La décision inspirée du violoncelliste et compositeur Giovanni Sollima de plonger dans la recherche de la musique instrumentale de son collègue du XVIIIe siècle, produit ici son premier fruit : un enregistrement Glossa d'une partie de ses sonates pour violoncelle. Si le nom de Costanzi semble avoir disparu de l'histoire du violoncelle, ses pièces témoignent néanmoins d'une immarcescible fraîcheur dans le traitement de la sonate du Baroque tardif promue par Arcangelo Corelli. L'exigence technique - surtout dans le registre suraigu - va de pair avec un usage rigoureux de toutes les ressources expressives de l'instrument. Ce disque, incluant cinq de ses sonates pour violoncelle et continuo, est le premier enregistrement dédié à cette facette du compositeur romain. Giovanni Sollima inclut ici l'une de ses compositions, Il mandataro. (Electre)

Giovanni Sollima, fondateur de l'Arianna Art Ensemble, continue à rendre justice à G. B. Costanzi, compositeur oublié malgré son talent éclatant, très actif durant la période charnière entre le baroque et le classicisme. Avec cet album il révèle une fois encore cette inventivité mélodique et cette liberté harmonique qui sont l'apanage de Costanzi, tout en faisant montre d'une maîtrise totale de tous les problèmes techniques de ces ouvres clairement écrites par et pour un violoncelliste virtuose, parfois deux dans certaines sonates. Cet enregistrement se conclut avec une grande cohérence poétique sur une composition (The hunting sonata) qui se base sur la sonate pour deux violoncelles. (Electre)

Les deux cardinaux Benedetto Pamphili et Pietro Ottoboni jouèrent un rôle de premier plan au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles en accueillant à Rome les trois musiciens les plus importants de l'époque : Corelli, Alessandro Scarlatti et Händel. De très nombreux musiciens convergent alors vers Rome et l'important orchestre que dirigeait Arcangelo Corelli à Saint-Louis des Français compte plusieurs violoncellistes fameux dont G. L. Lulier, N. F. Haym, F. Amadei et G. M. Perroni. Virtuoses remarquables, ceux-ci étaient souvent également des compositeurs d'oratorios, de musique vocale et aussi de quelques pièces pour leur instrument favori dont très peu nous sont parvenues. Ce sont leurs musiques, souvent inédites, que Marco Ceccato et son Accademia, couronnés d'un Diapason d'Or de l'Année en 2015, nous font découvrir ici, ainsi que des oeuvres de ceux qui ont pris la suite de ce groupe après le départ de Händel pour Londres : G. Bononcini, P.G.P. Boni, G.B. Costanzi, qui sera le Maître de Boccherini. (Electre)