Souhaitant réitérer les bienfaits d'une collaboration fructueuse et déclenchée en 1971 (Tales of the algonquin), la fanfare de dix musiciens et son chef d'orchestre, Brass Project, fut officiellement fondée par John Warren et John Surman dans les années 80 s'illustrant via un premier et merveilleux disque (éponyme) que publia le label ECM en 1993. En juin de la même année, une nouvelle suite s'inspirant d'épisodes de la vie aventureuse du grand-père de John Warren eut la faveur d'être enregistrée en concert. Restée pour des motifs inconnus "dans les tiroirs" jusqu'à ce jour, The traveller's tale soutient aisément la comparaison avec les plus belles pages de Gil Evans ou de Maria Schneider. (Electre)

Le saxophoniste et clarinettiste John Surman est souvent décrit comme un improvisateur et compositeur typiquement anglais, et il est vrai que des éléments empruntés à la musique folk et des ambiances résolument pastorales nourrissent la musique de certains de ses albums les plus populaires comme The road to Saint Ives ou Saltash bells. Cependant sa carrière peut également se lire comme une longue suite de rencontres avec des musiciens venus d'autres pays et d'autres cultures, tous unis par un réseau de fils invisibles parmi lesquels ce sens partagé de la mélodie qui transcende les idiomes. (Electre)

John Surman est un musicien exceptionnellement polyvalent et ses prouesses instrumentales ont été mises en valeur dans toutes sortes de contextes différents. C'est cependant dans ses albums solos que l'on trouve le meilleur aperçu de son imagination dans ses explorations mélodiques, ces albums étant également de vrais témoignages du flux incessant de sa créativité. (Electre)