Alors que son épouse et ses deux plus jeunes fils ont été convoyés à Treblinka en août 1942, l'auteur et son fils aîné continuent à vivre quelques mois dans le ghetto de Varsovie en ruines. Grâce à la Résistance juive, ils réussissent à quitter la Pologne et sont internés au camp de Vittel, en France. Témoignage d'un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort. ©Electre 2016

Publié en octobre 1943 aux Etats-Unis par la Fédération américaine des Juifs polonais, ce premier compte rendu complet de l'extermination des Juifs de Pologne détaille ville par ville les étapes du génocide : le Blitzpogrom, l'établissement des ghettos, les déportations, l'extermination. ©Electre 2016

Cet essai montre en quoi la barbarie de l’extermination des Juifs dans les territoires de l’Union soviétique, entre 1941 et 1943, est équivalente à celle perpétrée en Europe centrale et orientale. Due à des civils encadrés de policiers, volontaires ou enrôlés de force, elle visait les gens d’à côté, les voisins d’un même endroit, voire des amis.

Les historiens détaillent le calvaire de ces existences fantômes, hommes, femmes et enfants dont la vie est suspendue à l'obtention d'un visa, d'un affidavit, au passage en fraude d'une frontière, à l'exil vers l'étranger (en Europe, mais aussi à Shanghai, à Sosâua en République dominicaine, en Palestine...). On y apprend comment ces hommes et femmes pour la plupart déjà actifs durent, avant même leur départ, se résoudre à d'indispensables reconversions professionnelles. Ils devinrent, loin de chez eux, des adultes déracinés, sans repères et sans codes. Dans ce livre, Debâorah Dwork et Robert Jan Van Pelt imbriquent brillamment le domaine public et le domaine privé, la mémoire individuelle et l'histoire officielle, la politique des gouvernements et leur répercussion sur la vie de dizaines de milliers d'individus, l'action internationale et les initiatives privées.-

Le chercheur américain étudie le processus industriel de mise à mort des Juifs de Pologne dans le camp de Chelmno, près de Lodz, qui a fonctionné de 1941 à 1945. Il explore les expérimentations des initiateurs de ce camp, précurseur dans l'extermination de masse, qui furent reprises dans le cadre de l'Aktion Reinhard. ©Electre 2016

Les auteurs se penchent sur les plans génocidaires élaborés par les penseurs de l'anéantissement. Ils analysent l'arrière-fond culturel de l'élite techno-bureaucratique qui, dès les années 1930, avait envisagé les transferts massifs de populations dites en surnombre, avait conçu le génocide comme un moyen de résoudre les problèmes politiques et inventé la notion d'existence-fardeau.

Un essai qui met en lumière combien le romantisme allemand, dans son culte du Volk, de la terre et du sang, avait constitué le terreau d'une pensée raciale et ethniciste qui fit plus tard l'armature intellectuelle du national-socialisme. Il montre que cette pensée "volkisch", relayée par le traumatisme de la défaite de 1918 a favorisé le ressentiment et l'antijudaïsme de la société allemande.

La solution finale a-t-elle été préméditée de longue date ou élaborée en fonction des événements ? Hitler en fut-il le planificateur ou seulement l'instigateur ? C'est à ces questions que l'historien R. Breitman tente de répondre. Il montre notamment qu'Heinrich Himmler était un bureaucrate redoutable qui sut exploiter ses relations étroites avec Hitler et dissimuler l'atrocité de la Shoah.