Ce montant de mors en bronze prend la forme d’un grand cheval debout portant un petit cheval sur son dos et protégeant deux canards sous son ventre. Cette pièce rare a été produite au sud des Alpes, probablement en Italie du Nord, au cours du VIIIe siècle avant notre ère. Issue d’une ancienne collection américaine, elle a été acquise en vente publique par un généreux mécène qui en a fait récemment don au musée. Elle n’a malheureusement pas de contexte archéologique connu.

Grâce à la générosité de la Société des amis du musée d’Archéologie nationale (SAMAN), le musée a pu acquérir l’année dernière un ensemble d’objets en alliage cuivreux datés de l’âge du Bronze et réputés provenir de Lannilis dans le Finistère. Parmi eux : un lot d’épingles dont la provenance est mal cernée mais qui évoquent à la fois les cultures d’Europe orientale de l’âge du Bronze ancien et les productions atlantiques du Bronze moyen.

Les animaux ont très tôt occupé une grande place dans l'imaginaire des êtres humains : leur présence sur les parois des grottes ornées ne doit rien au hasard. Présence tutélaire ou protectrice, menace ou force naturelle, ils imprègnent fortement notre espace symbolique. Si, dans ce bestiaire préhistorique, l'oiseau fait figure de parent pauvre, tout change à la fin de l'âge du Bronze et au début de l'âge du Fer en Europe nordique et continentale (XIIe-VIIIe siècle avant J.-C.)

Dans l'"Illiade", avant la guerre et le déchaînement des combats, les héros s'affrontent en duel devant la cité assiégée. Ils prient les dieux, revêtent leurs plus belles jambières, leur cuirasse, leur bouclier et leur casque rutilant. Ensuite seulement le combat pouvait commencer.

A la fin du IVe millénaire, différents groupes culturels occupent le sud de la France. Certains d’entre eux développent une statuaire très particulière qui met en exergue la figure humaine sculptée sur des blocs monolithes grossièrement aménagés et fichés en terre. Les érudits du XIXe siècle nommèrent ces pierres singulières des «statues-menhirs».

Le musée d’Archéologie nationale vient d’acquérir une lame de hache découverte il y a quelques années dans le mur d’une ancienne bergerie à Calvignac dans le Lot. Cette lame, bien connue des néolithiciens français, est recensée dans le cadre du projet JADE, une étude pluridisciplinaire sur les haches néolithiques en roches alpines menée depuis 2005 par Pierre et Anne-Marie Pétrequin avec le soutien de l’agence nationale de la recherche.

Le musée de Valenciennes, héritier de la collection de l’Académie de Peinture et de Sculpture de la Ville fondée en 1782, recèle bien des trésors dont les moindres ne sont pas ses collections archéologiques, pour partie issues de fouilles récentes effectuées par le service archéologique municipal.

C’est un fait désormais bien connu : les archives du musée d’Archéologie nationale regorgent de trésors. En témoigne cette photographie saisissante prise en 1891 issue de l’album consacré au département du Morbihan par la Commission de Topographie des Gaules. On y aperçoit des Bretons sur la lande de Kerham près de Ploemeur, un bel endroit situé face à l’île de Groix. Ils attendent que le commandant Louis Le Pontois, capitaine de frégate et archéologue amateur, ait terminé de mesurer une des dalles gravées du dolmen à couloir de Tuchenn Pol.