1883. Éduquée grâce à la générosité d'un prêtre et celle des surs du couvent du village, Félicité incarne la couventine idéale : pieuse, modeste, rompue à la discipline de l'étude. Ces belles dispositions devraient en faire une candidate idéale pour le noviciat. Elle choisit pourtant une voie plus difficile à tout point de vue : devenir institutrice.

Montréal, 1884 : la plus grande ville du Canada. À peine descendue du train, Félicité mesure tous les dangers de la métropole. Heureusement, un bon ange veille sur elle, incarné en une jolie blonde, Phébée. C'est comme une sur tombée du ciel. Avec elle, l'institutrice déchue fait la connaissance d'une faune humaine bigarrée, de lieux plus ou moins licites, de plaisirs jusque-là inconnus pour elle et de nouvelles façons d'entrer en relation avec les autres. Tirée de l'isolement subi dans une école de rang reculée, Félicité fait l'apprentissage d'une nouvelle existence.

Montréal, 1885. La variole continue ses ravages. Démoralisés par les milliers de morts et de survivants défigurés, les Montréalais cessent leur résistance et se font vacciner. Phébée doit se résigner : seules ses habiletés de couturière pourront dorénavant assurer sa survie. Quant à Félicité, rien ne peut venir entamer son courage : ni la solitude qui l'accable ni la douleur devant le destin de son amie. Bientôt la chance semble enfin lui faire signe : la voilà désormais typographe pour un patron bienveillant et attentionné. Cet homme bienveillant changera-t-il le regard de Félicité sur le sexe masculin? ©Electre 2021

Printemps 1885. La variole fait rage à Montréal. Elle tue, surtout des enfants, et marque à jamais le visage des survivants. Pourtant, un vaccin existe, qui soulève la controverse, d'abord scientifique, puis religieuse... Félicité et Phébée ne savent qui croire. La plupart des Canadiens français refusent le vaccin, et quand le conseil de Ville le décrète obligatoire, les émeutiers prennent d'assaut les rues de Montréal. Au coeur de cette désolation, Félicité fait preuve d'une résilience sans faille devant les épreuves de la vie citadine. ©Electre 2021

1885. La variole continue de faire des victimes. Démoralisés par les milliers de morts et de survivants défigurés, les Montréalais cessent leur résistance. Les réfractaires sont traduits devant les tribunaux, les juges leur donnant le choix entre la vaccination immédiate ou une amende salée. Pourtant, Félicité et Phébée, maintenant qu'elles ne sont plus pensionnaires chez Vénérance, arrivent à faire abstraction de ce contexte affreux tellement leurs vies sont bouleversées.

Montréal, 1884. À peine descendue du train, Félicité mesure tous les dangers de la métropole. Heureusement, un ange veille sur elle, incarné en Phébée, une jolie blonde. Avec elle, l'institutrice déchue découvre les misères et les plaisirs de la ville : d'un côté, la pauvreté, la saleté effroyable, la promiscuité des quartiers populaires et les manufactures; de l'autre, les parcs et le carnaval, où la morale se relâche. Or, là encore, des hommes en soutane veillent au grain, assistés des plus curieux auxiliaires, prêts à fustiger le péché où qu'il se trouve. ©Electre 2021

1883, Saint-Eugène. Félicité, couventine pieuse et modeste, choisit de devenir institutrice et se retrouve affectée à l'école de rang isolée d'un petit village. La rude réalité de l'enseignement la frappe de plein fouet : une classe d'élèves de sept à quinze ans, la solitude, un salaire de misère. Dans ce monde âpre et dur, Félicité peut compter sur l'appui inconditionnel du curé de la paroisse, l'abbé Sasseville, dont elle boit les paroles. Pourtant, ses attentions et le regard qu'il pose sur elle la soumettent à un embarras grandissant... ©Electre 2021