L'auteure livre une réflexion sur la nécessité de conserver une structure clinique dans l'ordre judiciaire pour les adolescents déstructurés, qui, à l'issue d'un acte délinquant, sont tenus de rendre des comptes à la justice. Elle interroge l'articulation entre espaces psychique et judiciaire, ainsi que les moyens de redonner un horizon à des sujets enfermés dans une logique mortifère. ©Electre 2016

Si le complexe d'Oedipe est universellement admis dans l'univers psychopathologique, les psychanalystes n'ont jamais pris la peine d'aller ré-interroger le texte fondateur de Sophocle. Ces derniers ont même récusé toute forme de critique à l'égard de ce fameux complexe en renvoyant ses détracteurs sur le divan, prétextant des résistances personnelles face à leur propre rapport à l'Oedipe. Or, trois points fondamentaux permettent de comprendre pourquoi Freud faisait de ce «monstre» un éloge de «la normalité» : le miroir/âme devient le psychisme (c'est le mythe de Narcisse) ; la naissance du désir inconscient et de l'homme en proie à celui-ci vient du mythe d'Oedipe ; et l'interprétation psychanalytique se pose comme symétriquement inverse des prédictions des oracles. En prolongeant sa thèse de doctorat dans cet ouvrage, l'auteur nous propose donc une relecture psychanalytique passionnante de la trilogie de Sophocle (Oedipe Roi, Oedipe à Colone et Antigone). --Psychonet.fr