Les Français sont batailleurs, et l'expression «histoire-bataille» appuie cette vision selon laquelle la France fut faite à coups d'épée, pour reprendre une formule bien connue. Mais il y a un paradoxe : un certain esprit français a toujours accordé une prééminence aux dames à la guerre, malgré le fer et le sang, malgré la "furia francese". Un exemple ? Le siège de Mons, en 1691. Un siège banal, aujourd'hui oublié, mais objet d'une anecdote qui pointe du doigt le paradoxe de cette galanterie, qui serait propre aux Français, paraît-il.

Comme toutes les armées du monde, l'armée française a compté dans ses rangs des milliers de soldats obscurs au cours de son histoire. Mais il en est un dont on sait peu et dont on apprend beaucoup. Ce soldat est totalement méconnu de nos jours, alors qu'il bénéficiait d'une notoriété sans conteste sous l'Ancien Régime et pendant la Révolution. Il se retrouve ainsi, sous son nom de guerre - ce nom presque officiel sous lequel l'enrôlement s'effectuait - dans de nombreuses archives mais aussi dans toute une littérature de guerre de l'époque. Ce nom a été donné à des centaines de soldats.

Dans les premiers jours de juillet 1815, le duc de Wellington revenait à Paris. Il y avait déjà séjourné en 1814. Après ses victoires en Espagne et à Toulouse, Waterloo l'auréolait d'un prestige accru chez les Alliés et les royalistes. Pour la seconde fois, il apparaissait comme le général ayant restauré la monarchie française. Louis XVIII l'appelait « le premier général du monde » ; pour Talleyrand, c'était « une espèce de dieu sur le champ de bataille ».