L'ensemble instrumental Al-Kindi, fut fondé en 1983, par le musicien français Julien Jâlal Eddine Weiss, musicologue et virtuose du qanun, disparu prématurément en 2015. Avec ses compagnons de route Ziad Kadi Amin de Damas (ney, Elute en roseau), Mohamad Qadri Dalal d'Alep (Ud), et Adel Shams El Din d'Alexandrie (riqq, percussion à cymbalettes), ils ont fait de l'ensemble Al-Kindi l'un des meilleurs ensembles musicaux par la rigueur de son travail et l'excellence de son interprétation du répertoire classique arabe. Depuis plus de trente ans, l'ensemble Al-Kindi, n'a cessé d'explorer les richesses et l'universalité de la culture et de la musique classique arabe avec l'espoir d'exacerber l'idée positive de coexistence pacifique entre les peuples. A l'instar des ensembles de musique classique occidentale, l'ensemble Al-Kindi a suscité des rencontres, des collaborations avec les meilleurs chanteurs et musiciens de Syrie, d'Irak et de Turquie avec lesquels ils se sont produits sur les plus grandes scènes musicales du monde jusqu'au Carnegie Hall de NY, enchainant des tournées dans toute l'Europe, du Théâtre de la Ville à Paris, à l'Institut du Monde Arabe, au Festival des Musiques Sacrées de Fès, Festival de Baalbeck... La guerre en Syrie avec ses exils forcés, ses frontières fermées, et la disparition prématurée de Julien Weiss en janvier 2015 ont impacté fortement les activités de l'ensemble, mais le groupe s'est adapté aux changements de territoire pour certains, et l'arrivée de nouveaux musiciens, ainsi Khadija El-Afritt au qanun.

Le Japon, bien qu'ayant une image futuriste pour bon nombre d'occidentaux, est un pays profondément ancré dans la tradition. Il y a des centaines de cérémonies et rituels, certains fêtent une récolte, d'autres le changement des saisons. Chacune des 47 préfectures japonaises organise ses propres festivals (matsuri), généralement pendant l'été. La musique et la danse font partie intégrante des festivités. La plus grande fête de toutes est peut-être le Shôgatsu, le nouvel an japonais. Contrairement à une grande partie de l'Asie de l'est, les japonais célèbrent le nouvel an le 1er janvier, depuis 1873. Cet album réinvente une version instrumentale des célébrations d'il y a plusieurs siècles. L'instrument principal est le shamisen, un luth à trois cordes accompagné de flûtes traditionnelles (shinobue et nohkan) et divers instruments de percussion japonais