Ce n'est pas un nom facile à retenir mais il faudra faire avec. Pourquoi ? Parce que vous aimez déjà Thee Oh Sees, The Brian Jonestown Massacre, Primal Scream, MGMT et King Crimson, donc vous adorerez forcément le premier effort de ce groupe australien. Signés chez Heavenly, ils partagent le même goût pour le psychédélisme que leur confrères de Temples. Le single Cellophane fait déjà un carton et le reste de l'album est à la hauteur de ce succès. Très inspiré seventies, le King Gizzard penche vers le krautrock avec cette touche de modernité qui fait toute la différence.

Si ses morceaux sont toujours aussi noirs et tourmentés, le rockeur multicasquette s'est permis d'explorer plus en profondeur les sonorités de pop minimaliste qu'il gardait en mémoire depuis les années 80. L'aspect rock stoner mis de côté, Phantom radio voit le jour comme le parfait successeur à Blues funeral, sorti en 2012. Avec cet album, on peut dire du groupe qu'il n'a pas radicalement changé de direction, mais qu'il a changé de bécane. Par exemple, certaines parties de batterie ont été enregistrées sans batteur, via une application pour tablette. Ainsi, derrière le très bon morceau rock Harvest home, qui ouvre l'album, on découvre une tracklist tout aussi bonne mais beaucoup plus électronique, en atteste des titres Floor of the ocean ou Seventh day.

Ce nom ne vous dit peut-être encore rien, et pourtant il représente certainement l'un des groupes phares de 2014. En effet, après avoir créé le buzz outre-manche, leur réputation et leur talent ont passé les frontières pour nous permettre de découvrir ce groupe de rock psychédélique, qui nous plonge tout droit dans les 70's.

Le quatuor de Liverpool présente son deuxième album, écrit et enregistré au Eve Studios (Stockport, UK) en compagnie de la productrice Marta Salogni (Liars, Björk, The Moonlandingz), et de leur nouveau claviériste. Voyageant entre samba cinématique, disco des années 70, boogie dansant tirant sur le funk et même trip acid house des années 90, Disco volador capture la volonté d'un groupe qui cherche à élargir ses influences, entre clin d'oeil aux maestros de la musique de films italiens (Sandro Brugnolini et Piero Umiliani) jusqu'aux mélodies orientales de Khruangbin et Altin Gün. (Electre)

Entre mélancholie sourde et sèche, cold wave et psyché kaléidoscopique, l'ancien membre des Queens of the Stone Age et Screaming Trees continue ici d'explorer de nouvelles sonorités. (Electre)

Après le jazz cosmique teinté de guitares acides de Quarters et la joie acoustique, brumeuse et pastorale de Paper mache dream balloon, les australiens plongent de nouveau tête la première dans la phénoménale frénésie gonzo qui a marqué autant leurs débuts chez Heavenly Records avec I'm in your mind fuzz, que leurs performances toujours survoltées propulsées par leurs deux batteurs. (Electre)

Ellen Kempner, la guitariste et lyriciste de 21 ans derrière le projet américain Palehound est encore plus prodigieuse que ne le suggère son jeune âge. A la suite d'un premier EP remarqué (Bent nail) et d'une tournée avec Speedy Ortiz, elle sort ici son premier album. Enregistré avec Gabe Wax (Wye Oak, Speedy Ortiz), ce disque est rempli de rebondissements émotionnels et sonores. Il est également porté par la voix d'alto susurrée de Kempner et la sophistication des arrangements musicaux, qui font de Dry food un album brut, intime, même sur les titres les plus tapageurs. (Electre)

Produit par Shawn Lee avec le soutien d'Augustus (Kero Kero Bonito), Carwyn Ellis (Colorama, Edwyn Collins), Robin Johnson (Denim, Yes), l'album a été enregistré à Londres en 6 semaines. Il commence avec Something new, et une adolescente qui se faufile par la porte d'entrée après avoir passé la nuit dehors. Il termine avec Whyteleafe, morceau qui imagine ce qui aurait pu se passer si David Bowie était resté David Jones de Bromley, coincé dans un bureau pour le travail. Saint Etienne croit encore en la pop et Home counties est pour le groupe un retour aux fondamentaux, aux sons et aux méthodes de travail dont tant de gens sont tombés amoureux au début des années 1990. (Electre)

Suite au succès de son album Somebody's knocking, le très prolifique Mark Lanegan présente Straight songs of sorrow. Un album aux collaborations prestigieuses, avec notamment des apparitions de Greg Dulli, Warren Ellis, John Paul Jones ou encore Ed Harcourt ! L'album est le projet le plus autobiographique de Lanegan à ce jour : les quinze titres qui le composent sont en effet directement inspirés des rencontres et des expériences de l'artiste, et s'accompagnent de ses mémoires. (Electre)

Le groupe de rock australien le plus pointu et le plus prolifique du moment est de retour avec le 3ème album des 5 annoncés en 2017, en collaboration avec le combo psychédélique de Los Angeles Mild High Club. Faisant suite à l'album-concept Murder of the universe, ce disque se place en digne héritier de Paper mache dream balloon (2015), en retrouvant des airs d'acid folk champêtre et ensoleillé, une musique impulsive rassemblant des croquis d'instants et de lieux, retravaillés pour prendre sens dans un ensemble homogène. Le groupe propose encore une fois un travail puissant et psychédélique, digne de leur talent et de leur constante recherche de sons novateurs. (Electre)

Cosmetic voit donc Natalie Hoffman (chant et guitare), Charlotte Watson (batterie), Meredith Lones (basse) et Alexandra Eastburn (synthés) revenir en force et avec une confiance nouvelle en leur musique après le succès du premier album. On retrouve les guitares imprévisibles, les synthés célestes, la puissante section rythmique et les tourbillons de voix des filles de Memphis dans le single Entertain me qui donne la mesure de l'album ! L'influence postpunk et psych rock se mêle ici aux textes engagés et désabusés face au climat politique des Etats-Unis. Enregistré dans leur ville adorée du Tennessee avec Keith Cooper et Andrew McCalla, producteurs phares de la scène locale, ce deuxième opus est plus puissant encore que le premier et montre une véritable maîtrise de leur son. (Electre)

Emmené par les jeunes James Bagshaw et Thomas Walmsley, le groupe originaire de Kettering en Angleterre avait enregistré son premier album, Sun structures, à domicile de sorte à expérimenter le plus possible sans contraintes. Les outils utilisés et leurs influences ont donné à leurs compositions une identité forte et une couleur très 60's. Après l'avoir défendu sur scène dans le monde entier pendant 2 ans, c'est dans un subtil mélange de rétro et de modernité empreint de tous les codes du rock psychédélique qui a fait leur succès que l'on retrouve le groupe pour ce second opus. (Electre)

Depuis leurs débuts en 2010 comme groupe de garage, ils ont choisi pour seule ligne directrice l'inspiration collective. Pour cet album, ils s'attendaient à un opus à l'atmosphère plus pesante, travaillée pour leurs lives. Stu Mackenzie, leader du groupe, a pourtant impulsé une nouvelle ligne créatrice. Si leur précédent long format sorti en 2014 affichait plutôt des sons bruts de krautrock, et si Quarters! se distinguait plutôt par des sonorités jazzy, Paper mâché dream balloon affirme une nouvelle fois le besoin d'expérimentations sonores du collectif. Ce septième album a donc joyeusement pris une nouvelle direction artistique et a été exclusivement enregistré avec des instruments acoustiques. Le résultat : une pop chantante et bucolique qui fait honneur à l'exubérance légendaire des australiens. (Electre)

Composé de neuf titres, cet album est né grâce à une guitare à micro-intervalles fabriquée sur-mesure et offerte à Stu, le leader du groupe. S'en est suivi une volonté de ne jouer qu'avec des instruments à micro-intervalles : guitares électriques, basses, claviers et harmonica modifiés sont venus accompagner l'instrument, pour un résultat unique en son genre ! (Electre)

Constitué de 3 chapitres distincts ce disque conte la chute de l'homme et la mort de la planète. L'album démarre par des tremblements de tonnerre et des foudres, il dessine un paysage sonore de mort, de désintégration, d'ossification, de fossilisation et de renaissance. La planète est devenue un lieu occupé par des animaux errants au milieu de bassins de sang et de grands feux surplombés de nuages en forme champignons et de cieux saignants. (Electre)

Formé à Londres en 2010 par Tom Dougall (chant), Dominic O'Dair (guitare), Maxim Barron (basse), Charlie Salvidge (batterie) et Alejandra Diez (claviers) -ensuite remplacée par Max Claps - le groupe en est déjà à son troisième album. Enregistré avec l'aide du producteur David Wrench au Eve Studio, il est le résultat d'un savant mélange de psychédélisme, de shoegaze, de pop et d'influences grunge. Cohérent et ingénieux, il propose des mélodies très expressives accompagnées de reverbs et de processus vocaux qui magnifient le tout et qui nous ramènent au début des années 80. Cet opus atteste de la précision et de la minutie du groupe, se concentrant aussi bien sur les détails que sur la couleur musicale globale des dix titres. (Electre)