Le portrait d'une personnalité lyrique fascinante et un hommage à sa collaboration avec le Théâtre de la Monnaie, Bruxelles. Un répertoire varié, un timbre immédiatement reconnaissable et des incarnations dramatiques saisissantes font de lui un interprète admiré partout dans le monde.

Quelles formes peut revêtir un concerto aujourd'hui ? Réponse avec Benoît Mernier dans cette trilogie de créations. En mémoire des soldats morts au front lors de la Grande Guerre 1914-1918, le Concerto pour violon et orchestre est, sans détour, un chef d'oeuvre mené par le violon audacieux de Lorenzo Gatto (Lauréat du Concours Reine Elisabeth en 2009) - dédicataire de ce concerto - au côté de l'Orchestre National de Belgique. S'il s'inspire de la force poétique de Guillaume Apollinaire, Mernier sublime surtout les lettres intimes de ces soldats, ces "plumes" nées des tranchées, emmurées de terre et d'éclats de tirs. S'ensuit Vi(v)a!, ouverture pour orchestre aux accents énergiques et enjoués, créée pour et par l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège à l'occasion de son cinquantième anniversaire. Le point d'orgue de cette trilogie revient au raffinement pianistique de David Lively et à l'Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon dans ce Concerto pour piano et orchestre taillé - non pas dans le marbre - mais dans le souffle vital d'une musique à la fois improvisée et "concertante". La grâce exilée est ce lien inédit entre un compositeur, deux solistes, trois chefs et trois orchestres, tous de renommée internationale. (Electre)