Un curieux contrat lie Wanda, la Vénus à la fourrure, et son époux Séverin qui se plie à ses fantasmes de soumission.

Regroupe des textes autobiographiques de L. von Sacher-Masoch, écrivain autrichien du XIXe siècle, auquel on doit le terme de masochisme, inventé par le psychologue américain Kraft-Ebing à propos des tendances sexuelles de son oeuvre. Il livre ici ses souvenirs d'enfance, témoignage des bouleversements politiques et sociaux de l'époque, ses réflexions sur la musique, le théâtre, etc.

Ce court récit, publié en 1870, qui fait partie du cycle Le legs de Caïn, est empreint d'une sensualité trouble, d'un constant sentiment de culpabilité, de l'angoisse du péché et du mal. Le narrateur rêve d'abord d'une Vénus cruelle, avant de la découvrir à son réveil, chez son ami Séverin, représentée dans un tableau.

L'ouvrage réunit 10 nouvelles de l'écrivain et journaliste autrichien publiées de 1889 à 1891 dans la Revue des deux mondes. Les nouvelles ont pour décor l'empire austro-hongrois alors éclaté en de multiples provinces et nationalités à la fin du XIXe siècle.

Le terme masochisme a été forgé à partir du nom de l'écrivain Sacher-Masoch. Mais son oeuvre est très peu connue. Il a inspiré Georges Bataille, Michel Foucault et Roman Polanski, qui porte un de ses textes à l'écran. Sont regroupés ici deux romans et 19 nouvelles.

Quatre récits tracent quelques figures légendaires de femmes, cruelles et dominatrices.

«On ne peut aimer véritablement que ce qui vous domine, une femme qui nous soumet par sa beauté, son tempérament, son esprit et sa volonté, qui agisse en despote envers nous.»  Le chef-d'œuvre de Sacher-Masoch est empreint d'une sensualité trouble, d'un constant sentiment de culpabilité, de l'angoisse du péché et du mal.Le bonheur alterne sans fin avec la douleur, comme si l'un ne pouvait venir que de l'autre.  Traduit de l'allemand par Aude Willm

Avec La Vénus à la fourrure s’ouvre un univers de phantasmes et de suspens, rempli de femmes de pierre, de travestis, de gestes punisseurs, de crucifixions et même de châtiments pour des fautes non encore commises. L’esprit artistique fait de chaque pose une œuvre d’art, l’esprit juridique y noue de rigoureux contrats entre la victime et le bourreau. Gilles Deleuze montre que le masochisme n’est ni le contraire ni le complément du sadisme, mais un monde à part, avec d’autres techniques et d’autres effets.

Séverin von Kusiemski est l'esclave. Wanda von Dunajew, nue sous son manteau, est la maîtresse. Entre eux, un contrat s'établit : ils auront une relation sado-masochiste. Mais la situation se complique : si Séverin croit passionnément à son état de masochiste, Wanda, elle, est amoureuse... (Electre)