La liberté n'est pas sans risque. Bobi refuse de manger son steack et rêve de se transformer en mouche pour manger ce qui lui plaît, mais à peine commence-t-elle à goûter à la liberté que Bobi la mouche rencontre un crapaud qui lui aussi entend bien ne manger que ce qu'il aime... A la fin de l'album la boucle est bouclée. L'illustration multiplie les collages et le texte les niveaux de lecture ; l'ensemble laisse une impression un peu confuse malgré la simplicité de l'histoire. Amusant mais pas totalement abouti. (Revue des livres pour enfants)

C'est un petit hérisson couvert de piquants dehors mais tout doux dedans. Pour son anniversaire Mik a reçu plein de cadeaux, mais des cadeaux qui piquent ; Mik ne les aime pas. Il rêve d'avoir un ballon ! Alors il a un ballon, mais un ballon maron, plein de piquants. Mik ne l'aime pas ce ballon qui lui pique les pattes. Il fait la tête, ou plutôt la boule. Finalement on lui offre ce ballon tout rond, tout doux, si doux que Mik veut le serrer très fort dans ses bras... Le chagrin de Mik est très grand. Alors, comme toujours, Monsieur Kaktus prend Mik dans ses bras.

"Tri : (n.m.) Action de trier, de choisir, de séparer.Cycle : (n.m.) Série de phénomènes qui se poursuivent dans un ordre déterminé". Ces définitions livrées en page de garde nous amènent à en donner une troisième : "Tricycle : cycle à trois roues, parfois (malheureusement) équipé d'une caisse pour le transport de marchandises légères". Le cycle consiste en une disparition régulière et constante d'objets. Le tri de ces dits objets semble mûrement réfléchi, et leur disparition intervient toujours au moment le plus inopportun pour leurs utilisateurs. Le coupable : l'un des trois enfants dont on ne voit pendant tout l'album que le fameux tricycle qui se remplit au fil des pages des marchandises légères subtiliséesaux autres membres de la famille. Le texte décrit en quelques mots les conséquences de ces disparitions (jouant aussi sur le sens) : "Papi boite", l'image montre la canne du grand-père dans la caisse du tricycle ; "Mamie a les nerfs en pelote" : on voit une pelote de laine s'ajouter aux autres objets. Et quand, enfin, on apprend avec soulagement que la famille s'est mise d'accord pour offrir un nouveau tricycle SANS caisse à cet insupportable petit kleptomane, on découvre avec horreur en tournant la page que celui-ci l'a immédiatement équipé d'une caisse en carton...! Sous une apparente simplicité, la lecture de cet album est complexe, on peut ne pas comprendre d'emblée le lien entre ce que montre l'image et ceque dit le texte, mais une fois que le puzzle s'est mis en place, quelle jubilation ! Le plus amusant reste peut-être le décalage entre le trait économe, la sobriété du texte et de la mise en page de Douzou et l'espèce de pagaille, les cris, l'énervement, les chutes, le brouhaha qu'on imagine tout à fait bien régner "hors-champ" dans la famille, à la suite des disparitions d'objets. (Revue des livres pour enfants).

Sans couper les cheveux en quatre, ce livre décortique allègrement les séances chez le coiffeur (maison ou professionnel) : la coupe a beau être courte, l'attente est souvent longue. Les observations des auteurs sont fines et sans pitié. Pour tous. (MAD - Lucie Cauwe)

Un, un crocodile pointe son nez, deux, un oiseau pointe son bec, trois, quatre, cinq, d'autres oiseaux arrivent,...dix, CLAC !..."Il ne faut jamais compter sur les crocodiles." Olivier Douzou reprend ici, le système graphique mis en place dans Loup jouant sur l'apparition progressive de l'image pour créer le suspense et attiser la curiosité du lecteur. L'humour malicieux de l'auteur est une fois de plus au rendez-vous. (Revue des livres pour enfants).

L'histoire d'un éléphant qui fait des tours avec son chapeau. Quand il trempe sa trompe dans son chapeau, il change de couleur et fait apparaître un drôle de numéro : le 8 qui ressemble, dans plusieurs langues, au mot nuit.

Mr. Lunch est un professionnel pour courser les oiseaux. Il est donc invité à la télévision pour y faire la démonstration de ses talents. Cela veut dire qu'il lui faut prendre l'avion : son premier vol ! Enfin, comme ses amis les oiseaux, il va voler !

Les nuages se sont levés pour partir mais Nimbo est resté. Il s'est attaché à un arbre qui semblait là depuis cent ans mais l'arbre a été abattu. Il a rencontré un bonhomme de neige qui a fondu, puis une lune trop lointaine et un fantôme qui n'existait pas. Nimbo n'était pas fait pour s'attacher. Comme tous les nuages, il était fait pour partir et changer.

Un nez gomblètement mouché part en quête du grand bouchoir. Le chebin édait long et difficile, surtout qu'il y allait au bif. Un songe, beut-être un bensonge, en tout cas une hisdoire de Gogol...

Une truite fait des additions en jouant avec les mots et les sonorités, sous forme de comptines.

Comptines autour d'un curieux personnage, le zignongnon.

Lola la vache est faite en lait : dent de lait, cornes, nez et pattes. Tout sauf le bidon. Cet album est un hommage à l'histoire de Jojo parue en 1993. On suit Lola dans son parcours initiatique parsemé de métamorphoses. Version avec sérigraphie de Lola par Olivier Douzou. Electre 2015

Cet album joue sur le langage et sa sonorité ainsi que sur des images associées. Le petit héros à suivre ici est un ours qui a lair bien pressé.

Cet album joue sur le langage et sa sonorité ainsi que sur des images associées. Le petit héros à suivre ici est un poney.

Un filet se dessine, qui devient un ruisseau puis une rivière, plongeant, zigzaguant, dévalant son lit à travers les paysages qu'elle façonne. L'enfant peut la suivre du bout du doigt, depuis sa source jusqu'à l'estuaire, dans des images riches en détails peu à peu envahies par l'eau, quand elle se jette dans l'océan. Un voyage du minuscule à l'infiniment grand. ©Electre 2019

Un album sans texte mettant en scène un esquimau qui dérive sur un morceau de banquise.

Quand un drôle de truc arrive dans votre paysage, forcément ça attire les curieux et ça bave. Mais quand on est un peu " peurnouillard " ou " peto chassamère " ça ne coûte pas grand chose d'inviter un petit mensonge sur ce drôle de truc !

L'arrosoir dit "Bonsoir-bonsoir" à tous les légumes qu'il arrose tour à tour, le ciel bleu pâle s'assombrissant à mesure que le soir tombe. Les légumes, joliment représentés sur la double page, répondent "Merci-merci". A l'extrême-droite, deux petits escargots réclament "Et nous ! et nous !" et changent de posture à chaque page singeant la manière dont chaque légume est planté en terre. A la dernière page, ils sont rentrés dans leur coquille : il fait nuit. L'arrosoir, lui, a disparu car il n'avait plus d'eau ! Il semble ne pas se passer grand chose dans cette promenade nocture au pays des légumes et pourtant un clin d'oeil, un sourire, sont au rendez-vous de chaque double-page. Les "Bonsoir, bonsoir" qui rythment la tombée de la nuit invitent progressivement à glisser vers le sommeil, comme les deux petits escargots turbulents qui finissent par se coucher dans leur coquille. Original, pour un dialogue affectif à l'heure du coucher. 3 ans. (Livres jeunes aujourd'hui)

Pour jouer au rugby il faut avoir le physique de l'emploi... il semblerait bien que ce soit aussi le cas pour jouer aux billes, au basket, au croquet, au foot, au badminton et au tennis... (Revue des livres pour enfants)

C'est un pays où toute la population travaille dur à fabriquer du vent sans prendre le temps de souffler, créant des courants d'air entre deux portes, faisant des moulinets avec les bras, s'agitant sur des balançoires. Le vent capté est emporté à travers tuyaux et pompes vers un grand château qui distribue brises, tornades et ouragans au monde entier. Le vent revient toujours à son point de départ quand il retombe... et il rapporte des trésors variés : chapeaux, plumes, parapluies, sable, feuilles et, bien sûr, airs de musique, promesses et paroles en l'air. En fait, l'air de rien, Olivier Douzou nous a montré (plutôt que démontré : c'est un conteur, pas un prêchi-prêcheur) la vanité du travail exclusivement centré sur la production, la performance, pour battre des records et non pour améliorer le bien-être des individus, pour leur assurer un véritable art de vivre. Voilà un petit bouquin qui vous met dans la tête autre chose que du vent ! (Daniel Fano / Le Ligueur)

A ne pas manquer sur le thème du sommeil, conçu comme une blague. Pas du tout un livre d'éveil. Bien au contraire, un album d'endormissement: il faut s'y mesurer à la mouche héroïne sans baîller. Un marque-page fluorescent vient à l'aide des plus somnolents ou permet de jouer aux petits dormeurs. Une bonne idée bénéficiant d'un superbe traitement graphique. MAD. Lucie Cauwe

Esquimau est destiné à tous les enfants qui avant de naître se trouvaient dans un lieu sûr en forme d'igloo. Juste avant la séparation d'une mère banquise qui les fait avancer vers un monde nouveau.

Cet album raconte essentiellement par les images, le texte en petit nègre ne servant qu'à cadrer l'action, comment un chien s'approprie pendant la journée la maison de ses maîtres absents. En totale liberté par rapport au Sois sage, sage, sage, sage comme une image prescrit lors du départ. Le clébard est plutôt d'avis que Moi seul dans la maison et la maison pour moi tout seul! Un sujet amusant qui s'épanouit dans des pages bénéficiant d'un splendide traitement graphique. Non seulement le chien a une bouille archi-sympa, mais la mise en pratique des idées qui traversent la cervelle canine est délicieuse. Thisou explore toutes les couleurs, multiplie les graphismes répétitifs, les images stéréoscopiques, détourne plaisamment les éléments du quotidien. Ses images bien remplies font encore davantage briller la blancheur du héros. Les meilleures choses ont toutefois une fin: le retour d'Amédée et de ses parents, suggéré par une image-devinette, signifie aussi le renvoi à la niche de l'explorateur à quatre pattes. Un abri subtilement baptisé Chez le chien, un chez-lui où il semble parfaitement béat. MAD Lucie Cauwe

Un garçon bien élevé, tout le portrait de son père. Il dit toujours merci et se montre très poli en toute situation : avec les dames qui piquent, les distraits qui offrent trois fois le même cadeau, le dentiste arracheur de dents et la dame de la cantine qui l'encourage à terminer ses petits pois...Et pour se défouler, recracher tous ces mercis qui lui sont restés en travers de la gorge, il a constitué un petit musée où il entrepose des bustes plus ou moins grimaçants, créés avec divers objets et un peu de peinture. Ces statues font contrepoids aux dessins qui illustrent les situations de tous les mercis à dire de plus ou moins bon gré. Une idée originale, bien exploitée sur le plan graphique, pour se libérer des contraintes de l'enfant modèle ! 6 ans et plus. (Livres jeunes aujourd'hui)