Recueil d'histoires brèves, inédites en partie, qui mettent en place un monde dans lequel le narrateur, qui en est invariablement le héros, se rêve en presditigitateur auquel le monde obéit au doigt et à l'oeil.

Un des textes les plus représentatifs d'Elisée Reclus, géographe anarchiste de la fin du XIXe siècle, précurseur de la géographie sociale. Dans ce manifeste, il place l'homme au centre de son analyse, explorant ses liens avec la nature et l'impact de ses comportements sociaux sur l'organisation de l'espace. ©Electre 2019

Une ode passionnée au sexe de la femme, rédigée en 1928 sous pseudonyme par Louis Aragon. Suivie des confessions sexuelles de Roger, jeune peintre du début des années folles, qui est excessivement troublé par les femmes. Il prend son plaisir d'une seule et unique manière. Ecrit sous pseudonyme par Jean Lurçat.

En 1923 Robert Desnos écrit cet essai à l'intention du collectionneur Jacques Doucet. Ce n'est qu'en 1953 que le texte est publié de façon posthume aux Éditions Cercle des Arts. Il y fait un état des lieux de la littérature érotique, de sa place et de sa perception dans les écrits depuis l'Antiquité. Il bouscule les conventions en proposant une interprétation qui revient sur de nombreuses idées préconçues, une interprétation moderne, comme le souligne le titre complet : Considéré dans ses manifestations écrites et du point de vue de l'esprit moderne. Établissant qu'il y a un avant et un après Sade, il utilise ce postulat comme un axe central autour duquel tournent les oeuvres de Crébillon, Choderlos de Laclos ou encore Apollinaire. Il fait des recoupements parfois inattendus et esquisse une philosophie de l'érotisme. Ce texte peu connu annonce le questionnement qui traversa ses oeuvres majeures, ainsi que le montre Annie Le Brun dans sa présentation, en établissant toute la singularité de cet écrit : Voici, pour la première fois, l'imbrication du désir, de la poésie et de l'imaginaire posée comme une évidence, plus exactement comme l'évidence érotique.

Ce volume contient l'intégralité des pièces de théâtre de R. Roussel, jouées entre 1911 et 1926. Les deux premières sont adaptées des romans homonymes, tandis que les deux autres reposent sur un argument original. L'écrivain admiré par les surréalistes joue sur de multiples registres, depuis le fantastique jusqu'à la comédie en passant par le policier. (Electre)

" "Si rien avait une forme, ce serait cela". Découvrant cette phrase par laquelle Victor Hugo rapporte ce que lui révélait le télescope d'Arago, un soir de l'été 1834, j'y reconnus tout de suite l'objet de mes préoccupations. Je n'en savais pas plus sinon mon impatience à voir surgir de la nuit de cc temps ce qui n'était pas encore. Là aussi l'exactitude de Victor Hugo était impressionnante : "Confusion dans le détail. diffusion dans l'ensemble; c'était toute la quantité de contour et de relief qui peut s'ébaucher dans de la nuit. L'effet de profondeur et de perte du réel était terrible. Et cependant le réel était là". Victor Hugo observait-il ici une des montagnes de la Lune, le "Promontoire du songe", qu'il nous ramenait au plus loin de tout système, c'est-à-dire au plus près de ce qui nous importe, très précisément là ou se fomentent les rêves dont nous sommes faits. Quant à la méthode pour s'en approcher, il la fallait indissociable d'un objet qui n'existe qu'à se déplacer d'une interrogation formulée dans un domaine à sa réponse trouvée dans un tout autre domaine, peut-être même des siècles après. Sur ce point encore, je décidai de m'en tenir à la recommandation de. Victor Hugo : "Allez au-delà, extravaguez". Je n'ai prétendu à rien d'autre ".

« Voilà longtemps que rien n'est venu s'opposer véritablement à l'ordre des choses. Même, presque tous ceux qui prétendaient mener une critique sociale ne se sont nullement rendu compte de l'anachronisme de leurs armes. C'est pourquoi il n'est peut-être pas tout à fait inutile de revenir à cet appel d'air, à travers lequel, cherchant à ce que le vent se lève, j'avais misé moins sur la poésie proprement dite que sur l'insurrection lyrique qui en est à l'origine et réussit parfois à embraser tout le paysage. Ce qui n'est pas sans danger. S'il est alors possible de voir s'illuminer des pans de réalité insoupçonnée, il n'est pas d'édifice théorique qui n'en soit implicitement menacé, chacun ne tenant dans cette lumière que par l'intensité de ce que ses fenêtres laissent voir ou non. Tel est aujourd'hui le risque à courir pour que le regard commence à porter au loin. » A. L. B.

Jeune réalisateur et activiste, Joseph Paris a croisé la révolte des Femen (le mouvement féministe venu d'Ukraine) au printemps 2012. Pendant plus d'un an, il les a filmées au plus près, ébloui par leur geste spectaculaire, solidaire de leur cause puis bousculé par des doutes, inquiet qu'un drame survienne...Il cherche à mieux saisir la portée de cette révolte et met à nu la puissance révolutionnaire des Femen avec l'aide d'Annie Le Brun (écrivain, poète) et Benoit Goetz (philosophe), deux personnes dont le regard sur ce pop féministe radical porte plus loin. Joseph Paris signe une réflexion philosophique et artistique sur le Femen, un film graphique qui cherche à voir ce qui n'est peut-être pas sur les images. (Electre)

Première rétrospective parisienne de l'artiste surréaliste, née Marie Cerminova, présentant son oeuvre, ses peintures, ses dessins, son travail d'illustration, ses collaborations, ainsi que ses oeuvres érotiques et oniriques. Personnalité engagée, Toyen rejoint le groupe d'avant-garde Devetsil, prônant l'accord entre peinture et poésie, puis le surréalisme à son arrivée en France. ©Electre 2022

Une réflexion sur la modernité de Sade par un auteur poète et spécialiste du divin marquis.