Comment les sculptures de Charles Ray prennent-elles corps, à défaut de prendre chair ? Comment deviennent-elles des images qui donnent vie à un espace ? Comment ces non-personnages sont-ils regardés ? A la faveur de son exposition à la Matthew Marks Gallery, à New York, au printemps 2018 (5 mai- 16 juin), l'artiste engage une réflexion sur l'histoire de la statuaire et sur son oeuvre, «placide à l'extérieur, furieusement agitée à l'intérieur».

"MayYou Live in InterestingTimes" : tel est le titre de l'exposition internationale de la 58e Biennale de Venise dont le commissariat a été confié à Ralph Rugoff. Prenant le contre-pied d'une tendance actuelle de certaines biennales, il affirme ici sa volonté de s'ancrer dans notre époque, ce dont témoignent aussi les pavillons nationaux qui ont retenu notre attention. Pourtant, Venise, même au moment de la biennale, c'est aussi l'histoire, celle, par exemple, de la filiation entre le matiériste Alberto Burri et l'arte pavera. Alors, tous à Venise ?