La mer, un port, des marins et puis aussi des sardines qui mordent à l'hameçon d'un riche armateur qui a plus d'un tour dans son sac pour avoir les petits poissons. Il les roule dans la farine en leur promettant monts et merveilles. Mais bientôt, la fête s'arrête. Le casting se termine par une mise en boîte, un bain dans l'huile et un billet pour la grande distribution. Autres moyens, autres résultats : un peu plus loin travaille un petit pêcheur. Celuici aime raconter des histoires et jouer de la musique aux sardines, qui restent cependant insensibles aux tentatives de séduction. Elles réussissent à éviter le méchant filet. Pour vivre, le petit pêcheur doit finalement se résoudre à rejoindre le bateau de son concurrent, jusqu'au jour où il n'y a plus une seule sardine, plus d'activité pour les uns comme les autres. (ricochet)

Ils sont deux copains, Julien et Fatimatou. Lui n'arrête pas de zapper le collège, et il aimerait bien zapper sa mère aussi, qu'il ne supporte plus. Elle, c'est une fille pas commode, avec ses allures de garçon manqué. Faut dire qu'elle doit se battre: son père ne comprend pas pourquoi une fille devrait faire des études. Un jour, elle apprend qu'il veut la fiancer à un vieux de 32 ans. Alors, tous les deux vont larguer les amarres. Dans une chambre d'hôtel, ils découvrent les pièges de la galère. L'enfance est morte. Maintenant, il va leur falloir inventer leur vie

Un album pour la rentrée qui parle de place dans la classe de manière plutôt sympathique. Alex et Zoé sont copains comme cochons, même peut-être bien amoureux. Alors quand il font tout ensemble et qu'à l'école leur nouvel instit les sépare, ils ne le supportent pas. Ils trouvent donc des moyens pour se retrouver et ils le font avec un certain talent. On apprécie ! C'est léger, humoristique et admirablement servi par des illustrtions qui, à base de crayon et de collage, font absolument écho au texte avec tendresse et drôlerie. Un album à conseiller à ceux que le changement de place angoisse. (www.ricochet-jeunes.org)

Portrait peu flatteur de l'animal domestique le plus idolâtré : le chat. Chaque page détourne les caractères distinctifs de ce petit mamifère qui, pour être apprivoisé, n'en demeure pas moins un animal sauvage, par des messages au ton publicitaire et des images parodiant les supports graphiques connus du marketing.

La liberté n'est pas sans risque. Bobi refuse de manger son steack et rêve de se transformer en mouche pour manger ce qui lui plaît, mais à peine commence-t-elle à goûter à la liberté que Bobi la mouche rencontre un crapaud qui lui aussi entend bien ne manger que ce qu'il aime... A la fin de l'album la boucle est bouclée. L'illustration multiplie les collages et le texte les niveaux de lecture ; l'ensemble laisse une impression un peu confuse malgré la simplicité de l'histoire. Amusant mais pas totalement abouti. (Revue des livres pour enfants)

Nora, c'est sûr, elle n'est pas d'ici. Mais Léo n'arrive pas à deviner d'où elle vient. Et elle fait de ces mystères... Elle dit que son pays s'appelle Nostalgie ! Léo, lui, il ne connaît pas la géographie du monde et il ne veut pas passer pour un nul ou se creuser la tête. Dans son dictionnaire, c'est écrit que nostalgie, c'est un sentiment de tristesse, pas un pays ! Ce qu'il préfère, Léo, c'est regarder la ville du haut de l'immeuble avec Nora tout près de lui pour imaginer des pays où le regard des gens n'empêche pas de vivre heureux.

Jonas habite une île tropicale. Son papa, qui a le coeur fragile, veut lui faire découvrir la neige. Il meurt aux premiers flocons, et Jonas apprend à vivre en l'absence de cet être aimé et unique. (www.lerouergue.com)

Il était une fois, deux fois, trois fois... un quoi ? Un Couci-Couça ! Sachez qu'un Couci-Couça est un petit machin chouette. Un truc-muche, si vous préférez. Un rien du tout. Un petit poupon qui ne paie pas de mine. C'est vrai. Pourtant il n'a peur de rien. Et le loup des bois en a les poils qui tombent ! (www.lerouergue.com)

La mer, "brave fille, romantique et naïve", a accepté de rentrer dans une bouteille pour les beaux yeux d'un capitaine à la retraite. Elle "se raconte. Le capitaine écoute". Parfois, le capitaine renverse la mer dans son salon et s'y baigne ou y pêche. Leur amour est parfait mais les habitants de la terre sont orphelins de la mer. Les baigneurs, les marins, les albatros... Tous réclament le retour de la mer. Alors le capitaine "rend la mer à la mer" et n'en garde qu'"une petite goutte de rien du tout" pour "se retrouver de temps en temps en tête à tête, la mer et lui". comptines.fr / Ariane Tapinos)

"Tri : (n.m.) Action de trier, de choisir, de séparer.Cycle : (n.m.) Série de phénomènes qui se poursuivent dans un ordre déterminé". Ces définitions livrées en page de garde nous amènent à en donner une troisième : "Tricycle : cycle à trois roues, parfois (malheureusement) équipé d'une caisse pour le transport de marchandises légères". Le cycle consiste en une disparition régulière et constante d'objets. Le tri de ces dits objets semble mûrement réfléchi, et leur disparition intervient toujours au moment le plus inopportun pour leurs utilisateurs. Le coupable : l'un des trois enfants dont on ne voit pendant tout l'album que le fameux tricycle qui se remplit au fil des pages des marchandises légères subtiliséesaux autres membres de la famille. Le texte décrit en quelques mots les conséquences de ces disparitions (jouant aussi sur le sens) : "Papi boite", l'image montre la canne du grand-père dans la caisse du tricycle ; "Mamie a les nerfs en pelote" : on voit une pelote de laine s'ajouter aux autres objets. Et quand, enfin, on apprend avec soulagement que la famille s'est mise d'accord pour offrir un nouveau tricycle SANS caisse à cet insupportable petit kleptomane, on découvre avec horreur en tournant la page que celui-ci l'a immédiatement équipé d'une caisse en carton...! Sous une apparente simplicité, la lecture de cet album est complexe, on peut ne pas comprendre d'emblée le lien entre ce que montre l'image et ceque dit le texte, mais une fois que le puzzle s'est mis en place, quelle jubilation ! Le plus amusant reste peut-être le décalage entre le trait économe, la sobriété du texte et de la mise en page de Douzou et l'espèce de pagaille, les cris, l'énervement, les chutes, le brouhaha qu'on imagine tout à fait bien régner "hors-champ" dans la famille, à la suite des disparitions d'objets. (Revue des livres pour enfants).

Au commencement, il n'y avait rien. Pas facile de s'imaginer une chose pareille. Tout ce qui existe aujourd'hui, il faut que ça ne soit pas encore. On éteint la lumière, on s'efface soi-même, on n'oublie pas d'oublier l'obscurité car, au commencement, il n'y avait rien, pas même l'obscurité. Pour voir le commencement de tout, il faut laisser pas mal de choses de côté. Y compris les mamans

Sans couper les cheveux en quatre, ce livre décortique allègrement les séances chez le coiffeur (maison ou professionnel) : la coupe a beau être courte, l'attente est souvent longue. Les observations des auteurs sont fines et sans pitié. Pour tous. (MAD - Lucie Cauwe)

On le surnomme Miro, comme le peintre. Mais lui, les couleurs et les formes, il peut juste les sentir, les toucher, les imaginer: il est aveugle. Depuis toujours. Ca ne l'empêche pas de voir la vie du bon côté, entouré de Paluche, Luca et Nino, ses amis de toujours, et de son chien Bolo. Et puis surtout, il y a Luce, la nouvelle voisine. Lui l'appelle Lune. Mais à quoi ressemble-t-elle ? Est-elle jolie ou moche? Et lui, a-t-il vraiment une tête d'ange, comme dit Nino avec un brin d'ironie? Le plus important n'est peut-être pas ce que l'on voit...

Myrtille est un drôle de prénom pour une fille tombée du ciel. Mohamed est un prénom ordinaire pour un garçon que l'on expulse par avion. Ils sont jeunes, ils apprennent l'histoire de France sans se soucier de leurs racines. Entre un atterrissage réglementaire et un décollage forcé, Myrtille et Momo bataillent au milieu des roseaux pour ne pas se perdre dans la tempête.

Mais où est donc passée Mamie Marie? Devant la porte fermée, Noémie, Constance et Félicie échangent un regard étonné. Mamie s'est-elle assoupie ? Chante-t-elle sous la douche un vieux tube de Tino Rossi ? Visite-t-elle la Tour Eiffel à la grande ville de Paris ? A-t-elle pris un aller-simple pour le paradis ? D'hypothèses raisonnables en suppositions loufoques, ces trois petites filles finissent par s'inquiéter vraiment... Et si leur mamie adorée avait disparu à tout jamais ?

Dès 15 ans. A 18 ans, Guillaume ressent soudain le désir d'écrire à Bulle. Ce surnom était celui de Sylvie, atteinte de leucémie et isolée dans une bulle stérile à l'hôpital. Elle a été son amour fou de 14 ans, avant de disparaître trop vite... Maintenant, il remonte le temps et va entreprendre d'aller jusqu'à sa tombe pour accepter sa mort. (www.choisirunlivre.com)

Le père de Samuel travaille beaucoup et se déplace souvent. Alors Samuel passe son temps à attendre l'arrivée de sa belle voiture rouge. Benjamin, le meilleur copain de Samuel, trouve que ce père en fait trop ou pas assez. Un jour, les clefs de la belle voiture disparaissent. Le père de Samuel va devoir venir chercher son fils à l'école... et, enfin, lui parler. Biblioteca, Paris

Un, un crocodile pointe son nez, deux, un oiseau pointe son bec, trois, quatre, cinq, d'autres oiseaux arrivent,...dix, CLAC !..."Il ne faut jamais compter sur les crocodiles." Olivier Douzou reprend ici, le système graphique mis en place dans Loup jouant sur l'apparition progressive de l'image pour créer le suspense et attiser la curiosité du lecteur. L'humour malicieux de l'auteur est une fois de plus au rendez-vous. (Revue des livres pour enfants).

Ne pas se prendre au sérieux tout en restant ambitieux dans les projets, tel est le message à lire en filigrane du nom de la collection "From ze world to le Rouergue". Cet album américain a la particularité d'être entièrement dessiné à l'ordinateur. C'est nouveau, et en plus, c'est beau! J. Otto Seibold maîtrise remarquablement son outil informatique: ses images sont non seulement vachement originales mais collent, grâce aux astuces techniques (dégradés, superpositions, répétitions, insertions), vachement bien à leur sujet burlesque. Mr. Lunch était courseur d'oiseaux professionnel. Un jour, il fut invité par l'éléphant qui était président de l'association "Graines d'oiseaux de l'éléphant". L'éléphant prêta un canot à Mr. Lunch car il était trop petit pour lui. Mr. Lunch partit, et, à la nuit tombée, il décida de planter sa tente et d'aller se coucher. Mais un ours le photographia (car c'était une grande star) et comme il avait peur des ours, Mr. Lunch s'enfuit. Quand il se réveilla, il se trouva dans une ville où, au lieu des rues il y avait de l'eau et où les bateaux servaient de voitures. Il décida d'acheter des graines d'oiseaux pour l'éléphant qui les collectionnait. Mais comment allait-il rentrer puisqu'il ne connaissait pas le chemin? (Gaëlle Joris).

Gabrielle ne semble plus se souvenir de rien. Seule, enfermée dans une cabane de chasseur, la main ensanglantée, elle va petit à petit remonter le fil de son histoire. Parallèlement un autre récit se déroule : celui de Simone, découvrant à la fin de la guerre l'alliance d'un aviateur anglais. Les deux textes se superposent avant d'amener le lecteur vers leur point de convergence. (www.choisirunlivre.com)