A treize ans, comme la plupart des jeunes fille siciliennes du XVIIIe siècle, la duchesse Marianna est mariée à un vieil oncle maussade... Murée dans le silence et la solitude, elle trouve refuge dans la bibliothèque, et va parvenir lentement à conquérir sa liberté.

Le Petit Alberto est une biographie écrite à deux (Moravia répondant aux questions de Dacia Maraini). Ce livre, dit-elle, est né de l’extrême pudeur de Moravia ; de la prudence même, voire de la suspicion avec laquelle il abordait le passé. Il a toujours nié dans ces romans toute vraisemblance avec la réalité, jurant que ces personnages étaient pure fiction. Jamais, dit-elle, je n’ai connu un homme qui soit plus attiré par l’avenir. Moi qui ai tant de goût pour ceux qui évoquent leur enfance, j’étais frustrée par ses « je ne me souviens pas », « j’ai oublié »[…] J’y suis allée tout doucement, avec des questions très précises tout d’abord et lui peu à peu s’est livré, émerveillé de voir surgir sous ses yeux des mondes nouveaux et oubliés. Je suis aujourd’hui très fière et si heureuse d’avoir entrepris cela.

Sept femmes, Lhakpa, Aisha, Civita, Juliette, Amina, Teresa et Viollca racontent leur expérience de la douleur et de la discrimination.

Palerme au XVIIe siècle. Marianna Ucria, sourde et muette, est l'héroïne de ce roman plein de charme. Née dans une famille noble, elle est destinée dès l'âge de treize ans à épouser un vieil oncle riche. Murée dans son silence elle se réfugie dans la littérature. A travers une écriture vive et très imagée, D. Maraini se livre à une fine analyse psychologique de l'évolution intérieure de cette femme-enfant.