François est embauché comme tueur dans un abattoir, celui-là même où travaillait son père. Jour après jour, année après année, il est le spectateur d'une violence banale exercée contre les animaux. Enfermé dans cet abattoir, il se sent dans un autre monde, et cette brutalité quotidienne transforme peu-à-peu sa personnalité. Dehors, l'effroi se prolonge, la souffrance est toujours là. La folie le guette. La question du sang lui revient : et si la terre ne pouvait plus absorber une goutte de plus ?

Un recueil de poèmes dans lesquels l'auteur évoque avec mélancolie et délicatesse ses souvenirs, partageant des aveux peu glorieux, des regrets ternissant les moments de bonheur ou encore la mémoire de proches disparus. ©Electre 2019

Lazare Vilain n'est pas fréquentable. Il se lie avec des escrocs qui truquent des combats de boxe clandestins, avec des Gitans en guerre contre les précédents, et reçoit à sa table des bandits malpropres qui font pleurer sa femme. Pire que tout, il fait de la philosophie en prison. Un jour dans un centre pénitentiaire, il rencontre une pianiste. (Electre)

Le périple de Limonov conduit le lecteur à Kharkov, où il assiste, alors jeune métallo, à la dislocation d'une grève, puis à Brooklyn, où deux rabbins roublards le truandent, enfin à Paris où il travaille comme ferrailleur pour obtenir une carte de séjour.

A Montmartre, pendant que son mari Guillaume revend des magazines volés aux kiosquiers, Sandrine Cordie travaille à Pôle emploi, où elle tente de démasquer les chômeurs de mauvaise foi, rêve d'ouvrir son restaurant et s'intéresse à un magnat de la presse ressemblant à son mari. Premier roman.(Electre)

Dans la vie de Marion, il y a le travail, les fêtes, les amis et Antoine et Simon, ses deux candidats au titre de prince charmant. Mais ayant trop souffert en amour, elle ne veut plus croire aux contes de fées. Premier roman.

Pour sauver sa fille qui, après voir été admise au lycée Henri IV, est au bord de l'échec scolaire, Paul commet l'irréparable. Une farce tragique mettant en scène la petite bourgeoisie urbaine où les adultes s'avèrent être de véritables enfants. Premier roman. ©Electre 2020

On ne lui connut pas de mot de la fin, tout juste un Ouf ! tel le bidasse, naguère, le jour de la quille. Tout ce qu'il écrivit, mais qui fut peu, montre que si la vie est un cadeau, ça ne saute plus aux yeux une fois celui-ci en entier déballé. Il était né l'année et le mois où mourut Gide, ce qui ne veut rien dire, on l'admettra. Quant au jour, qui est celui de la Chandeleur, cela valait tout un programme : ce seraient les phrases, à faire sauter comme les crêpes. De naissance et d'allure semblable à Julien Sorel, il fit comme lui, descendit de son village, direction Besançon, où il fréquenta sinon le séminaire, une enseigne mitoyenne, l'école libre. Là s'arrête la ressemblance. Les diplômes en poche, il arrêta net l'ascenseur social, comme on dirait aujourd'hui, et alla planquer dans un trou perdu son Mal de terre, appellation d'origine contrôlée - autant que possible. Il ne fut pas, dit-on, sans rappeler Jules Renard, à cause d'affinités bucoliques, voire poétiques, et Léautaud pour le reste. À la réflexion, il lui était venu que, tout de même, ce ne serait pas plus mal de ne rappeler personne. On lui connaissait un amour très areu areu ! pour les chats. Il aura voulu croire que quelques-uns viendraient sur sa tombe miauler à la lune et fricoter pour de bien rondes portées. C'était sa façon de concevoir que la vie continue.

Geneviève et Stéphane vivent une histoire d'amour remplie d'attentions. Romantiques, ils se rendent à Venise, puis en Grèce, et font des projets. Mais leur idylle est bouleversée quand le fils de Geneviève, dont Stéphane ignorait l'existence, demande à sa mère de l'héberger quelque temps. Premier roman. (Electre)

Né en 1855 en Autriche-Hongrie, Jozsef Fischer s'installe à Paris pour fuir la faillite familiale et l'antisémitisme. D'abord libraire, il crée les éditions Ferenczi et invente les premiers livres de poche. Il publie alors Colette, Céline, Radiguet ou Mauriac. Premier roman. ©Electre 2021

Avec ses Vies imaginaires (1896), réenchantant, en dehors de toute véracité historique, la geste d'une escouade d'incendiaires, d'hérétiques, d'assassins et de boucaniers fameux, Marcel Schwob offrit à l'Histoire sa « légende mordorée », vision soumise aux marges sombres et aux attentats glorieux. Les écrivains, qu'avec malice a imaginés Cécile Villaumé, de Charles d'Orléans, l'incarcéré rechignant à financer le trousseau de Jeanne d'Arc, à lady Marguerite D., la matriarche pérorante des Lettres françaises humant comme une pythie le mystère de l'affaire Grégory, sont appréhendés selon un angle d'attaque insolite. Hors mythe et fiction, les voilà perdus dans le paysage, soumis à des regards incongrus, assignés à des places étranges, au troisième rang sur la photo, au fond de la salle à droite. Ainsi Proust n'est-il plus qu'un nom sans plus au fil d'un piapiatage mondain auquel l'incendie du Bazar de la Charité, dont Morand bambin fut le témoin amusé, mettra un terme soudain ; Kleist, un Allemand toqué, promu décoiffante image de marque d'une commune franc-comtoise ; Nerval, pendu et dépendu le lointain souvenir d'une vendeuse de pommes cuites ; Conan Doyle, l'employeur de Bonnot ; Dostoïevski, le témoin collant d'une louche affaire criminelle genevoise ; Colette, une piquante rigolote… Détricotant toutes les hiérarchies, usant en virtuose d'un irrespect salubre et d'une revigorante causticité, Cécile Villaumé, inversant toutes les perspectives, invente là une nouvelle manière d'écrire l'histoire littéraire : celle qui crée, ni gros ni petit, le troisième bout de lorgnette, le bon, celui de l'humour.

Les nouvelles qui composent ce recueil sont extraites de Nonsense novels (1911) et Winsome Winnie and other new nonsense novels (1920).

En 1956, F. Nourissier vient de passer trois ans comme secrétaire général des éditions Denoël. La littérature française, sa vie, ses oeuvres, lui inspirent ce pamphlet en forme d'exercice imposé. Accompagné d'un jeu de l'oie composé par Maurice Henry.

Un photographe oublié est victime du syndrome de Korsakoff : il ne reconnaît plus ses propres clichés. Afin de retrouver le succès, il tente de tourner un film en super 8, mais de vieux souvenirs apparaissent sur la pellicule. (Electre)

Juliette demande en mariage Benjamin qui, faute peut-être de savoir dire non, accepte sans grand enthousiasme. Cette simple nouvelle déclenche dans l'entourage des jeunes gens une onde de choc déstabilisante.

Bienvenue dans les dernières années d'un Journal qui ne dit pas son nom. Un an après sa disparition, nous publions les derniers textes d'André Blanchard, écrits de 2012 à 2014.

Récit de certaines nuits, les plus agitées, de Valérie, au cours desquelles cette quadragénaire se retrouve écartelée entre mauvaise conscience et bonne volonté. Sa rencontre avec un adolescent perturbe le fil de son existence. (Electre)

Au fil de ce flamboyant et turgescent traité de philosophie à grandes foulées, Guyard nous modèle un Socrate SDF, lointain disciple des chamans thraces, nous cisèle un portait d'Antisthène l'anti-système, maître de Diogène, déroule l'histoire des goliards, escholiers en rupture de colliers académiques et de bancs de galère scolastique, entrelardant le tout de tranches de vie juteuses, guyanaises, camarguaises et surtout gitanes. Tous les chemins mènent aux Roms.

Mathilde pensait être arrivée au bout de sa vie, sur cette pointe bretonne battue par les vents, mais Alexandre est arrivé et a mis en application la devise des guetteurs de la marine : toujours prêt. Maintenant, il veut la revoir et surtout s'en faire aimer. Un roman sur fond d'embardées aériennes, d'embouteillages maritimes, d'amour et d'érotisme. ©Electre 2021