Juriste et philosophe, François Ost enseigne à Bruxelles et à Genève. Vice-Recteur des Facultés universitaires Saint-Louis, il est membre de l'Académie royale de Belgique et directeur de l'Académie européenne de théorie du droit. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont un Furetière dans la même collection.

Le récit d'un père de famille condamné pour attentats à la pudeur avec violence sur Sophie, sa fille de 4 ans. Revenant sur toute l'affaire, de l'accusation de sa femme aux condamnations, l'auteur mèle éléments judiciaires et ressentis émotionnels.

Faire du droit en racontant des histoires, tel est le pari de ce livre qui exploite toutes les variétés du conte juridique : la fable historique et la fiction animalière, le récit de science fiction et le reportage réaliste, la spéculation onirique et la nouvelle fantastique, le conte philosophique, la dystopie, et même la fantaisie théologique.Huit récits qui font réfléchir à la norme en posant d'étranges questions.Faut-il du droit dans l'arche de Noé ?Que révèlent les procès d'animaux que l'Occident a instruits jusqu'à la Révolution française ?Tuer son propre clone, de surcroît équipé d'une intelligence artificielle, est-ce un meurtre ou la destruction d'une entité non humaine ?A quoi sert le droit ? Le récit du naufrage de l'Amoco Cadiz donne une réponse crue et contrastée à cette question.Se pourrait-il que, parfois, la réalité dépasse la fiction ? La dénaturation du droit dans une grande démocratie contemporaine le donne à penser. Une dystopie prend forme quand, fasciné par son président Selfidor et sa devise Jamais deux sans moi, le peuple en vient à oublier le droit.Quel livre tout juriste devrait-il emporter avec lui sur une île déserte ? Et si c'étaient les îles elles-mêmes qui parlaient de justice ?Où conduisent les passages dérobés que recèle le majestueux Palais de justice ? Et de quelle justice nous parlent ses doubles-fonds ?Le jugement dernier présente-t-il les garanties élémentaires du procès équitable ? L'avocat pro deo et l'avocat du diable en débattent.

L'auteur se livre a un essai autour de la démocratie et du religieux, de la cité (ou droit public) et du foyer (ou droit privé). Le constat de la permanence du questionnement, revisité ici à travers le problème du voile islamique le conduit à l'évoquer grâce à l'intemporalité de la pièce de Sophocle : Antigone, qu'il réécrit ici à sa manière.

Analyse de quatre crises suscitées par des épidémies en Chine. La première, qui a lieu au XIIe siècle, consolide et diffuse le savoir médical. La deuxième, au XVIIe siècle, est vaincue par de nouvelles techniques, la quarantaine et la variolisation. Puis l'auteure replace les deux dernières, des vagues de peste au XXe siècle, dans un contexte de politique et scientifique. ©Electre 2024

Une réflexion sur les questionnements philosophiques et sociaux posés par la pandémie de Covid-19, comme la prise de décision en matière de politique sanitaire, la nature de la santé, le type de vie digne d'être vécue, l'acceptation du risque, l'encadrement juridique des libertés et de la solidarité ou encore la propriété des vaccins. ©Electre 2021

Nous n'avons jamais cessé de vivre dans la nostalgie de la langue adamique qui prévalait avant ce que nous prenons pour la " catastrophe " de Babel. De sorte que nous nous enfermons dans le dilemme : ou la langue unique, ou le repli sur nos idiolectes particuliers. Pour échapper à cette alternative ruineuse, François Ost décrit ce que pourrait être la troisième voie du multilinguisme et de la traduction. Un vigoureux paradigme s'en dégage qui, au-delà de la question des langues, s'impose chaque fois que, dans notre monde pluraliste, des savoirs et des valeurs s'affrontent, sans principe supérieur de composition. De l'antique récit biblique à la politique des langues de l'Union européenne, de la philosophie du langage à l'éthique du traducteur, de l'utopie des langues parfaites à la créativité de la traduction littéraire, rien n'est laissé dans l'ombre. Une conviction s'impose alors : parce qu'elle opère déjà au sein de nos propres langues, et pas seulement à leurs frontières, la traduction - cette hospitalité langagière - est notre seule alternative à la barbarie.

L’image qu’on se fait du droit est celle d’une technique formelle, de pratiques chicanières, d’un jargon abscons ; son utilité est mercenaire, mobilisé qu’il est (avec la complicité empressée des juristes) au service des montages économiques ou des constructions institutionnelles dont le sens échappe et dont le bien-fondé est occulté. À contre-courant de cette vision, ce livre a pour ambition de permettre au droit de renouer avec les racines de la culture, en le plongeant dans les ressources de l’imaginaire, et de contribuer, ainsi, de nouveau à l’institution de la société. Dans cette voie, il devait nécessairement rencontrer la littérature. La donation de la loi au Sinaï, l’invention de la justice dans l’Orestie, la révolte de la conscience face aux mauvaises raisons du pouvoir dans Antigone; la refondation du monde à partir de l’individu souverain, propriétaire et conquérant dans Robinson, les paradoxes de la liberté qui, comme celle de Faust, s’aliène au moment même où elle s’exerce, ou encore la déchéance de la Loi chez Kafka qui n’en rencontre que des relais dénaturés : voilà autant d’étapes de ce parcours narratif aux racines de l’imaginaire juridique. La « culture » serait-elle ce qui reste quand on a tout oublié de la loi, de la justice, du pouvoir, et qu’il faut les inventer à nouveau ? Un ouvrage ambitieux dont le pari est de rendre au droit cette dimension culturelle qu’il a oubliée et de lui restituer, en le ramenant ainsi à ses sources, un rôle social autre que celui de greffier ou de garde frontière.

Cette galerie de portraits s'attache à l'histoire de quatre écrivains qui ont marqué leur époque et évoque l'histoire juridique et criminologique de leurs actes jugés lors de leurs procès.

La vie de Camille et ses relations avec son frère Paul et son amant Rodin, à travers quatre saisons emblématiques, de l'enfance à la folie.

D'avenir à zoonose, en passant par démocratie, masque et peur, un ensemble de termes permettant d'ouvrir une discussion critique dans le contexte de l'épidémie de Covid-19, qui peut être considérée comme un fait social total. En effet, la crise sanitaire affecte tous les aspects de la vie sociale et individuelle. ©Electre 2022

Un essai autour de la démocratie, du religieux, de la cité (ou droit public) et du foyer (ou droit privé). Le problème du voile islamique, dans l'Occident post-11 septembre, est évoqué à travers un retour sur le mythe d'Antigone, vingt-cinq siècles après la pièce de Sophocle. ©Electre 2023