Une comédie débridée, dans le style baroque du XVIIe siècle. Les acteurs y jouent du théâtre dans le théâtre, ce qui a pour effet de perturber le spectateur qui ne distingue plus les frontières de l'intrigue principale et du jeu secondaire et qui devient victime consentante de l'illusion. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2000)

Acte I : la vengeance d'Emilie Emilie, dont le père a autrefois été assassiné du fait des proscrptions d'Octave, le futur Auguste, a promis à Cinna de l'épouser s'il la vengeait en assassinant Auguste. La conjuration mise en place par Cinna est prête à se déclencher. Acte II : un autre Auguste Lassé du pouvoir, Auguste songe à abdiquer et demande leur avis à ses confidents Cinna et Maxime. Pour laisser toute sa chance au complot, Cinna démontre au prince que son pouvoir est nécessaire et parvient à le convaincre. Maxime, qui fait lui aussi partie du complot, s'oppose à la thèse de Cinna et comprend que ce dernier n'agit que par amour pour Emilie. Acte III : les hésitations de Cinna Cinna est séduit par la grandeur d'âme et la politique d'Auguste. Tandis que Maxime, amoureux malheureus d'Emilie, est poussé par son confident Euphorbe à dénoncer le complot, Cinna ne parvient pas à convaincre Emilie de renoncer à son projet et se résout à tenir la promesse qu'il lui a faite. Acte IV : la révélation du complot Bouleversé par la trahison de Cinna, qu'Euphorbe vient de lui révéler, Auguste songe au suicide. Il refuse d'écouter son épouse Livie qui lui conseille la clémence comme remède politique. La fin de l'acte montre Emilie disposée à mourir si le complot est découvert ; elle refuse de suivre Maxime qui lui propose de fuir avec lui. Acte V : l'apothéose d'Auguste Triomphant de lui-même et de la triple trahison de Cinna, Emilie et Maxime, Auguste parvient à leur pardonner. Devant ce geste de clémence, Livie prophétise un avenir de grandeur et de paix à l'Empire romain. Dominique Rabaud-Gouillart

Représentée pour la première fois en 1651, cette pièce s'inspire d'un écrit de Justin sur les rapports entre Rome et les petits souverains d'Orient. Nicomède, prince héritier du royaume de Bithynie s'oppose à son père Prusias qui cherche à l'écarter du trône pour y installer son plus jeune fils Attale. Par ailleurs, Nicomède et Attale sont amoureux de la même femme, Laodice, reine d'Arménie.

En situant l'action dans un quartier à la mode du XVIIe siècle, le jeune Corneille dépouille la comédie sentimentale de la convention pastorale qui la régissait jusqu'alors, ouvrant le champ de l'analyse psychologique et de l'observation sociale. En confrontant les élans du coeur et les exigences de liberté, il crée avec Alidor le prototype du héros qui se veut maître de lui comme de l'univers.

Une dramaturgie comique et féroce de la vie quotidienne qui met en scène la bêtise et le ridicule d'un petit monde bourgeois ou bureaucratique. Texte intégral avec chapitres pédagogiques sur la genèse, le contexte historique et culturel, la réception et la résonance littéraire de l'oeuvre, sur l'auteur et son rayonnement.

Le texte intégral est accompagné d'un dossier introductif, d'une analyse complète de l'oeuvre et d'une iconographie.