Un des grands plaisirs de l'album précédent de Mathias Eick sur ECM, Midwest, était de faire entendre la sonorité veloutée de sa trompette entrer en relation avec le violon, une combinaison instrumentale que l'on retrouve sur Ravensburg poussée encore plus loin dans ses potentialités. Dans ce nouvel orchestre, le violoniste est Hakon Aase, l'un des musiciens les plus en vue de la nouvelle scène norvégienne que les plus attentifs parmi les amateurs d'ECM auront déjà repéré pour ses interventions inspirées dans le groupe de Thomas Stronen. Le groupe habituel d'Eick est également renforcé ici par l'addition du batteur et percussionniste Helge Andreas Norbakken, dont la complicité avec l'autre batteur de la formation, Torstein Lofthus, s'avère constamment remarquable. Eick démontre par ailleurs dans ce disque toutes ses qualités de compositeur, posant les fondations de sa musique sur des rythmes d'une grande force motrice, pour mieux laisser se déployer des mélodies enlevées en une série de pièces qui au final finissent par constituer une sorte de portait de famille collectif. (Electre)

Premier album chez ECM pour ce trio nippon/français/allemand mené par le très lyrique batteur Shinya Fukumori qui est aussi le principal compositeur du répertoire proposé ici. Un leader qui se révèle être un mélodiste aussi fin que porté sur les timbres et l'espace mais aussi un instrumentiste dont le jeu aux mille couleurs qui aime donner de l'espace à l'expressivité de ses accompagnateurs, le saxophoniste ténor Matthieu Bordenave et le pianiste Walter Lang. (Electre)

Pour son 13e album pour ECM le clarinettiste français puise son inspiration à deux sources bien distinctes : l'art urbain du plasticien Ernest Pignon-Ernest d'une part, la puissance expressive et la singularité d'un splendide nouveau quartet d'autre part. Les ouvres de Pignon-Ernest avaient déjà fait l'objet d'un précédent disque de Sclavis pour ECM, Napoli's Walls, enregistré en 2002. Cette fois Sclavis explore un éventail plus large des collages in situ de l'artiste en abordant des pièces présentées aussi bien à Ramallah qu'à Rome, en quête toujours de "la dynamique, du mouvement qui donnera naissance à un rythme, une émotion, un air de musique." (Electre)

Parfois hypnotique et insistant, parfois turbulent, le projet du duo anglo-norvégien de Iain Ballamy et Thomas Stronen fut enregistré avec la complicité de l'ingénieur du son Ulf Holand et mixé par Manfred Eicher. Il est fait de grooves puissants, de textures évocatrices et d'improvisations exploratoires. (Electre)

Enregistré dans son propre studio en 1986, Keith Jarrett improvise ici à la guitare électrique, à la basse, à la batterie et aux percussions, enregistrant en overdub des "danses tribales" de sa propre invention. (Electre)

Voici une ouvre profonde et d'une grande créativité, puisant ses influences à de nombreuses sources. Son titre est une référence directe au film d'Agnès Varda The gleaners and I (Les glaneurs et la glaneuse). En plus de ses propres pièces, parmi lesquelles un hommage à l'un des ses premiers héros, le contrebassiste Oscar Pettiford, Grenadier explore ici des compositions de George Gershwin, John Coltrane, Paul Motian, Rebecca Martin et Wolfgang Muthspiel. A l'arrivée The gleaners, enregistré aux studios Avatar à New York en décembre 2016, sous la direction artistique de Manfred Eicher, est un apport important à la série d'albums de contrebasse solo déjà publiés par ECM. (Electre)

Le projet Prism du Danish String Quartet, nominé aux Grammy, met en relation les fugues de Bach, les quatuors de Beethoven et des ouvres de musiciens contemporains. Le second volume de la série présente la Fugue en si bémol de Bach extraite du Clavier bien tempéré dans l'arrangement du compositeur viennois Emanuel Aloys Förster, le quatuor à cordes Op. 130 de Beethoven et le quatuor à cordes N°3 d'Alfred Schnittke, composé en 1983. (Electre)

Ce quartet brasse avec subtilité un vaste réseau d'influences, allant du folk, à la musique byzantine en passant par la tradition classique et intégrant une grande variété de techniques d'improvisation. L'alliage des sonorités ancestrales de la lyre de Sinopoulos, avec le piano moderne plein de sensibilité de Yann Keerim, c'est le groupe dans son ensemble qui avec ce nouveau disque présente un visage plus abouti. (Electre)