Les pionniers de psyché-prog spirituel présentent ici leur second album, qui résonne avec le même caractère épique, les plus respectables références rock et la fragilité d'un folk authentique qui ont fait de leur premier effort un classique.

Sur les onze titres de l'album neuf sont de Jay Mascis. Du retro glam de Sweet apple aux accents metal de Witch et à l'ostrich-rock saturé de Heavy blanket, c'est toujours aussi impressionnant de voir à quel point sa musique est variée mais reconnaissable, preuve de sa singularité. Les deux autres titres du disque sont écrits et chantés par Lou Barlow. (Electre)

Le succès phénoménal de leur premier album We are the 21st century ambassadors of peace & magic fit de l'année 2013 une période très chaotique pour le groupe, soudainement propulsé au sommet. Après une sérieuse vague de turbulences, les deux amis ont toutefois pu trouver fin 2013 un sanctuaire propice à l'écriture et à la composition dans leur nouveau studio sur les hauteurs de L.A. Ils s'y sont enfermés, n'ont cessé d'écrire ensemble. Le résultat de ces retrouvailles est une aventure auditive sensationnelle de 82 minutes au travers de délices soft-rock, de sonorités folks psychées, et de fantaisies de dessin animé. (Electre)

Il revient avec son quatrième album qui vient compléter le cycle saisonnier des précédents : après l'hiver de For Emma, forever ago, le printemps de Bon Iver et l'été de 22, a million, voici enfin l'automne. Enregistré au studio Sonic Ranch, Bon Iver y a trouvé un calme créatif lui permettant de produire l'enregistrement le plus complet et le plus mature à ce jour. Entre introspection et réflexion sur le moi, l'identité, il prouve une fois de plus son talent. (Electre)

Le duo californien nous offre sa vision grandiose de la musique populaire américaine : huit morceaux aux allures de classiques pop et des arrangements sophistiqués interprétés par un orchestre symphonique. (Electre)

Deux ans après In the future, disque salué unanimement à la fois par la presse et le public, voici le troisième album du quintet, avec Randall Dunn (Boris, Sunn O))), Kinski) et Dave Sardy (Oasis, Wolfmother, LCD Soundsystem) à la production.

Deux ans après In the future, disque salué unanimement à la fois par la presse et le public, voici le troisième album du quintet, avec Randall Dunn (Boris, Sunn O))), Kinski) et Dave Sardy (Oasis, Wolfmother, LCD Soundsystem) à la production.

Elégant et féroce à la fois, Oh Me Oh My est le troisième album de l'artiste américain Lonnie Holley pour Jagjaguwar. Il aiguise le travail présenté dans le premier album de Lonnie pour le label MITH (2018). Il y narre des histoires à la fois personnelles et infiniment universelles. Oh Me Oh My se distingue par le raffinement de ses paroles, très impressionnistes et résultant de ses flux de conscience. Il propose du funk cinétique qui rappelle My Life in the Bush of Ghosts de Brian Eno ainsi que les oeuvres ambiantes de ce dernier. Il y a aussi des éléments des méditations de Laurie Anderson, des éléments à la Gil Scott-Heron, du jazz grabbag de John Lurie, et des éléments de l'afro futurisme audacieux de Sun Ra. Oh Me Oh My est une réalisation sonore triomphale en soi. Holley s'est entouré de Michael SNpe (R.E.M.), Sharon Van EQen, Moor Mother, JusNn Vernon (Bon Iver) et Rokia Koné, qui servent de choeurs et de copilotes, faisant passer le message de Lonnie et le réaffirmant comme une force galvanisante et iconoclaste de la scène musicale. L'album est produit par Jacknife Lee (The Cure, REM, Modest Mouse).

La formation est née dans les sous-sols de Portland, mélangeant soul psychédélique et percussions funk. Après un premier album éponyme et des tournées aux côtés de Grizzly Bear et Liars, elle s'affirme avec ce second long format. Le groupe nous plonge dans un groove opiacé et intoxiqué, qui redonne vie à tous les mythes les plus audacieux du rock'n'roll. Passant Pink Floyd, Sly & The Family Stone, The Beatles ou encore Soft Machine à travers un filtre rock'n'roll lo-fi, Ruban Nielson (ex- Mint Chicks) créé une magnifique psychédélie expressive.

Depuis Tramp, en 2012, elle n'a pas cessé de travailler. Le résultat est ce quatrième album intime, généreux et à la portée immense. Elle y écrit avec honnêteté et vulnérabilité, pour créer un véritable lien avec l'auditeur. Le souhait de Sharon était de participer activement à toutes les étapes de la création de l'album. Elle n'a donc pas laissé le travail de production à quelqu'un d'autre, comptant plutôt sur elle-même ainsi que sur l'aide du vétéran Stewart Lerman, avec qui elle avait déjà travaillé sur la bande son de la série Boardwalk empire. Ce disque marque une évolution dans le songwriting de l'artiste : plus direct, jamais timide même pour raconter les histoires les plus personnelles. Elle y chante la nature du désir, la mémoire, les sentiments de vide et la peur du changement.

Duo originaire de Los Angeles (composé de Sam France et Jonathan Rado,seulement 22 ans au compteur !), Foxygen remet au goût du jour tout ce qui se faisait de mieux dans les 60's et le début des 70's, dans un premier album aux allures de manifeste. On y retrouve un savant mélange entre les Kinks, les Stones, T.Rex et le Velvet Underground. avec le son d'aujourd'hui.

Prévu à l'origine pour une sortie au milieu de l'année 2020, la trajectoire temporelle de ce disque a été contrariée par l'arrivée de la Covid. Mais il faudrait plus qu'une simple épidémie pour tempérer l'exquise fureur de ce trio lorsqu'ils sont lancés. Enregistrées, comme d'habitude, au Amherst's Biquiteen, les sessions de Sweep it into space ont débuté à la fin de l'automne 2019, après une tournée sur la côte ouest et le sud-est des Etats-Unis. Le seul musicien supplémentaire invité à participer sur cet album est Kurt Vile, également co-producteur. Comme d'habitude, Lou Barlow écrit et chante deux des douze chansons de l'album et les percussions de Murph rythment le disque. Les chansons de Lou sont ici aussi élégantes que d'habitude. Elles ont une signature sonore unique et reconnaissable, à l'image des Stooges ou Sonic Youth.

Alors que sur II, Ruban Nielson nous adressait sa douleur de la solitude, le leader du groupe a voulu ici témoigner des complications des relations et du fait de vivre à plusieurs. Du côté instrumental, les synthétiseurs viennent ajouter une dimension inédite à leur approche déjà kaléidoscopique. Leur esprit innovateur de la psyché n'ignorant pas les quarante dernières années forme ici un ensemble gracieux et cohérent qui reflète leur créativité foisonnante. (Electre)

Dans la continuité de ses débuts artistiques avec Bonnie Prince Billy, Olsen s'est lancé sur ses projets solos, à la fois énigmatiques et cosmiques, en compagnie de différents groupes, puis a vu son public croitre de manière exponentielle. Depuis tout ce temps, elle s'est engagée sur un chemin différent, et sur cet album, puissant, sensible, à l'image de l'extrait All mirrors, sur lequel on l'observe plonger dans ses pensées les plus profondes, une révélation introspective. Durant le processus de création, elle a trouvé un nouveau son, une nouvelle voix, une explosion de rage mélangée à une nette acceptation d'elle-même.

Le canon du rock a beaucoup d'anti-héros, le groupe culte de Vancouver est le dernier en date. Il nous apprend que nous n'avons pas à avoir peur du passé pour avancer courageusement dans le futur, définissant ce que c'est que d'être un groupe de rock classique dans ce millénaire. Leur album est résolument ambitieux avec des musiciens au sommet de leur carrière : Stephen McBean, Jeremy Schmidt, Amber Webber, et Joshua Wells sont rejoints en studio par le célèbre bassiste et vétéran du riff, Arjan Miranda (S.T.R.E.E.T.S, Children, et The Family Band) qui partage la même vision du groupe. L'enregistrement s'est fait en collaboration avec le producteur Randall Dunn (Sunn O))), Wolves In The Throne Room, Marissa Nadler) au fameux studio Avast! à Seattle. (Electre)

Elle a toujours été le genre d'artiste qui aide les gens à donner un sens au monde qui les entoure, et son sixième album s'intéresse à ce que nous ressentons, pleurons et traversons quand nous pensons que le monde pourrait s'effondrer. Réflexion sur la façon dont les changements de la vie peuvent être à la fois terrifiants et transformateurs, We've been about this all wrong exprime la beauté et la puissance qui peuvent être sauvées des ruines. Intensément personnel, l'album explore des thèmes comme la maternité, l'amour, la peur, ce que nous pouvons et ne pouvons pas contrôler, et ce que signifie être humain dans un monde ravagé par tant de traumatismes.

Durant l'enregistrement (étalé sur 14 mois), elle loge chez des amis, dispersant ses affaires ça et là, au gré de ses logements temporaires, avec comme seul point de chute régulier : le studio d'enregistrement d'Aaron Dessner de The National. De cette vie nomade, Sharon en sort aujourd'hui plus forte, signant ici un album plus assuré et arrangé. Si son premier disque, Because I was in love sorti en 2010, était une collection de chansons intimistes guitare-voix, avec Tramp, elle prend un tournant plus rock, tout en restant minimaliste, invitant Jenn Wasner (Wye Oak), Julianna Barwick, Zack Condon (Beirut), Aaron Dessner (The National), et Matt Barrick (The Walkmen) à collaborer sur quelques titres.

L'écriture s'est faite pendant la grossesse de Sharon, entre ses cours en école de psychologie et les auditions pour la série The OA. Entre les heures de tournage de la série naquit le projet Remind me tomorrow. En dehors de l'écran, elle eut l'occasion d'écrire sa première B.O. pour le film Strange weather de Katherine Dieckmann ainsi que le titre qui clôt le show de Tig Notaro, Tig. Les démos de Remind me tomorrow sont passés entre les mains du producteur John Congleton, qui a réalisé les arrangements. Utilisant les références de Van Etten (Suicide, Portishead et Skeleton tree de Nick Cave) le producteur a transposé la démo contribuant à rénover la signature musicale de Van Etten, rendant l'album plus énergique que minimal et méditatif. (Electre)

Avec quatre albums en six ans, elle est devenue une des grandes artistes qui sondent à la perfection les états d'âmes avec une voix d'une grande vulnérabilité. Cet EP de cinq morceaux propose un questionnement profond sur l'abandon et la déception, l'acceptation et la nostalgie. Produit par Van Etten et Stewart Lerman, qui a également travaillé sur Are we there, les chansons qui le composent se distinguent par leur sophistication.

Ecouter Destroyer donne la sensation d'être pour la première fois au volant d'une grosse cylindrée en train de traverser le Sunset Strip à Los Angeles dans les années 80 au temps où le punk et le métal s'affrontaient, entre la hargne de Black Flag et l'avènement de groupes hybrides tels que Jane's Addiction et White Zombie. On retrouve des clins d'oeils à Lemmy dans le titre Boogie lover, de psyché japonais dans High rise et Closer to the edge nous rappelle les grandes années de Yes. Ce disque est une véritable autoroute rock'n'roll sans limite pour tous les fans de rock purs et durs.

A l'occasion de ses dix ans, le label Jagjaguwar réédite le premier album éponyme du groupe sorti en 2005 et toujours autant d'actualité. Il a été le fruit de la collaboration entre plusieurs musiciens. Les titres qui composent Black mountain sont à la fois durs, sensibles, sombres et grisants. Retrouvez sur cette édition spécialement créée pour les dix ans de l'album le tracklisting d'origine ainsi que huit morceaux bonus.

Le collectif punk canadien Crack Cloud, basé à Calgary, a toujours été quelque chose de plus qu'un groupe de rock : à la fois profond et grandiose, vaporeux et insaisissable. Le son de Red Mile insuffle une énergie expansive aux sonorités détournées et taillées pour la rue des précédents albums de Crack Cloud. Des synthés pétillants s'entrelacent avec des pianos carillonnants. Les chansons se superposent comme des poupées russes ; on peut trouver un refrain des Ramones dans une bande-son Western prog désolée, puis le voir éclater en un hymne joyeux. De vraies guitares, tour à tour chantantes, déformées et planantes, résonnent dans de vastes espaces délavés par le soleil. A travers des mélodies enjouées et des soliloques de guitares elliptiques, ils livrent un produit final d'une profondeur exceptionnelle. Crack Cloud a produit une ouvre mature et vitale qui remet en question les platitudes du style de vie rock'n'roll, mais qui, en fin de compte, en exalte le caractère sacré.