"Les philosophes ne rient pas souvent. Le sage ne rit qu'en tremblant, dit le proverbe. Non ridere, sed intelligere, il ne faut pas rire, mais comprendre, disait Spinoza." Les rares moments où les philosophes « lâchent prise », et se laissent aller à la plaisanterie sont d'autant plus intéressants. Philippe Arnaud les recense ici, de Socrate à Michel Foucault, dans de courts chapitres érudits et plaisants. Ce livre ne vise pas à l'exhaustivité. Il n'a qu'une ambition, celle d'instruire en amusant.

Cent rébus publiés dans le magazine Lire ayant trait à la littérature : noms d'écrivains ou de héros, titres d'oeuvres, etc. ©Electre 2017

Spécialiste des bas-fonds, de la pègre, de la Légion étrangère et autres figures d'aventuriers, Pierre Mac Orlan était aussi profondément épris de son époque, qu'il voyait non sans quelque inquiétude se transformer - nous sommes dans les années qui précèdent la Seconde Guerre mondiale - et dont il tenait à nous livrer les derniers flamboiements avant extinction. Les Chroniques de la fin d'un monde se présentent comme un tableau littéraire des provinces françaises, avec leurs paysages et, surtout, avec la singularité des hommes qui les peuplent. Au gré des chapitres pétillant d'humour et d'érudition, où le romantisme est associé aux quatre points cardinaux, les provinces françaises défilent en touches saisonnières - souvenirs de voyages, retour aux lieux de l'enfance, navigation sur des mers imaginaires - ravivant, avant les cataclysmes, tous les enchantements d'une époque.

Contre l'architecture est une charge érudite contre l'esprit dans lequel travaillent actuellement les grands architectes. A travers une multitude d'exemples - New York, Tirana, Barcelone, ou encore Paris et ses banlieues -, l'auteur stigmatise les fourvoiements d'une profession qui, selon lui, a dénaturé sa fonction. L'architecture est devenue un jeu formel où l'on a perdu de vue le bien public, ce qui est désastreux pour la ville et ses habitants. Franco La Cecla s'insurge contre la transformation des villes en marques " labellisées, et insiste sur la nécessité de repenser l'espace urbain et les pratiques architecturales afin de protéger et d'améliorer nos conditions de vie. La crise des banlieues, la détérioration de l'environnement, l'épuisement des ressources, tout devrait nous pousser à réagir pour éviter que nos villes deviennent inhabitables.

Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de la ville de province où il s'est réfugié, il croise une femme qui lui rappelle Irina, son amour de jeunesse, une artiste peintre disparue vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Il n'a plus alors qu'une obsession, la retrouver. ©Electre 2021

Herman Melville, auteur de Moby Dick, et Nathaniel Hawthorne, écrivain de La lettre écarlate, se rencontrent en 1850. De là naît une amitié littéraire complexe. Le récit romance cette amitié fraternelle et interroge le processus de création. ©Electre 2018

Soixante-six chroniques choisies parmi celles que l'auteur donne au Journal de Genève, et des textes inédits qui traitent plus généralement de l'art du bonheur.

Balzac brocarde ici la toute-puissance des journalistes. Convenons que l’émergence de la dictature médiatique n’est pas sans rapports avec la situation que dénonce l’auteur de La Comédie humaine.

Tous les thèmes de l'humanisme érasmien apparaissent dans ce lamento de la paix. Succédant à la lumineuse Antiquité gréco-romaine, le monde vit un moment de guerre et de ténèbres, de politique à court terme sans réelle volonté de paix ni souci du bien commun. Il précède l'utopie ecclésiale de la fraternité humaine fondée sur les valeurs de culture, de la raison régénérée par le message du Christ. ©Electre 2017

Sept confessions érotiques d'hommes et de femmes qui dévoilent les secrets de leur âme tourmentée par un désir à vif.

Récits présentés dans l'ordre chronologique depuis la première escapade du récent bachelier dans les Pyrénées et en Corse (1840), jusqu'aux notes enregistrées à Carthage en prévision de la rédaction de Salammbô (1858). Ces textes livrent un Flaubert avide de découvrir le monde, parcourant l'Italie, la Bretagne, puis réalisant un long périple oriental qui le conduisit d'Egypte en Asie mineure.

En 1926, le reporter s'installe sur le grand port. Au fil des rues, il rencontre les marins, les aventuriers, les immigrés, tous sur le départ ou sur l'arrivée, tous prêts à s'embarquer pour le Sud. A travers ces récits, c'est l'histoire de l'empire colonial qui se dessine. ©Electre 2024

Textes et croquis de Nicolas de Staël, réalisés lors de son voyage au Maroc de juin 1936 à octobre 1937 : des lettres écrites à ses parents adoptifs, un reportage sur le Maroc, des pensées et observations pêle-mêle, mais aussi un manuscrit dont la deuxième partie n'a jamais été publiée. Sont également présentes des réflexions écrites qui nourrissent son élan artistique. ©Electre 2023

En 1920, au prix de mille difficultés et de mille détours, Albert Londres parvient en Russie. Il découvre Petrograd exsangue après la révolution, croise des passants affamés ou des communistes convaincus. Son reportage fait alors sensation : « Nous n'avons pas pour but de raconter des histoires fantasmagoriques ; nous nous sommes juré de ne regarder les faits par aucune jumelle politique ; nous ne sommes pas venus les bras chargés d'épithètes malsonnantes pour les déverser sur les bolcheviques ; nous dirons, face à leurs crimes, les rêves, les efforts, l'acharné labeur des chefs. Nous examinerons la médaille sous ses deux faces. Mais il faut bien commencer par un côté, il faut bien lâcher le cri qui, au premier contact, vous monte à la gorge. »

Un petit traité humoristique à la gloire des bibliothèques personnelles et du livre, contenant des anecdotes, autobiographiques pour certaines.

De son enfance provençale, le narrateur se souvient de l'odorante garrigue et du chemin qui mène au mas de José, le distillateur d'absinthe, cette étrange liqueur si populaire en ce début de siècle. Fasciné par le personnage et par son art, il n'aura de cesse, adulte, de fouiller dans son passé, d'en sonder les mystères qu'il restitue en autant de tableaux nimbés du voile magique de l'ensorcelant breuvage.

A la mort, en 1877, de Hulda, la jeune épouse suédoise de Léonard Sézeneau, leurs cinq enfants sont traumatisés. Les garçons sont envoyés en pension tandis que les trois soeurs demeurent avec leur père. Ce récit retrace leur émancipation dans une société en pleine évolution. ©Electre 2019

Castor et Pollux, Roux et Combaluzier, Paul et Virginie, Lagarde et Michard, Astérix et Obélix, etc. L'auteur a collationné 500 de ces noms propres passés dans le langage commun et recherche les origines, les circonstances sinon les raisons de leur association. Tout public. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2006)