Depuis 2012, Alexander Liebreich, l'un des chefs d'orchestre les plus inspirés de sa génération, a été le directeur musical de l'orchestre symphonique de la radio nationale polonaise à Katowice. Cet orchestre, ensemble européen d'une grande distinction et ambassadeur culturel de la Pologne, est particulièrement associé à la musique écrite par les compositeurs polonais contemporains. Ansi, le Concerto pour Orchestre de Lutoslawski et Les trois fragments Szymanowski sont des oeuvres à la fois populaires et exigentes que l'orchestre connaît en profondeur. La qualité de ses performances a permis de faire connaître ces oeuvres et ces compositeurs partout dans le monde avec un succès grandissant. Une vraie découverte !

Quand Claudio Abbado a dirigé cette performance de la neuvième symphonie de Bruckner avec le Lucerne Festival Orchestra le 26 août 2013 au Palais de la Culture et des Congrès, il y avait comme une sensation de fin inévitable : le chef a placé la main droite sur son coeur avec ce regard doucement effacé et amical qui est tant caractéristique de cet homme qui était une star de la direction d'orchestre. La prémonition que cela pouvait être son dernier concert pouvait se sentir dans l'atmosphère. Et quel concert était-ce, ce dernier concert et également dernier enregistrement en live ! Une année auparavant, en août 2012, le public du festival de Lucerne avait pu expérimenter la première symphonie de Bruckner dans une performance tout aussi spectaculaire. Pour son interprétation avec le Lucerne Festival Orchestra, Abbado avait opté pour la version moins familière de Vienna, que Bruckner considérait lui-même comme la version définitive. (Electre)

Le 14 mars 1849, Anton Bruckner, alors âgé de 24 ans, finissait ses premières compositions vocales notables. Le seul requiem du compositeur, qui deviendra plus tard l'architecture de la pièce symphonique Castles in the sky, a été écrit durant son travail à St Florian. Certaines références à d'anciens modèles et quelques incongruités stylistiques dans la structure musicale font référence à la phase de découverte de lui-même du jeune compositeur. Mais ceux qui écoutent attentivement découvriront certainement les passages où l'aura mystique et la sublimité de l'orchestration large brillent, que ce soit dans le délicat Benedictus, dans le credo intime de l'Agnus Dei ou dans la puissante et magistrale double fugue du Quam olim Abrahae. Après la Missa Solemnis, enregistrée en février 2018, cet enregistrement marque le second pas de l'aventure de la découverte de l'univers d'Anton Bruckner. (Electre)

A sa création à Londres en 1846, cet oratorio de Mendelssohn a reçu d'un critique reconnu du London Times de l'époque, le commentaire suivant : "On a rarement vu un triomphe aussi total, ni même la reconnaissance si immédiate d'être en présence d'un grand chef d'oeuvre !". C'était avec cette oeuvre magique qu'Hans-Christoph Rademann, l'un des chefs de choeur les plus demandé aujourd'hui, a débuté sa collaboration avec le RIAS Kammerchor en 2018. C'est avec cette oeuvre à nouveau qu'il termine son dernier enregistrement et le concert final, donné en Juillet 2015, un moment d'adieu exprimé avec force et passion. Il faut dire que les interprètes sont exceptionnels : le RIAS Kammerchor et l'Akademie für Alte Musik Berlin et les solistes Marlis Petersen, Lioba Braun, Maximilian Schmitt, and Thomas Oliemans. (Electre)

La pianiste Zhu Xioa Mei, reconnue internationalement comme une grande interprète de Bach a enregistré ces Suites françaises avec à l'esprit la simplicité, la pureté naturelle et la spontanéité des enfants. Pour elle, les enfants regardent le monde avec espoir, optimisme et y mettent de la lumière : c'est exactement sa vision des Suites françaises, des pièces légères et insouciantes, au contrepoint jubilatoire. Enfin, la pianiste nous révèle aussi : "Le peintre Miro voit le monde avec cette pureté de l'enfance et il a dit quelque chose qui m'a beaucoup touchée et qui résonne en moi à chaque fois que je joue parce que la phrase contient le secret de l'art en général et de l'interprétation musicale en particulier : "Gagner en liberté c'est gagner en simplicité". (Electre)

Sous la direction de son chef Alexander Liebreich, le Polish National Radio Symphony Orchestra est devenu l'ensemble le plus important de son pays et l'un des meilleurs orchestres de radio européens. En tant qu'ambassadeur culturel à la culture riche, l'orchestre a fait ses marques à travers des interprétations de compositeurs polonais, comme au sein de ce cycle présentant des oeuvres de Karol Szymanowski et Witold Lutoslawski. Ce cycle en trois parties a été très bien reçu par la presse internationale et a reçu le International Classical Award 2017 en tant que Best Collection. Les trois CDs sont aujourd'hui disponibles au sein d'un même coffret. (Electre)

Les 24 Préludes pour violoncelle solo de Mieczyslaw Weinberg ont une histoire particulière. Il les composa à la fin des années 1960 pour Mstislav Rostropovitch qui ne les a cependant jamais interprétés. Le langage musical utilisé pour ceux-ci peut être considéré comme aphoristique, souvent brutal, provocateur, révélant un état de tourmente intérieure. Leur interprétation a pu être problématique à l'époque de l'Union Soviétique. Gidon Kremer a arrangé ces Préludes pour violon solo et il s'agit ici d'un premier enregistrement mondial de son arrangement. Lors de ses concerts, il les interprète souvent sur un fonds de projection de clichés du célèbre photographe lituanien Antanas Sutkus.