Avec plus de 1 000 pièces, la rétrospective Strip-tease intégral au musée d'Art contemporain de Lyon met à nu le système Ben et dévoile son impuissance. Son oeuvre a-t-elle toujours un intérêt aujourd'hui ?

Traqueur d'images, il crée depuis 1949 à partir d'affiches dérobées aux murs des villes.

L'Américain Richard Artschwager, 80 ans, à la vitalité d'un jeune homme.

Aucun peintre n'a accordé plus d'attention que Robert Ryman (1930-2019) à scruter les fondements du tableau : sa surface, ses limites, son accrochage, etc. Trop souvent assimilée au minimalisme, son oeuvre - exigeante et rigoureuse - fait l'objet d'une exposition de grande ampleur du 3 mars au 8 juillet 2024, au musée de l'Orangerie, à Paris, le fief de Monet dont il partageait l'obsession de la lumière. Mais malgré la place qu'elle occupe dans l'histoire de l'art, la peinture de Ryman suscite encore des interrogations. Pour lever tout malentendu, voici ce qu'il ne faut plus dire à son sujet.

Riche de rapprochements inédits entre les périodes et les artistes, "les Choses" jette un nouveau regard sur le genre longtemps considéré comme mineur, et mal nommé, de la "nature morte". Conçue par l'historienne de l'art Laurence Bertrand Dorléac avec la collaboration de Thibault Boulvin et Dimitri Salmon, l'exposition se tient au Louvre jusqu'au 23 janvier 2023.

Il y a des intérieurs d'artistes qui ressemblent à des cavernes d'Ali Baba. Pièces exceptionnelles offertes par d'illustres contemporains ou bien ensembles mûrement réfléchis, les artistes aussi collectionnent des oeuvres auxquelles ils tiennent.

Peu connu du grand public, Philippe Ramette est à 40 ans, un artiste atypique, inventeur d'images décalées, aux résonances métaphysiques. Portrait et analyse de l'oeuvre imaginée par un créateur qui prend lui-même la pose, et nous donne rendez-vous galerie Xippas, à Paris, pour un show attendu.

Le musée d'art contemporain du château de Rochechouart accueille à nouveau les visiteurs après dix-huit mois de travaux. Dans ces espaces agrandis, en harmonie avec le lieu, le réaccrochage des oeuvres confirme l'originalité des choix de son jeune conservateur, Jean-Marc Prévost.

Au jeu de l'art, on risque : on gagne ou on perd. Parfois on triche... Rien n'est interdit à la création, surtout pas de déranger les règles.

Onze ans après les "Magiciens de la Terre", première exposition élargie aux artistes du monde entier, Jean-Hubert Martin, commissaire de la cinquième biennale d'art contemporain de Lyon, présente un nouveau dialogue des cultures sous le titre "Partage d'exotismes".

Mona Hatoum, Libanaise de l'exil, électrise les rouages si rassurants du quotidien pour révéler l'intranquilité du monde.

Un an avant la rétrospective à Beaubourg, trois expositions célèbrent Buren en France et en Belgique. Un artiste dans l'histoire de l'art mais d'une force et d'une contemporanéité inouïe comme le montrent, à Villeurbanne, ses magiques "Cabanes Eclatées".

De l'histoire de l'art au XXe siècle, on retiendra, autant que les artistes, les expositions qui ont ouvert de véritables territoires de pensées. Des expositions mythiques à celles à venir, enquête sur un mode d'expression fondamental de l'art.

Pour cet artiste français d'audience internationale, l'art n'est ni héroïque, ni majuscule, il se trouve dans les petits riens. Bustamante, en utilisant de manière complémentaire la photographie, la sculpture et la peinture, s'efforce d'ouvrir des brèches.

L'Américain James Turrell explore les propriétés émotionnelles de la lumière. Le musée des Arts appliqués de Vienne revient sur les multiples développements de son travail, trop rarement montré en Europe.

Les "images du siècle" d'Erro, actuellement à la galerie nationale du Jeu de Paume, mixent icônes de la société de consommation, histoire de l'art et horreurs de la guerre, tendant ainsi à démontrer, non sans ironie, que tout est politique.

Depuis la première biennale d'art, inaugurée à Venise en 1895, bien d'autres ont été créées partout dans le monde. Le phénomène s'amplifie depuis 10 ans. Pourquoi un tel engouement ?

La fée électricité a révolutionné l'art depuis la seconde moitié du XXe siècle. Dans toutes les formes d'expression, l'éclairage artificiel s'est substitué à l'ombre et au clair-obscur. Cette lumière née de la technologie est une source d'inspiration innovatrice pour les plasticiens et designers.

Le musée Tinguely de Bâle déploie autour de sa collection permanente, la plus riche au monde d'oeuvres de l'artiste suisse Jean Tinguely, un vaste programme d'expositions qui entrent en résonance avec les préoccupations, toujours actuelles, du sculpteur. Portrait de l'institution qui a fêté son 25e anniversaire en 2021 . Signalons par ailleurs que le monument-phare de Tinguely en France, le Cyclop, vient de rouvrir ses portes à Milly-la-Forêt après d'importants travaux de restauration.

La fondation Ricard déménage dans le quartier de la gare Saint-Lazare et devient la fondation Pernod Ricard. Début d'une nouvelle ère pour l'établissement parisien, dans la continuité de ses engagements de longue durée symbolisés par le prix décerné tous les ans à un jeune artiste de la scène "internationale française". Ouverture des portes dès que possible avec une exposition collective, joyeuse et baroque, imaginée par l'artiste Bertrand Dezoteux et ironiquement intitulée : "le Juste Prix".

Des chambres agencées comme des portraits, des personnages surgis du cinéma, de la littérature, de l'opéra et interprétés par l'artiste elle-même, une oeuvre hantée par des présences innombrables, dans laquelle s'emboîtent les uns dans les autres des lieux, des temporalités, des récits et des expériences de toutes sortes : l'exposition "Dominique Gonzalez-Foerster. 1887-2058", qui vient d'ouvrir au Centre Pompidou (jusqu'au 19 février 2016), abonde en sensations et questionnements multiples.

Entre l'ouverture de la Fondation Louis Vuitton et celle de la Fiac, entre la réouverture du musée Picasso et celle de la Monnaie de Paris, sans oublier les expositions de rentrée au Grand Palais, au Centre Pompidou, au musée d'art moderne de la Ville de Paris, au Palais de Tokyo, à la Fondation Cartier, etc., le monde de l'art a connu à l'automne dernier quelques semaines euphoriques. La fièvre retombée, l'enthousiasme fait place au doute. De quoi l'évolution de la situation parisienne est-elle le nom ? Un bilan qui ose tirer le signal d'alarme...

Enquête sur une génération d'artistes dans l'exposition "1984-1999. La Décennie", présentée au Centre Pompidou-Metz (jusqu'au 2 mars 2015). Orchestré par Stéphanie Moisdon et scénographié par Dominique Gonzalez-Foerster comme sur un grand plateau de cinéma évoquant un paysage entre ville et forêt, ce rassemblement d'oeuvres, significatives d'un rapport renouvelé au réel, permet de revenir sur quelques idées-forces des années 1990.

La prestigieuse maison d'édition et galerie Cahiers d'art, créée par Christian Zervos en 1926, renaît. Rachetée en 2012 par le producteur de cinéma américain Staffan Ahrenberg, elle entend surtout poursuivre, dans la droite ligne de son fondateur, une activité éditoriale de très grande qualité. Des numéros ont été consacrés à Hiroshi Sugimoto, Alexander Calder, Ellsworth Kelly, Thomas Schütte (en parallèle à son exposition à la galerie), Philippe Parreno en 2015, et des catalogues raisonnés sont en préparation (Ellsworth Kelly, les dessins de Frank Gehry).

Enrico Lunghi dirige le Mudam Musée d'art moderne Grand-Duc Jean après avoir été le premier directeur du Casino-Forum d'art contemporain au Luxembourg. Actif dans plusieurs commissions européennes, il s'est vu confier dernièrement la présidence du jury de diplôme à l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et a assuré le commissariat de l'exposition "Possibles d'un monde fragmenté" présentant les « félicités » 2013.