Le grand retour de Jeanne Balibar avec son nouvel album intitulé D'ici là tout l'été, co-produit par Arnaud Rebotini et Cléa Vincent. « Je voudrais que la vie soit une comédie musicale » s'exclame Jeanne Balibar. Entrer dans la tête de miss Balibar est déjà un rêve en soi, digne d'un «musical» hollywoodien. Car les chansons de son nouvel album, « D'ici là tout l'été », pour la première fois toutes écrites de sa plume, révèlent un sens du tragique doublé d'une fantaisie espiègle. On passe par des montagnes russes d'émotions, des loopings de sensations, un grand huit d'images mentales dessiné par sa voix langoureuse et pleine de frissons. Acrobate, funambule. Pour guider Jeanne Balibar sur le fil de sa grandiose imagination, il fallait une complice experte en légèreté profonde - ou profondeur légère -, une docteure Pop assermentée, Cléa Vincent. L'idée de réunir ces deux artistes à première vue aussi dissemblables que possible (et finalement pas tant que ça) a germé dans la tête du tourneur de l'actrice. Elle s'est avérée fructueuse. « Pour moi, ç'a été un plaisir fou de travailler avec elle ». Au gré de l'inspiration débridée de nos deux amazones auxquelles est venu prêter main-forte Arnaud Rebotini pour d'ébouriffantes suites d'arpèges électroniques, on navigue entre vals synthétique au tempo jazzy pour parler de la monogamie, « cette catastrophe ordinaire », dit-elle (« JTM, c'est la tuile »), ritournelle solaire aux accords synth pop 80's (« Joyeusement banal ») ou encore disco-pop aux réminiscences french touch sur le thème lourd de la mort d'un ami (« L'absence »). Et on tangue - pourquoi pas - entre conte dada féministe à la Brigitte Fontaine (« Cinderella »), tango social mi-Paname mi-argentin (« Louise Misère ») ou rumba afro-électro à la Lizzy Mercier Descloux (« Divabobo »). Un voyage mouvementé donnant une certaine vision à 360 de la chanson française pop d'aujourd'hui.

Chanteur et guitariste du groupe The Whitest Boy Alive et co-fondateur du label Bubble Records, l'artiste est principalement connu pour former avec Erik Glambek Boele le duo Kings of Convenience. Fort de sa participation dans divers projets musicaux et de ses nombreuses collaborations sur les scènes électronique, indie folk et indie pop, Erlend Oye possède un répertoire aussi large que varié. En 2012, il annonce lors d'un concert avoir acheté une maison dans la ville de Syracuse, en Sicile. C'est sur cette île qu'il se concentrera davantage sur sa carrière solo et se liera d'amitié avec trois musiciens et chanteurs, avec qui il formera le groupe La Comitiva (littéralement ''l'entourage''). Depuis, divers morceaux voient régulièrement le jour de cette collaboration. En concert, Erlend Oye & La Comitiva délivrent des prestations sincères et spontanées invitant le public à se joindre à eux. A partir d'un mélange de ukelele, de guitare et de pianos saupoudré d'instruments à vent, l'artiste et son groupe créent des morceaux apaisants et nostalgiques, inspirés de la bossa nova du sud et de traditions siciliennes. Leur univers chaleureux et planant ne manquera pas d'adoucir les coeurs de leurs auditeurs.

En 1974, Cluster entre dans lère du sucre. Cela ne veut pas dire quils étaient enfin arrivés sur leur terre promise, mais quils avaient simplement quitté Berlin pour la campagne, dans un petit endroit appelé Forst, au bord de la Weser. Depuis Cluster II, beaucoup de choses ont changé pour les membres du groupe Moebius et Roedelius : ils ont quitté le bruyant Berlin pour sinstaller dans ce paisible village rural, ils ont fondé le groupe Harmonia, ont ouvert leur propre studio et ont acheté du nouveau matériel. Grâce à cela et à bien dautres choses, de nouvelles impulsions ont sensiblement stimulé lévolution de leur musique. Lalbum Zuckerzeit (« lère du sucre ») a lancé une révolution pour Cluster.

Le voyage exaltant de douze chansons sur Daylight célèbre, exprime et explore les couleurs et l'ambiance de l'été. Ce sera le premier des deux albums du duo en 2024 avec l'album soeur nocturne, Twilight, sorti le premier jour de l'hiver, le 1er décembre.

La fascinante et exubérante argentine, La Yegros, probablement l'artiste la plus magnétique du continent sud américain, revient avec un nouvel album Haz. Couronnée reine de la nu-cumbia, La Yegros ne s'est pas endormie sur ses lauriers. Entourée par les mêmes complices qui l'épaulent depuis une dizaine d'années, mais désireuse de se renouveler, elle s'est attelée à l'enregistrement de son quatrième album, qui tranche dans sa discographie. Quoique son folklore personnel est toujours enraciné dans les expressions populaires sud-américaines, La Yegros absorbe désormais les musiques contemporaines mondialisées, tout en abordant des sujets intimes, souvent mélancoliques voire douloureux, qu'elle surmonte avec le même ressort qui l'anime en concert. Rien n'entrave la tornade argentine, d'autant plus passionnante que des considérations personnelles affleurent aujourd'hui sous le vernis des ambiances festives auxquelles elle met le feu. L'album est ouvert à tous les vents. On y entend une guitare funk autant que des flûtes andines, la mélancolie de l'accordéon et le roulement des tambours, un blues touareg rehaussé de cuivres, des boucles house ou électro-cumbia, les bassons d'une orchestration chambriste.

"Le point de départ de ce disque, c'est une phrase du réalisateur Orson Welles, qui évoque la notion d'accident dans le processus créatif. J'ai toujours pensé que l'accident faisait partie intégrante de la création et que le travail d'un réalisateur de films ou de disques, c'est aussi de savoir les capturer pour faire de l'accident une intention artistique. J'ai décidé de ne pas suivre un concept bien établi mais cette ligne directrice plus instinctive et de partir à la pêche aux accidents". Dans cet opus, le tailleur de cire explore avec son sampler un monde de vinyles et de références cinématographiques, brandissant comme étendard une culture musicale estampillée et multipliant les clins d'oeil au 7e art dans une écriture en 33 tours et 24 images secondes.

Idris ackamoor & the pyramids sont de retour avec leur premier nouvel album studio majeur en plus de 3 ans, une nouvelle oeuvre épique et tentaculaire explorant le futur, le passé et la réalité urgente du présent, afro futuristic dreams ». Enregistré entre san francisco et londres et réuni par le génie malcolm catto (The heliocentrics) dans son studio analogique quatermass, le nouvel enregistrement représente une autre étape audacieuse dans le voyage en constante évolution dAckamoor dans le jazz, ajoutant des partitions complètes et complexes comprenant des sections de cordes et des éléments choraux au son afro-jazz spirituel de pyramids. Conduits par les membres principaux de pyramids ackamoor (sax, keytar, orgue), margaux simmons (flûte), sandra poindexter (violon) et bobby cobb (guitare), les morceaux vont de commentaires percutants.

Dans cent ans n'est pas un disque, c'est un talisman. Flavien Berger ne fait pas de musique, il fabrique des machines à voyager dans le temps. Alors qu'il venait de réaliser le dernier album de l'artiste Pomme et composait, en parallèle, la musique du film de Céline Devaux, ce troisième disque a été enregistré en autarcie, et en 6 mois. Dans une mansarde, 12 titres sont nés, à la fois directs et mystérieux. D'abord parce que Flavien Berger ose entrelacer électro, chanson française et musiques savantes, instruments organiques et choeurs synthétiques. Ensuite parce que sa voix, plus précise et proche que jamais, nous raconte des histoires à la fois inconnues et évidentes. Enfin parce que, comme s'il s'agissait d'une pyramide de verre, on trouve dans ce disque des échos aux précédents, comme l'ample Dans cent ans - épopée où voix, instruments à vent et machines dialoguent, comme si Etienne Daho, Debussy et un derviche indien se rencontraient en rêve. A la fin, le vertige amoureux et la collision des temps ne font qu'un. Dans cent ans, la musique nous survivra et sa beauté dangereuse réveillera d'autres vies que les nôtres. En attendant, Flavien Berger se charge de les étourdir.

Rappeur bruxellois dorigine liégeoise, ABSOLEM fait partie de cette nouvelle génération de la scène belge à la technique maitrisée et au charisme assuré. Repéré pour son amour de la rime percutante, sa voix grave et ses flows efficaces, ABSOLEM a dévoilé en mars 2023 son dernier projet Balle dArgent et sa réédition à lautomne suivant. Balle dArgent, un 20 titres (avec réédition) comprenant 10 featurings (Caballero, Limsa dAulnay, Geeeko, Bakari, Peet, Sheldon, Benjamin Vndredi, Kurdy, Venlo), a marqué un réel tournant dans la carrière dABSOLEM, aussi bien dans la qualité du projet et des visuels qui laccompagnent que dans les nombreux retours positifs du public quil a suscité (objectif des précommandes de vinyles atteint et remplissage de lAB Club pour sa release party). Chaque risque pris sur ce projet sest révélé payant pour lartiste qui a su trouver sa voie artistique et son public. Suite à cela, une apparition sur la mixtape High&Fines Herbes de Caballero et Jeanjass et plusieurs dates, (notamment lors du festival Les Ardentes), ABSOLEM souhaitait revenir avec un projet plus spontané reflétant le nouveau tournant quil entreprend : il sera de retour en mars 2024 avec son nouvel EP Les yeux grands fermés. Un EP spontané qui se fait ode à la liberté aussi bien dans le processus créatif que dans la vie de tous les jours. Cet opus dépeint le ressenti, plutôt brut, dun jeune artiste ayant connu la galère à ses débuts et qui touche enfin du doigt le succès tant espéré. Plus libéré, le protagoniste goûte désormais à une nouvelle vie : un quotidien plus freestyle rempli de surprises et de légèreté, aux journées régies par des séances studios, des fêtes et des relations charnelles... tout en gardant les pieds sur terre et les objectifs bien en tête !

Après la sortie de son troisième album 'Dans cent ans' venant clore la trilogie entamée en 2015 avec 'Leviathan', puis 'Contre-temps', Flavien Berger revient avec un contre-album Contrebande 02 : le disque de l'été.