini et Scarlatti, ainsi que des chants grégoriens qui furent probablement interprétés pendant cette grande fête. Cet album invite l'auditeur à faire l'expérience d'une musique sacrée spécialement écrite pour les vêpres telles qu'elles étaient interprétées dans une église romaine à l'époque. Il juxtapose avec grande intelligence des chants calmes à des oeuvres instrumentales de grande envergure et de virtuosité. (Electre)