L'arche d'Amor est un grand char construit par des adolescents pour lutter contre la violence et l'intolérance qui règnent dans leur quartier. Bal, l'âme de ce projet, est une jeune turque qui rêve d'un monde meilleur. Elle entraîne avec elle Laurie et Amor, un jeune Algérien qui vit en France après avoir été victime d'un attentat à Alger. Depuis, il ne parle plus. Le maître d'oeuvre de ce char, qui doit recueillir les voeux des gens de la cité, est le cousin de Bal, Doigts d'Or, un colosse en échec absolu à l'école mais qui sait tout faire de ses mains. Bal et ses amis dérangent dans un quartier où les bandes règnent en maître et où les jeunes filles mulsulmanes sont épiées, jugées et martyrisées par les garçons qui s'érigent en garants de leur vertu et de leur docilité. Malgré tous les obstacles, Bal mènera au bout son projet et l'Arche, sous la forme d'un bus prêté par la compagnie de transport locale, partira vers la Turquie, porteuse de voeux de paix pour le monde. Le succès et la médiatisation de l'événement font qu'une équipe de la télévision vient enquêter sur le quartier et c'est le récit de Laurie qui est le fil rouge de ce roman. Une alternance de points de vue rend le texte dynamique et original dans sa structure. Un récit riche en légendes et évocations sur l'histoire et les traditions de la Turquie. Une formidable leçon de tolérance et d'espoir. Une héroïne d'une bouleversante actualité, libre et courageuse, en lutte contre les préjugés. (Gallimard jeunesse)

Trop de légendes ont couru sur la bête. Dans le Gévaudan, tous les vieux passaient des nuits autrefois à raconter des histoires de loups mangeurs d'enfants, étrangleurs de troupeaux, massacreurs de bergers. L'arrivée des Gitans au Val d'Enfer réveille les suspicions, mais Gustou brave l'interdit édicté contre eux pour se porter à la rencontre de la belle Priscilla.

La réserve : un village cerné par une immense forêt. D'un côté, une rivière et de hautes falaises garantissent des frontières naturelles ; de l'autre, des interdits mythiques érigent une frontière infranchissable. Les visages Nus, eux, forment une population sans mémoire. Leurs ancêtres ont été amenés en wagons blindés depuis le Centre, où ils avaient subi une longue réclusion. Des hommes casqués, les Bûcherons, les approvisionnent et les surveillent. Le seul lien avec le monde extérieur reste la voie ferrée sur laquelle circule encore une draisine conduite par Rèm, un adolescent qui a hérité la charge de cheminot à la disparition de son père. Au-delà de la frontière, à travers la nature dévastée, la voie se prolonge jusqu'au Centre, mais nul ne s'en est jamais approché. Jusqu'au jour où Rèm se révolte et détourne la draisine de son parcours habituel...

Avez-vous déjà vu des statues de la Vierge enceinte ? Rares sont ceux qui peuvent s'en vanter. Elles ont pourtant existé avant d'être frappées d'interdit, pour motif d'impudeur, et d'être condamnées à disparaître. Cachées, cassées, volées, enterrées ? Deux pèlerins, plus ethnologues que dévots, tracent un itinéraire inédit entre Le Puy-en-Velay et Saint-Jacques de Compostelle afin de retrouver la trace des représentations « trop humaines » de la Vierge gravide qui auraient échappé au désaveu de l'Église du XVIe siècle. Une enquête dans le sud pyrénéen de la France, à travers le Portugal, jusqu'en Galice, afin de relier cette vague d'effacement d'une image devenue gênante au discours d'exclusion des femmes du religieux, élaboré et asséné au cours des siècles.

Dans les vallées reculées de la frontière Pakistano-afghane, les trois mille derniers Kalash de l'Himalaya tentent de préserver leur culture et leurs traditions ancestrales, désormais menacées par l'islamisation de la société et le monde moderne. A` l'approche du solstice d'hiver, les Kalash chantent et dansent pour la renaissance des saisons et la fertilite´ de leurs cultures. Ils prient les dieux et les esprits de la nature, dialoguent avec les fe´es et e´coutent les instructions du chamane. C'est pour vivre de l'inte´rieur l'e´ve´nement le plus sacre´ de la tradition que Jean-Yves Loude, Viviane Lie`vre et Herve´ Ne`gre ont inte´gre´ le quotidien de ce peuple, appris leur langue et adopte´ leurs rites. Un voyage captivant en terres chamanique au cœur du Pakistan, coe´dite´ par le Muse´e des confluences de Lyon.

Dans un port de Guinée, le jeune Djibril rêve d'aventures et d'ailleurs. Ne pouvant se payer un billet, il tente d'émigrer clandestinement en se serrant contre le train d'atterrissage d'un avion.

Jean-Yves Loude est l'un de ces écrivains-anthropologues capables de rendre vivante la beauté et la magie de l'Afrique noire, de restituer le chatoiement de langues chargées d'images et de références mythiques. Son récit rend compte de l'étonnant dynamisme des populations de village écartelées entre traditions ancestrales et modernité à l'occidentale. Dans Le coureur dans la brume, le lecteur est transporté au Cameroun. Deux frères jumeaux ont grandi ensemble jusqu'à ce que la maladie les sépare. Menès, le survivant, avait promis de gravir la montagne et d'atteindre le sommet du volcan caché dans la brume. Grâce à l'aide d'Elie, le jardinier albinos, et de sa fille, Menès réussira l'épreuve. (Michel Defourny). Le Ligueur.

Zé vit au Cap-Vert avec son grand-père Aurélio. La journée, il la passe au bagne, cette ancienne prison pour dangereux criminels reconvertie en école...La nuit, en revanche, il n'y mettrait les pieds sous aucun prétexte ! On prétend en effet qu'un ancien détenu continue de gémir dans sa cellule : il paraîtrait que son âme n'a pas recouvré la liberté... A partir de 7 ans. (Quatrième de couverture)