Cet essai souhaite faire comprendre pourquoi, selon l'auteur, la démocratie moderne n'a jamais autant débattu de morale et pourquoi le monde politique se méfie du discours éthique.

D. Martre fait le récit de son expérience de mère adoptive, en livrant les étapes de l'adoption au Vietnam de son bébé, Anaël, de l'attente interminable, des premiers échanges, exprimant son point de vue et ses émotions.

Théorie de l'analyse institutionnelle qui revient sur la genèse du concept d'institution et étudie les rapports que les diverses parties en présence dans le jeu social entretiennent avec le système manifeste et caché des institutions. ©Electre 2022

Richard Marienstras étudie l’œuvre de Shakespeare dans le contexte idéologique de la période élisabéthaine en l’éclairant par différents discours empruntés à la tradition critique, aux sciences humaines et au droit, faisant ainsi de cet ouvrage une étude beaucoup plus sociale, juridique et politique qu’une œuvre de critique littéraire. En centrant son étude sur le proche et le lointain, Marienstras se différencie de façon originale des autres travaux parus sur Shakespeare. Au lieu de procéder par dichotomie, en distinguant les bons des mauvais, l’auteur étudie le théâtre shakespearien à travers les notions qui interfèrent continuellement de façon dialectique dans la société élisabéthaine. Le roi, par exemple, n’est ni bon ni mauvais, il est celui qui assure la cohérence du système...

Dans ces Essais, le mot "langage" désigne le système commun non seulement à toutes les langues articulées, mais à tous les systèmes de signes. Loin de se limiter aux "formes", la présente étude aborde en outre les problèmes sémantiques du "contenu". Louis Hjelmslev (1899-1965), linguiste, fils de mathématicien, père de la glossématique - une épistémologie sémiotique dédiée aux sciences humaines -, est considéré comme le plus rigoureux des linguistes structuralistes du XXe siècle. Radicalisant les intentions et le propos de Saussure - décrire la langue comme système -, il a mené à bien un imposant travail de formalisation et pourvu la linguistique d'une importante batterie de concepts techniques dont on n'a pas encore épuisé les possibilités d'application. En particulier, c'est de ses travaux que proviennent les concepts de connotation et de métalangage - souvent présents dans la réflexion contemporaine.

M. Morrissette bat ses collègues français sur leur propre terrain et avec leurs propres armes. C'est en effet la méthode classique de l'explication de textes qu'il applique au débrouillement de l'univers chaotique de Robbe-Grillet. L'élément clé en est un résumé lucide de chaque roman : la structure de l'oeuvre affleure avec ses articulations, son orientation, voire déjà une première indication de son dessein; et, comme par miracle, l'enchevêtrement temporel et spacial du "Voyeur", de "La jalousie" ou du "Dans le labyrinthe" se dissipe et s'organise en un système où l'on commence à deviner une logique... Ce travail aboutit à découvrir un Robbe-Grillet, bien plus humain, plus accessible que la critique n'a voulu nous le faire croire... et dont la popularité s'explique non plus par la mode mais par l'intérêt du sujet même du roman.

Avec La Vénus à la fourrure s’ouvre un univers de phantasmes et de suspens, rempli de femmes de pierre, de travestis, de gestes punisseurs, de crucifixions et même de châtiments pour des fautes non encore commises. L’esprit artistique fait de chaque pose une œuvre d’art, l’esprit juridique y noue de rigoureux contrats entre la victime et le bourreau. Gilles Deleuze montre que le masochisme n’est ni le contraire ni le complément du sadisme, mais un monde à part, avec d’autres techniques et d’autres effets.