La journée d'une vache

Marc-Antoine a rendez-vous chez un chirurgien dans le XVIIe arrondissement de Paris, le quartier qu'il a habité, plus jeune, dans une de ces impasses appelées villas, enserrées entre des immeubles haussmanniens et où s'est désormais installé un mouroir pour vieillards, la Résidence des étoiles. Il se met alors à déambuler, l'occasion d'un véritable kaléidoscope de souvenirs.

Pierre, dit Peter, est un journaliste français sur le point de perdre son emploi. Il a été envoyé à Londres pour interviewer un peintre qui le fait lanterner. Lors de ce déplacement, Peter voit son passé remonter à la surface : gens de la famille, amis et amants de passage, logeuses, colocataires, animaux de compagnie, collègues, meublés, hôtels, ...

Un dîner d'anniversaire dans un restaurant est l'occasion pour Conti, un célibataire vieillissant, de faire une autopsie de la société.

Tout commence par deux coups de feu en écho à la mort d'un père tué dans un accident de chasse.Tué par qui ?François, obsédé par l'assassinat, revient quarante ans plus tard sur le « lieu du crime », dans l'envoûtement de ce paysage méditerranéen où il passa son enfance et parmi les rares témoins survivants de ce temps qui ne s'efface jamais.Sa mémoire affolée fait aussi surgir avec attendrissement et une certaine cruauté un monde où, une fois adulte et parisien, il a été lâché par hasard et voisine parmi les futurs partenaires de ses ambitions et de ses tourments : Lina, la femme peintre, Thaddée, l'ancien officier de l'armée américaine aux origines diverses, Sauval, le compositeur, dont l'œuvre fut autrefois révolutionnaire, Molinier, victime de la puissance occulte d'un ex-collabo, Maria, la cuisinière, et tant d'autres figures qui vont et viennent.Le narrateur retrouvera-t-il Anna, qui l'a élevé ?Deux coups de feu, encore un crime ?Avec Torrent, Angelo Rinaldi nous offre l'un de ses meilleurs romans. Angelo Rinaldi, critique littéraire, romancier, est membre de l'Académie française. Il a reçu par le passé le prix Femina et le prix Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son oeuvre. 

De Paris à la soliture du maquis, un périple où se confrontent et se confondent sans cesse le Bien et le Mal. Autour de multiples moments de vie, passés ou présents, s'entrecroise un réseau de destins individuels souvent ambigus.

Le narrateur, alcoolique anonyme et vieillissant, de tendance homosexuelle, entreprend de raconter ce qu'il sait de Marie. Il n'a jamais été son amant, tout au plus un confident furtif, un observateur attentif. De nos jours à Paris, Marie (27 ans) mène une existence plutôt banale. Seul un mariage, une alliance bourgeoise et sûre pourrait la sortir de sa condition modeste. Justement, elle fait la connaissance de Thibault. Tout laisse supposer que le mariage aura lieu. En vérité, autour de ce fil d'Ariane, le roman se développe comme la chronique désordonnée et ressassée de la vie passée et présente de Marie. Présent qui voit la jeune femme fréquenter avec assiduité le petit monde des habitués du "Chiquito", un bar situé à la sortie du métro Pyrénées. Alternance de chronique de la vie quotidienne au "Chiquito", bribes de souvenirs rapportés et d'émotions ressucitées, mise en parallèle de la vie des personnages phares, téléscopages d'époques et de lieux différents, larges détours autour de personnages périphériques, passages contemplatifs tirés de certains lieux mythiques appartenant à l'imaginaire de Marie ou de ses compagnes d'élection. (Bibliotéca Magazine)