Avec World eater, Benjamin John Power - moitié de Fuck Buttons - réalise un album réactionnaire et représentatif d'une année grouillante de colère, de violence, de confusion et de frustration. Le titre est une référence à la bête intérieure des êtres humains qui, une fois regroupés, nous empêche d'aller de l'avant. Si musicalement, il capture la colère et l'intensité à travers une progression de chuchotements électroniques et rythmes furieux, il développe aussi un côté tendre. Parmi la rage, se retrouvent également de vraies chansons d'amour. (Electre)

Blanck Mass est le projet solo du producteur britannique Benjamin John Power, membre de Fuck Buttons. Après son dernier album très bien reçu, World eater, sorti en 2017, Power sort son quatrième disque. Animated violence mild a été écrit tout au long de 2018 dans son studio juste en dehors d'Edimbourg. Ces huit morceaux forment un journal relatant le dur travail et la curiosité artistique du musicien, mais également son chagrin devant l'état du monde actuel, ravagé par la société de consommation. C'est l'album le plus concis de Blanck Mass, qui laisse exploser sa colère. Pour les fans de : Fuck Buttons, Aphex Twin, Tim Hecker et Arca. (Electre)

Mother earth's plantasia est le dernier album du compositeur visionnaire Mort Garson, composé sur un synthétiseur Moog. Sorti en 1976, il avait été inspiré par le livre The secret life of plants, écrit par deux anciens agents des renseignements américains - et amateurs de végétation - qui avançaient que les plantes pouvaient lire dans nos pensées, prévoir des catastrophes naturelles et surtout, qu'elles aimaient la musique. Diplômé de Julliard, Garson commence sa carrière en tant que musicien de studio pour des morceaux de pop et compose pour la télévision. C'est en 1967 qu'il rencontre Robert Moog, qui vient d'inventer le synthétiseur du même nom. Fasciné, Garson délaisse la pop pour se concentrer sur les possibilités du synthétiseur. C'est notamment sa musique qui a été utilisée pour accompagner l'alunissage d'Apollo 11 sur l'émission de la chaine américaine CBS. Sous-titré "musique chaleureuse pour les plantes... et les gens qui les aiment"», Mother earth's plantasia est un disque doux et bucolique, qui donne un coup de projecteur sur un période trop méconnue de la carrière de Mort Garson. (Electre)

Caleb Landry Jones est né à Garland, au Texas, en 1989 et est issu d'une longue lignée de violonistes depuis trois ou quatre générations. Son grand-père écrivait des jingles pour des publicités, sa mère, chanteuse et compositrice, donnait des leçons de piano à leur domicile et son père était un entrepreneur qui travaillait beaucoup pour le détaillant d'équipement musical Brook Mays à Dallas. Il a débuté dans un groupe nommé Robert Jones, puis a perdu son guitariste parti faire des études, a emménagé dans son propre appartement, et a rompu avec quelqu'un. C'est à partir de ce moment que la musique a pris une autre dimension. Il s'est mis à la guitare et a composé morceaux après morceaux après morceaux... une manière pour lui de se soigner. Par la suite, les chansons se sont constituées dans sa tête et il devait attendre de retourner à la grange de ses parents pour pouvoir les enregistrer. Parfois les idées fusionnaient entre elles, ce qui a donné naissance aux longs morceaux épiques comme ceux présents sur ce premier album solo.

A quoi sert la douleur ? Que fait-elle à part s'infecter ? In Ferneaux explore la douleur en mouvement, en construisant des chambres audio-spatiales basées sur l'expérience et la mémoire. Blanck Mass a profité du confinement pour explorer ses archives d'enregistrements de terrain tirés d'une décennie de voyages à travers le monde, une façon de réaliser une connexion quand le regroupement est impossible. Le disque est divisé en deux longs voyages rassemblant les souvenirs partagés avec des êtres désormais éloignés, grâce à un récit de voyage nostalgique. Un parcours hanté par des vestiges de voix, de lieux et de sensations. Les scènes alternent entre l'accumulation et la dissipation de grandes tensions auditives, une intensité qui émerge d'un traumatisme lié à un processus personnel de deuil.

Le nouveau Halloween marque le grand retour de John Carpenter à l'univers de la série de films, qu'il avait quitté en 1982 après Halloween 3 : Season of the witch. Pour ce nouveau volet réalisé par David Gordon Green, Carpenter revient en tant que producteur exécutif, consultant créatif et, pour notre plus grande joie, compositeur. Il est accompagné des collaborateurs présents sur ses trois derniers albums solo : Cody Carpenter et Daniel Davies. Cette nouvelle bande-son est un hommage à la musique du premier Halloween. Composée et enregistrée par Carpenter en 1978, la bande-son minimaliste et à petit budget révolutionne alors le monde du cinéma d'horreur et de la musique de synthétiseurs.

Troisième album studio pour le phénomène post-punk/new-wave biélorusse.

Le nom d'Alan Vega est synonyme d'une créativité infatigable et sans limite. Depuis la fin des années 1950 lorsqu'il était étudiant en beaux-arts au Brooklyn College, tout au long de ses années dans le groupe Suicide, jusqu'à sa mort en 2016, il aura passé sa vie à créer. Cette manière de procéder a naturellement conduit à une grande richesse de matériel n'ayant pas nécessairement vu le jour immédiatement après avoir été enregistrée. Mutator est la première sortie d'une série de publications tirées de ces archives à paraître sur Sacred Bones Records. Le projet a été enregistré aux côtés de Liz Lamere, collaboratrice de longue date de Vega, dans son studio de New York de 1995 à 1996. Il documente une période particulièrement fertile de la vie créative de Vega.

Voici la bande originale de The Northman, écrite par Robin Carolan (Tri-Angle Records) et Sebastian Gainsborough (Vessel) pour le film de vikings de Robert Eggers. Un chef-d'oeuvre cinématographique de sons et d'ambiance, à la fois magnifique et sombre, qui utilisent des instruments traditionnels vikings tout en prenant des libertés créatives.

Avec la volonté de sublimer l'énergie négative qui entourait le monde en 2020, le groupe de post-rock japonais avait concentré toute son énergie sur la création de son album le plus extrême de toute sa carrière, No. Le groupe avait auto-produit le disque pour le sortir le plus rapidement possible, mais avait intentionnellement appelé le dernier morceau Interlude en prévision d'une suite. Et la suite la voici avec W, le premier album du groupe pour leur nouveau label Sacred Bones Records. Contrairement aux sons extrêmes que l'on trouve sur No, ce disque chuchote à nos oreilles, avec un son brumeux destiné à éveiller les sensations. Wata assure le chant sur tous les morceaux de W. Les styles de l'album vont de la noise au new age conduit par un fil mélodique qui fait évoluer les sensations tout au long de l'écoute.