Jadis vedette d'un film dont l'action se situe à Dresde la nuit où la ville fut détruite, Eléonore Simon est demeurée prisonnière de ce rôle d'adolescente tragique. Quadragénaire, elle s'interroge sur le sens du film qui a dévoré sa vie et s'en ouvre à Jean Pratt, un ethnologue qu'elle vient de rencontrer.

L'auteur nous conte son enfance de Russie et ses années parisiennes . Ses souvenirs s'enrichissent à chaque page, d'allusions aux évènements etaux personnages de l'époque. La littérature russe de la première moitié du siècle tient une grande place dans cette chronique.

Tout commence par l'enterrement de la romancière Eléonore Korab. Son fils Archie, troublé, se demande si le moment n'est pas venu de consulter l'un de ces psychanalystes que sa mère, par dérision, appelait "paysagiste de l'âme". En prévision de la première séance, il en vient à se raconter ce qu'il sait, ce qu'il devine et ce qui lui demeure obscur dans la vie de sa mère. Cela nous vaut, par la succession des chapitres, un portrait de femme que chaque nouvelle incursion modifie. De surcroît, Archie s'attachant à évoquer les principaux livres de sa mère, on trouve dans ce roman d'autres romans mis en abîme et singulièrement celui d'un éditeur qui a versé là une part informulée mais essentielle de son expérience professionnelle. (Bibliotéca magazine)

Carnets de l'éditeur dans lesquels il revient sur des épisodes de son passé.

A la mort du professeur Bonopéra, sa maîtresse puis compagne Irma Soulier s'ouvre et se dévoile. Elle règle ses compte avec celui qu'elle appelait Bébé et laisse entendre qu'elle pourrait être à l'origine du meurtre de sa femme. Une pièce en un acte et avec pour seule personnage une femme, librement adaptée du roman de l'auteur Pavanes et javas sur la tombe d'un professeur

Ces neuf courts textes révèlent un peu plus les petites passions et grandes fougues de l'écrivain, du lecteur, de l'éditeur et de l'homme. Il est ainsi question du savoir et des universités garantes de son épanouissement, des amours inconnus de Giono ou encore de l'importance symbolique des arbres dans sa vie.

Cinq romans publiés dans le même volume dont Le nom de l'arbre, son premier roman, qui préfigure l'ensemble de son oeuvre.

S'appuyant sur sa double expérience d'écrivain et d'éditeur, H. Nyssen rassure une lectrice imaginaire qui s'inquiète de l'avenir du livre. Avec humour, il passe au crible les craintes, espérances, prévisions, prophéties qu'inspire le spectre de la crise du livre et offre un long plaidoyer pour la lecture.

Une version abrégée des carnets de l'éditeur qui fait suite à Le mistral est dans l'escalier, avec l'écriture de son roman Les déchirements.

Publié en 1973, ce roman d'apprentissage ouvre une trilogie et offre une réflexion sur le langage et la mémoire, à travers l'histoire de Louis Quien, parti sur les traces d'un lui-même si mystérieux qu'il peut lui parler comme à un double. Enfance, adolescence, le passé apparaît comme une réalité changeante, dépendant du moment, de la personne et des mots choisis pour l'évoquer.

Ces onze nouvelles éclairent l'oeuvre romanesque et poétique de H. Nyssen. On y retrouve son écriture ciselée et insolente.

Jadis vedette d'un film dont l'action se situe à Dresde la nuit où la ville fut détruite, Eléonore Simon est demeurée prisonnière de ce rôle d'adolescente tragique. Quadragénaire, elle s'interroge sur le sens du film qui a dévoyé sa vie et s'en ouvre à Jean Pratt, un ethnologue qu'elle vient de rencontrer. ©Electre 2021