"Est-elle vraiment morte, en somme, ou n'est-elle que patiente, incroyablement patiente? Ne dirait-on pas qu'elle attend quelque chose – que quelque chose se passe. Son dossier pourrait constituer le départ d'une échelle; comme un projet d'évasion. Empaillée et même rempaillée, elle présente encore un danger si on y regarde bien. Vous arrivez devant elle avec ce maintien que vous avez reçu de votre éducation, avec cette erté que vous donnent à bon droit vos travaux, avec cette stature que vous avez acquise sur les stades, dans les salles de musculation. Puis vous faites l'erreur de lui tourner le dos et alors, en une seconde, elle vous casse en trois". Toujours d'une même plume, aussi hargneuse que brillante, Eric Chevillard dée le langage, met en garde la syntaxe, ridiculise le temps : la chaise est auscultée, le courage interrogé, le gredin réhabilité – ou pas –, les ennemis récompensés… Nous trépignons à nouveau pour que sous nos pieds se dérobent les sols les plus stables et vacillent les évidences les plus solides. Illustrations originales de Richard Texier [source éditeur]

Une lettre-poème adressée à Nella, dans laquelle il évoque son rapport au monde. Electre 2014

Ce recueil forme un triptyque avec L'idée du manque et C'est le sujet. Ces poèmes, sous la forme d'instantanés, mêlent, en quelques vers, oubli et mémoire, deuil et souvenir, manque et réminiscence. Avec en toile de fond une réflexion sur l'histoire et le peuple juif donnant à la poésie de l'auteur une note d'absolu. (Electre)

Ce recueil forme un triptyque avec"L'idée du manque" publié en 2013 et "38 variations sur le mot juif". Ces poèmes, sous la forme d'instantanés, mêlent, en quelques vers, oubli et mémoire, deuil et souvenir, manque et réminiscence. Avec en toile de fond une réflexion sur l'histoire et le peuple juif donnant à la poésie de l'auteur une note d'absolu. (Electre)

Un recueil de poèmes abordant les thèmes de l'oubli et de la mémoire, du deuil et du souvenir ou encore du manque et de la réminiscence. ©Electre 2019

Hommage à Paul Klee et à son oeuvre par H. Michaux, grand amateur du peintre et de son univers.

Parues en 1823, les pages de Thomas De Quincey sur Macbeth, qui ressuscitent ses propres souvenirs, annoncent De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts, publié en 1827. Elles étaient connues de Baudelaire qui s'en inspira dans Les paradis artificiels, et de Mallarmé qui en traduisit quelques passages. Nous les donnons ici dans une traduction de Gérard Macé, qui les fait suivre d'un commentaire où les échos dans la vie de De Quincey lui-même, ainsi que dans l'esprit de Baudelaire, donnent lieu à un jeu de l'esprit aussi fascinant que vertigineux. Au point qu'on ne sait plus ce qui appartient en propre à un auteur ou à l'autre, puisqu'ils semblent partager les mêmes hantises, le même imaginaire, dans un théâtre intime dont Shakespeare est le prestigieux souffleur.

L'auteure livre ici la galerie de ses huit ancêtres cacochymes avec une ingénuité feinte, panachée de toute la cruauté et l'irrévérence de la jeunesse. Sous le regard tantôt complice, tantôt désapprobateur des têtes blanches, le jeune narrateur et sa petite cousine se découvrent complexes et sexués. (Electre)

"Bien sûr je ne réponds plus vraiment : je chante."

Evocation de Siom, village imaginaire et miroir littéraire de Viam, en Corrèze, lieu natal de l'auteur, où les voix de son enfance, qui se constituent comme un choeur antique, hantent ce long poème en prose qui appréhende la vie, le temps et la mort. ©Electre 2018

Traversant Paris du nord au sud en suivant les 135 petits disques de bronze qui matérialisent au sol le méridien de Paris, le narrateur se livre à une sorte de dérive jalonnée de rencontres insolites. ©Electre 2019

Recueil de nouvelles sur les thèmes de l'énigme et du merveilleux.

Sept rêveries sur Claudel, Kafka, Ramuz, Beckett, Ponge, Apollinaire et Roud. Christian Bobin a reçu le Prix Robert Ganzo de poésie 2019. ©Electre 2019

Rêverie sur l'eau, l'air et la terre, ce texte secret se transforme en profonde méditation alchimique sur les éléments qui donnent la clé des engagements écologiques de l'auteure. ©Electre 2016

L'auteur livre ici des fragments d'amour ou de mémoire, invitant à une traversée intérieure faite de manies et de fantasmes. ©Electre 2016

Recueil de textes écrits entre 1970 et 2010 consacrés à des poètes et écrivains dont certains furent des intimes de l'écrivain : d'Alechinsky à Valéry en passant par Bergounioux, Follain, Lambrichs, Michon ou Munier. (Electre)

Enfin paraît Monsieur Phosphore! Très présente dans le journal de Raymond Queneau où il y fait allusion à de nombreuses reprises comme à un travail de la plus haute importance, cette pièce inachevée de 1940 se présente comme une fable biblique dramatisée. Sont en scène quatre anges déchus et trois archanges au moment de la création de l'homme… En rival du créateur une trinité angélique et maudite (Lucifer, Le Diable et Satan), figure unique composée de trois personnages se voit assistée de l'énigmatique Monsieur Phosphore, en retrait, porteur de lumière, voué à l'humanité et à la réflexion. Raymond Queneau vient de rompre avec Breton et le surréalisme et cette image de la Création enrobée de mythologie annonce autant l'académie Goncourt que le collège de 'Pataphysique… Pour l'occasion Jean-Marie Queneau réalise une série de dessins qui accompagne le texte.

Recueil de poèmes mêlant images, rêves et pensées et s'interrogeant sur la place de l'homme en ce monde. ©Electre 2018

Recueil de poèmes évoquant la plainte du temps qui emporte, qui ne laisse ni personne ni rien sur son chemin. L'auteur s'interroge aussi sur le passage du temps, la futilité de l'attente, les images et les pensées qu'il porte, la place de l'homme dans l'Univers, les faux signes du ciel, les dieux morts, etc. ©Electre 2016

Des textes portant sur un peintre inconnu, gardien de musée, se cachant pour dessiner des portraits solitaires.

Ce recueil de contes, paru initialement en 1916, a été écrit avant-guerre. Le poète Croniamantal, adulé de tous avant d'être lynché lors d'un mouvement de haine générale contre la poésie et les poètes, en est le personnage central. Avec 18 linogravures réalisées par P. Alechinsky en 1948.