Ce récit épistolaire reflète la vie quotidienne du XVIIIe siècle à travers l'histoire de Cécile, dix-sept ans, qui vit sa première expérience sentimentale.

Oeuvre de Mencius ou Mengzi, philosophe chinois du IVe siècle av. J.-C., polémiste habile qui s'attacha à développer les aspects idéalistes du confucianisme sans négliger les conditions matérielles de la vie. Le fondement de sa pensée morale et politique est la thèse d'une nature spécifique à l'homme, caractérisée par une inclination spontanée au bien.

Trois histoires chargées d'éléments autobiographiques, enrichies de la nostalgie du souvenir, mettant en scène des personnages déracinés : immigrés européens venus conquérir le rêve américain, habitants du sud des Etats-Unis...

Botte, un aberdeen terrier, est le témoin privilégié d'humains dont il partage le quotidien et relate les péripéties, des plus ordinaires aux plus originales. Ce chien raconte également le quotidien du monde animal, celui des autres chiens, mais aussi celui d'un renard apprivoisé et de son adversaire, le chat Cuisine.

Ces dix-sept histoires se passent autour d'une ville de bord de mer, Angelus, dans l'ouest de l'Australie près de Perth. Des hommes, des femmes et des adolescents sont en lutte contre un passé douloureux et un futur tout tracé. Ils sont animés par l'espoir ou la volonté d'une vie meilleure.

Ces trois essais de Stevenson, tirés du recueil Memories and portraits, mettent en relief les expériences d'un écrivain en herbe, dont ils révèlent la finesse d'observation. Usant d'un style piquant et concis, maniant le paradoxe, Stevenson invite à suivre le fil de ses souvenirs.

Arcade est un ange gardien. Mais il s'éloigne peu à peu de son dessein angélique lorsqu'il comprend que le monde existe indépendamment de Dieu et que sa création n'est qu'un mensonge pour justifier Son hégémonie. Devenu rebelle, il veut mettre en place une subversion des cieux.

Rédigé en 1942, ce texte montre que la culture européenne a sa provenance dans le christianisme et comment cette provenance a engagé elle-même la dissolution de la religion chrétienne dans une civilisation athée.

Selon Bossuet, les anges sont les messagers inlassables qui vont des hommes à Dieu et inversement, pour apporter un réconfort à l'humanité souffrante. Ces médiateurs célestes, attentifs aux moindres désirs des hommes, témoins de l'immense gratuité du divin, comblent le vide entre ciel et terre. La divina conversatio fait place à la conversation humaine qui monte jusqu'au ciel par leur truchement.

4ème de couv. : "Jusqu'au dernier moment, nous nous jouons la comédie», observe Heine à la fin de son livre. «Nous masquons même notre misère et lorsque nous mourons d'une blessure à la poitrine, nous nous plaignons d'un mal de dents.» L'écriture de ce livre constitue du reste un témoignage de cet art de jouer la comédie avec soi-même et avec sa douleur, art dans lequel Heine était maître. Idées. Le Livre de Le Grand est un jeu, entre dérision et nostalgie, avec l'amour et avec la mélancolie, avec la respectabilité sociale précaire et avec la pose du libertin qui affecte de s'en moquer, avec les maux de son propre coeur et avec ceux de l'Allemagne et de l'Europe, de l'histoire et de la société modernes. Claudio Magris "

Deux nouvelles où surnaturel et technologie se mêlent. Dans La plus belle histoire du monde, un jeune employé de banque qui aspire à devenir écrivain demande des conseils au narrateur. Si ce personnage n'est pas doué pour écrire, il est étrangement capable de raconter en détail des récits de voyage. Le narrateur comprend que son imagination est nourrie par le souvenir de vies passées.

En 1895, Ettore Schmitz, modeste employé de banque appartenant à une famille juive ruinée de Trieste, se fiance avec une cousine, Livia Veneziani, héritière d'une riche famille catholique. Sous les traits de Schmitz se cache I. Svevo, qui s'apprête alors à publier son second roman. Recueil d'une centaine de lettres couvrant les cinq premières années de la vie conjugale de l'auteur. À travers les lettres réunies ici, entre 1895 et 1900, correspondant aux cinq premières années de la « vie conjugale » du couple Svevo, on peut retrouver tout ce qui fait le charme, l'intelligence et la tessiture des ouvrages de Svevo : un ton libre et maîtrisé, un certain désabusement, et un regard ironique sur ses propres angoisses. Il faut lire ces lettres comme le récit d'un amour passionnément voulu et obstinément combattu.

Émilie du Châtelet (1706-1749) a écrit ce beau texte pour vider son coeur, hors de tout souci de publication, autrement dit sans autocensure. Forte d'une expérience intellectuelle, sentimentale et même sensuelle, dont peu de ses contemporains peuvent se targuer, Madame du Châtelet trace le bilan de ses ambitions personnelles, de ses amours avec Voltaire et de ses espérances, pour tenter de répondre à la question qui hante son époque : comment être heureux sur cette terre, et plus particulièrement comment l'être lorsqu'on est une femme qui, même exceptionnelle, se voit interdire la plupart des ambitions et des gloires permises aux hommes ? Comment l'être enfin lorsqu'on est une amoureuse passionnée, exclusive et tyrannique ?

Une rencontre entre le sexe et la philosophie autour de ce qui nourrit depuis toujours les lettres d'amour, la passion de la pensée, le rapport entre l'érotisme et l'écriture, le bouleversement des sens. L'essayiste tente de répondre à la question de savoir si l'érotisme poursuit la même chose que la philosophie, c'est-à-dire la vérité, la jouissance et l'amour. ©Electre 2019

Ces lettres sont l'équivalent du journal que D. H. Lawrence était incapable de tenir.

Dans la rue d'une ville inconnue d'Angleterre, une fin d'été. Les espoirs, les peurs et les déceptions des riverains se succèdent : un homme ne se pardonne pas la mort de sa femme dans un incendie, un autre est hanté par le spectre d'un amour non partagé et un dernier n'a pas le courage d'avouer à sa femme sa maladie. Jusqu'au jour où la tranquillité de la rue est brisée par un grave accident.

Charles-Joseph de Ligne (1735-1814) est le représentant par excellence d'une conception du monde et d'un mode d'existence absolument européens. Né dans le Hainaut, alors sous domination autrichienne, et descendant d'une très ancienne famille wallonne, le prince de Ligne s'est longtemps partagé entre son château de Belœil, non loin de Bruxelles, de longs séjours à Versailles, où il était un intime de Marie-Antoinette, et de nombreux passages à Vienne, où il fréquentait l'impératrice Marie-Thérèse et où, à partir de 1794, il se fixe définitivement. Épris d'amour et de séductions, grand lettré, hédoniste et homme de guerre, il était trop adonné à la dispersion de la mondanité pour se dédier exclusivement à la littérature. Écrire fut cependant, tout au long de sa vie, une de ses occupations favorites et il y faisait preuve d'un talent remarquable auquel Mme de Staël, lorsqu'elle se rendit à Vienne, fut sensible. C'est pourquoi elle entreprit une édition de ses écrits, qui parut en 1809 avec beaucoup de succès, et que nous reprenons ici, pour l'essentiel, en lui ajoutant d'autres pensées et portraits, en particulier celui de Casanova, dont le prince fut l'ami et le confident en matière de libertinage comme d'écriture. Dans leur diversité ces textes sont également étonnants par leur originalité, leur naturel, leur intelligence : un mélange d'acuité et de désinvolture.

"Sous le nom de Sade toujours se risque, ou se refuse, une aventure. Son texte, dans son tissage unique d'écriture et de vie, interroge au comble du sérieux et de la légèreté, à un point de tragique et d'ironie d'où toute demi ou commune mesure est exclue. Ce livre est fait des blancs ou des trous de réponse auxquels l'œuvre sadienne nous confronte. Il est une suite d'accrocs ou d'arrêts de lecture. C'est dire qu'il ne suit pas le trajet d'une quête, mais plutôt s'approche, par impasses et détours, du lieu d'une obscurité : nuit où se déploient également, dans une même solitude, l'orgie libertine et le silence de la lecture..." Ces lignes de la quatrième de couverture de la première édition, Sade, l'œil de Ia lettre (Payot, 1978), disent bien de quoi était constitué ce livre écrit dans un rapport de découverte et d'étonnement, sinon d'éblouissement. Il était emporté par l'élan de déraison ou de raison excessive caractéristique de Sade, par le défi d'exprimer de la manière la plus classique possible un univers érotique extrême. Alors, je lisais Sade hors de tout contexte et dans l'ignorance de son époque. Mais je m'aperçois maintenant que ni le savoir que j'ai acquis depuis, ni une sorte d'officialisation de Sade n'ont banalisé sa lecture. Ce bouleversement, premier, cette brûlure, restent intacts." Chantal Thomas)