Agrégé des Lettres classiques, ancien élève de l'E.N.S., docteur d'État, René Pommier a enseigné vingt-deux ans à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Adversaire très résolu de la « nouvelle critique », il a obtenu en 1979 le Prix de la Critique de l'Académie française pour Assez décodé ! (1978) et a consacré sa thèse d'État à une étude aussi sévère que serrée du Sur Racine de Roland Barthes (1988).

Si l'on a beaucoup écrit sur La princesse de Clèves, on ne s'est guère soucié jusqu'ici de se livrer à une étude vraiment précise et minutieuse du texte. Les critiques préfèrent d'ordinaire survoler le texte pour isoler un certain nombre de citations à partir desquelles ils prétendent donner à l'oeuvre un éclairage nouveau, mais dont il est généralement facile de montrer le caractère arbitraire en faisant appel à d'autres citations. L'auteur de ce livre a adopté une toute autre démarche : il s'est attaché à suivre le texte presque pas à pas, en se livrant à l'étude très attentive d'un certain nombre de pages choisies de manière à proposer une sorte d'explication suivie de ce qui constitue le centre d'intérêt essentiel et le coeur du roman, l'histoire de l'âme de l'héroïne, épouse de M. de Clèves et amoureuse de M. de Nemours. A défaut de dégager la signification ultime d'une oeuvre que son auteur aurait sans doute été bien en peine de préciser elle-même, cette méthode permet du moins d'apprécier pleinement l'art de la romancière et notamment de faire ressortir l'habileté avec laquelle, en dépit d'un certain nombre de maladresses, elle sait construire et conduire son récit.

Comment ne pas comprendre la perplexité et le désarroi de tous ceux à qui l'on propose continuellement de nouvelles méthodes pour «l'approche des textes», qui n'ont en commun, le plus souvent, que d'en retarder considérablement la lecture ? Il y a maintenant tellement d'écoles, de doctrines et de théories critiques qu'il est impossible d'en faire vraiment le tour. Quiconque voudrait les examiner toutes afin de pouvoir faire son choix en toute connaissance de cause, arriverait harassé au terme de son existence, la tête bourdonnante de vocables barbares, et plus que jamais incapable de savoir laquelle il devrait adopter, si on lui accordait une seconde existence ; et sans doute déciderait-il de la consacrer à faire de la musique ou des mathématiques plutôt que d'étudier la littérature. L'auteur de ce livre voudrait rassurer tous ceux à qui l'on veut mettre dans la tête que rien n'est plus difficile que de lire un texte littéraire, qu'ils ne sauraient prétendre y arriver tout seuls et qu'ils doivent nécessairement faire appel à Roland Barthes, à Roman Jakobson, à Anton Dekohnablock et à tous les grands «décodeurs» de notre époque. Il voudrait les aider à se convaincre qu'un écrivain digne de ce nom écrit pour être compris par ses lecteurs et non pour être décrypté par les critiques, qu'il n'y a pas, pour «l'approche des textes», de méthode non seulement plus rapide, mais aussi plus agréable et plus sûre, que le contact direct avec les oeuvres et que l'attention, le bon sens et le jugement sont beaucoup plus utiles à l'intelligence des textes littéraires que les fariboles rébarbatives de tous les barbacoles abscons et les aliborons inénarrables dont les jobards et les snobinards ont fait leurs oracles.

Agrégé des Lettres classiques, ancien élève de l'E.N.S., docteur d'État, René Pommier a enseigné vingt-deux ans à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Adversaire très résolu de la « nouvelle critique », il a obtenu en 1979 le Prix de la Critique de l'Académie française pour Assez décodé ! (1978) et a consacré sa thèse d'État à une étude aussi sévère que serrée du Sur Racine de Roland Barthes (1988).

Agrégé des Lettres classiques, ancien élève de l'E.N.S., docteur d'État, René Pommier a enseigné vingt-deux ans à l'université de Paris-Sorbonne (Paris IV). Adversaire très résolu de la «nouvelle critique», il a obtenu en 1979 le Prix de la Critique de l'Académie française pour Assez décodé ! (1978) et a consacré sa thèse d'État à une étude aussi sévère que serrée du Sur Racine de Roland Barthes (1988).

Reprise d'un dossier publié dans la revue Dix-neuf-vingt en 2001. Les contradictions du poète sont mises en exergue.

René Pommier est agrégé des Lettres, ancien élève de l'E.N.S. (Ulm), docteur d'État, Maître de conférences honoraire à l'université de Paris-Sorbonne. Il a reçu en 1979 le prix de la Critique de l'Académie française pour Assez décodé !, le prix Alfred Verdaguer pour l'ensemble de son oeuvre et l'Académie des Sciences morales et politiques lui a attribué en 2008 le prix Joseph Saillet pour Sigmund est fou et Freud a tout faux.

Partant de la position critique de F. Nietzsche sur la littérature bucolique-mythologique, P. Brunel montre que la défiance à l'égard de l'idylle comme genre va de pair avec la fascination qu'exerce, de 1870 à nos jours, l'Arcadie sur les écrivains, les peintres et les musiciens.

Ces deux pièces laissent entrevoir l'âme de l'homme à l'approche de la mort. Elles sont suivies de deux textes de l'auteur visant à les situer et à en faciliter la lecture, Le tragique quotidien et la préface au Théâtre.

Dans la cacophonie résistante des emplois du mot, la question du « baroque » reste aujourd'hui entière. Claude-Gilbert Dubois s'efforce de dégager, à travers les manifestations historiques du phénomène, quelques lignes directrices qui transgressent les frontières des disciplines, des nations et des générations. Vu avec un regard européen, et dans la longue durée, le baroque, sous les habits d'apparat, les cérémonies à grand spectacle et la rhétorique de la théâtralité, recèle une inquiétude sur la vanité des choses qu'il découvre par l'arbitraire des signes et l'affirmation de l'unité politique et de l'ordre social. Dans le concert baroque européen, la France joue un rôle de modérateur et de pionnier, par une marque de classicisation : le classicisme ne serait-il pas la forme française, spécifique, mais non infidèle, prise par le baroque européen ?

René Pommier est agrégé des Lettres, ancien élève de l'E.N.S. (Ulm), docteur d'État, Maître de conférences honoraire à l'université de Paris-Sorbonne. Il a reçu en 1979 le prix de la Critique de l'Académie française pour Assez décodé !, le prix Alfred Verdaguer pour l'ensemble de son oeuvre et l'Académie des Sciences morales et politiques lui a attribué en 2008 le prix Joseph Saillet pour Sigmund est fou et Freud a tout faux.

Euredif, Collection Suspense poche. Photo en couverture de David Courcel.