Jean-Marc Roberts revient sur la longue amitié qui le lie à François-Marie Banier. À contre-courant de tout ce qu'on a pu lire sur lui, l'auteur nous livre le portrait d'un homme qu'il connaît comme personne.

Jeanne Kern est enseignante dans un cours privé mixte. Elle est jeune, jolie et le sait. Tout le monde est attiré par elle, des élèves aux professeurs jusqu'au directeur, Monsieur Ketti. Un jour, une lettre anonyme parvient sur le bureau de Ketti, mettant en cause Jeanne d'une manière on ne peut plus claire, par des allusions précises sur son anatomie intime et l'usage qu'elle en fait. Les lettres se succèdent et bientôt, ce sont des photos qui inondent l'établissement. Tout le monde en reçoit: le directeur, les professeurs, les parents. Elles représentent une soirée spéciale au cours de laquelle de très jeunes personnes font l'amour...

Un homme délaisse sa femme, sa mère, ses amis pour devenir l'"ombre " deson directeur.

L'écrivain évoque deux périodes de sa vie, celle de sa récente maladie et les souvenirs de quatre étés passés en Calabre lorsqu'il était adolescent. Il se rappelle son oncle, Felix, Amalia et Mariella, ses premières amours, autant de souvenirs que sa mémoire ravive.

Elle, c'est Emmanuelle, la fille blessée de Rachel ; lui, Pinocchio qui fut quand elle était petite fille l'amant de sa mère. Un inventeur de jouets, un éternel prometteur de jours heureux. De leur confrontation nourrie par la haine et la tendresse, Roberts a tiré une histoire douce-amère dans le ton de l'époque.

Histoire d'une amitié entre Albert Gange, chef d'orchestre et Vincent, trompettiste dans le même orchestre. Il y a dans toute amitié une part de hantise, dit l'auteur. Son livre bien écrit rend parfaitement cette obsession et cette sensibilité.

Roman qui traite du problème de la relation père-enfant au sein des nouvelles familles nombreuses. François a fondé quatre foyers, quatre enfants qui nous font chacun à leur tour un portrait de leur père et cherchent via ce récit à établir ou rétablir une relation fraternelle et à cerner ce père feu follet.

Dans les petits Verlaine, Sébastien, un adolescent rageur, prétend coucher avec son père, un père tant aimé malgré son absence... Dans le second roman, la petite soeur du narrateur, Michel, a été assassinée. Michel se dit que parfois la mort de quelqu'un peut servir : ses parents s'aiment à nouveau...

Un mythomane sombre progressivement dans la folie : Lucien Lubitsh fait et défait l'histoire, côtoie les plus fortes personnalités de ce siècle et pourtant, il n'existe pas. Dans

Antoine parlait peu de Naima. Il devait la considérer comme une relation interdite, un sujet en tous points défendu. L'épisode de leur rencontre à Londres à la fin des années 1960 demeure flou et incomplet. Avril 1969 : Antoine s'apprête à fêter l'anniversaire de ses 15 ans. Naima en a tout juste 20. Elle ignore alors qu'Antoine lui restera attaché toute sa vie.

Retrouvailles à cinquante ans passés d'un trio d'amis d'adolescence, condisciples au lycée Carnot qui ne se sont pratiquement pas revus à trois depuis près de trente ans. Ils partent en voiture pour aller en principe fêter à Enghien l'anniversaire d'un ami commun. Un roman sur la nostalgie des copains d'abord.

J.-M. Roberts nous conte le désarroi du narrateur face à la séparation d'un couple d'amis dont il était jusque-là le spectateur privilégié. Une construction originale, l'analyse psychologique et le talent de l'écriture font de ce roman un agréable moment de détente.

Antoine parlait peu de Naima. Il devait la considérer comme une relation interdite, un sujet en tous points défendu. L'épisode de leur rencontre à Londres à la fin des années 1960 demeure flou et incomplet. Avril 1969 : Antoine s'apprête à fêter l'anniversaire de ses 15 ans. Naima en a tout juste 20. Elle ignore alors qu'Antoine lui restera attaché toute sa vie. (Electre)

L'auteur de Mon père américain a choisi ici de parler de sa mère comme d'une femme à part entière. Et aussi de lui, et du drôle de couple qu'ils formaient. Mêlant l'impudeur et la retenue, l'émotion et l'humour, la confidence et l'ellipse, dans un récit où le «mentir-vrai» est le gage d'une bouleversante sincérité, il fait de sa vie un roman, comme s'il voulait nous dire que la vie n'est rien d'autre que le premier des romans. Roberts contant sa mère Peggy erre en apparente décontraction, avec la dramatique franchise d'un Paul Léautaud... Il sème en pointillé des petits cailloux de souvenirs poignants qui balisent son texte d'une douloureuse intensité. Pierre Marcelle, Libération. Jean-Marc Roberts n'a jamais été aussi libre, aussi juste, aussi allègrement tendre et joyeusement émouvant. Josyane Savigneau, Le Monde.