Ce beau titre musical donne le ton du roman qui raconte "l'étrange petite enfance" de Solveig et surtout l'immense amour que lui porte sa grande soeur Marie, la narratrice. Le bébé est né juste après la séparation de ses parents : souffrance pour la mère, "existence recroquevillée" pour elle et les trois enfants. Mais Marie s'en accommode car ainsi Solveig la mutique est tout à elle. Poutant cet équilibre mortifère est rompu quand la mère rencontre un nouvel amour. Marie voit soudain la petite Solveig s'épanouir, s'ouvrir aux autres, et c'est pour elle une terrible trahison, un abandon : à son tour elle sombre dans une sorte d'autisme, se détache de la vie... Mais en fait c'est son enfance qui meurt avec ce bel automne : "Après tout je n'avais que treize ans ; peut-être, enfin, ferait-il bon grandir ?". Un texte littéraire, fluide et harmonieux pour suivre les incertitudes et tourments de la pré-adolescence : un vrai plaisir de lecture. (Citrouille)

Nouvelle édition réactualisée (dans sa partie « guide pratique ») et préfacée par Matthieu Ricard de ce texte fondateur à bien des égards de la nouvelle pensée écologique, sobre et respectueuse de la planète tout en étant accueillante et conviviale avec l'ensemble du vivant, humain et non-humain.

Depuis toujours, pour la promenade du dimanche après-midi, la famille Colvert, du plus grand au plus petit, enchaîne les ronds autour de la mare, de droite à gauche, en bon ordre derrière papa Colvert. Un jour, ce dernier a bien du mal à faire respecter la tradition : un caneton intrépide patauge comme bon lui semble et ose même nager plus vite que lui. Mais qui est donc cet insolent ?

"Je m'appelle Marion. J'ai sept ans et demi et je vis seule avec ma maman. Ma maison, c'est au neuvième étage d'une grande tour de la cité des Amandiers. C'est pas très grand chez nous, mais ça me plaît bien. Quand je m'ennuie, on regarde un peu la télé, moi et Fanchon, la poupée que maman m'a fabriquée. Vous l'avez deviné, on n'est pas très riches. Pourtant, si vous saviez ce qui m'est arrivé ! Il faut que je vous raconte... ."A partir de 6 ans

A la fête du printemps, Basile, le petit ours blanc, rencontre Lili, la jolie petite ourse brune. Coup de coeur, coup de foudre. Ourse brune et ours blanc dansent ensemble toute la soirée, ignorant les regards en coin. Le lendemain, Basile cherche en vain Lili. Les jours passent et Basile se désole. Mais une oursonne venue de Chine lui apprend qu'après l'ombre vient toujours la lumière, qu'il suffit de ne pas se laisser décourager, que le noir et le blanc sont faits pour s'accorder

Petite fille déterminée qui n'a peur de personne, Sophie Petiradis se fâche toute rouge quand elle est en colère. Elle déteste les gens avec lesquels on ne peut pas discuter. Elle rencontrera un prince... tout à fait charmant. (Livres-Hebdo).

Paul s'est appliqué à écrire une lettre, une jolie lettre, décorée d'un coeur. Mais à l'école, tout le monde se moque de lui. Même Juliette ?

Boris, le narrateur d'origine russe, passe ses vacances dans le château de Roquenval appartenant à la famille de son ami Jean-Paul. Il y retrouve un peu de son âme russe à travers les souvenirs de la grand-mère, la vieille comtesse Praskovia Dmitievna. Dans ce court roman, N. Berberova, par petites touches, dépeint l'atmosphère, encore empreinte de noblesse, émanant de ce château et de cette famille.

Un jeune apprenti chauffeur, Méné, raconte ses aventures et ses déboires lorsqu'il découvre les violences et les absurdités de la guerre civile nigériane (1967-1970), dans laquelle il s'est volontairement engagé pour impressionner Agnès. Texte mêlant pidgin nigérian, anglais et langues nigérianes, appelé anglais pourri par l'auteur.

Un enfant en guenilles arrive chez une vieille paysanne revêche et méchante ; sans mot dire il attend qu'elle le recueille, ce qu'elle finit par faire en lui offrant un bol de soupe et un lit. L'enfant, baptisé Tom, fait malheureusement pipi au lit, la mère Procolp cherche alors à s'en débarrasser par tous les moyens...

Sylvain et sa soeur Magda ont près de quarante ans et vivent à Paris depuis leur retour de Tunisie, trente ans plus tôt. Après des années de galère, Sylvain trouve le moyen de gagner beaucoup d'argent. Il décide alors d'assouvir un vieux fantasme : racheter le casino que tenait son père avant le grand départ, ce sublime édifice tant de fois décrit à Magda. A la veille de son voyage, Sylvain donne rendez-vous à Magda à Tunis. Magda recevra bien la carte, partira dans l'instant pour la Tunisie, mais son frère ne l'attendra pas à l'arrivée. C'est que, à Tunis, les transactions financières de Sylvain ne semblent pas être passées inaperçues... (Bibliotéca Magazine)

Un album qui n'a rien perdu de sa modernité ni de la grande qualité de l'illustration. Une note de l'éditeur actuel situe le projet d'un éditeur italien des années 70 d'offrir aux enfants des albums illustrés présentant le problème du sexisme qui soient aussi un outil de dialogue avec parents et enseignants. La collection Du côté des petites filles mettait l'accent sur des conditionnements qui n'ont pas complètement disparu. Au pays des éléphants, les éléphantes sont enfermées dans un enclos et nourries avec des pivoines et des anémones pour devenir de belles éléphantes à la peau rose. Mais Paquerette s'y refuse et entraîne ses compagnes à l'indépendance. (Livres jeunes aujourd'hui)

186 expressions et 28 comptines autour des chiffres. Pour se mettre sur son trente et un en deux temps trois mouvements sans chercher midi à quatorze heures !

Dans le minuscule village de Miranda, les mamans et les petites filles s'activent à préparer chaque jour de savoureux sandwichs qu'une camionnette va livrer dans la Grande Maison des Ecrits. Miranda décide de percer le mystère de ce lieu, où les papas écrivent avec des airs importants journaux et magazines. Déçue par le travail qu'on lui confie - la taille des crayons - et stupéfaite de voir les hommes avaler distraitement les délicieux sandwichs, Miranda s'empresse d'aller tout raconter aux femmes du village... qui décident de faire la grève des sandwichs

Tout enfant, dès lors qu'il devient adulte, est-il condamné à se transformer en "un homme sans tête", à l'instar des personnages qui peuplent ce recueil et habitent un monde où dire "je", mener une modeste vie de sujet libre, est apparemment de plus en plus difficile, voire impossible ? Jeunes hommes ou jeunes femmes, les uns comme les autres semblent ici saisis d'un étrange vertige quand ils se découvrent eux-mêmes voués à prendr leur place parmi les vivants sur l'inconstante scène du monde.