Deux sommités américaines de la guitare se rencontrent et enregistrent avec en seule ligne de mire le plaisir mutuel et la qualité musicale. La première fois qu'ils se sont rencontrés, c'était dans les années 1980, au sein du club de jazz fusion The 55 Bar. Depuis, les deux musiciens ont fait chacun beaucoup de chemin. Kevin Eubanks, natif de Philadelphie, a d'abord écumé les clubs de Manhattan en prenant tout le monde par surprise par son talent et sa versatilité, avant d'enregistrer pour GRP Records puis pour Blue Note, et de devenir l'un des partenaires réguliers de Dave Holland. Stanley Jordan, lui, s'est aussi rapidement fait remarquer pour ce toucher à nul autre pareil et cette musicalité inouïe, qui lui ont valu de graver un disque d'or pour Blue Note, Magic touch, avec l'une des meilleures reprises d'un titre de Michael Jackson, The lady in my life.

Co-fondateur du groupe mythique Return To Forever, Stanley Clarke est purement et simplement une légende vivante qui a libéré son instrument comme l'ont fait avant lui Louis Armstrong et Charlie Parker dans leurs domaines respectifs. Il a su s'approprier le style "thumpin' and pluckin" de Larry Graham pour en donner une version élaborée et raffinée. Entre funk, jazz (l'hommage à Charles Mingus !), influences brésiliennes et impros débridées, entouré de musiciens de haut vol, et produisant des lignes de basse acoustique et électrique débordantes de vie et d'inventivité, quel plaisir de le retrouver ici au sommet de ses moyens et de sa créativité

Le maître organiste tourne ici son attention musicale vers son côté spirituel et puise dans un jazz métaphysique qui a inspiré plusieurs générations de musiciens. Pour l'occasion, Joey DeFrancesco s'est entouré d'invités de marque tels que Pharoah Sanders, l'un des principaux représentants du jazz à orientation spirituelle, le légendaire Billy Hart (batterie), le virtuose des percussions Sammy Figueroa ainsi que le saxophoniste aux multiples talents Troy Roberts. (Electre)

Après son duo remarqué avec Stanley Jordan paru en 2015, le guitariste revient avec un enregistrement gravé avec deux groupes distincts, l'un situé côte ouest, et l'autre côte est. Le premier réunit à Los Angeles le batteur Marvin "Smitty" Smith, le bassiste Rene Camacho, l'ancien protégé de Miles Davis Mino Cinelu (percussions) et le saxophoniste Bill Pierce. Du côté de New York, on retrouve le swing irrésistible de la section rythmique formée par deux légendes vivantes, Jeff "Tain" Watts et Dave Holland, ainsi que le pianiste Orrin Evans et le trompettiste new yorkais Nicholas Payton. Ces deux sessions, captées à Los Angeles et New York, offrent le parfait écrin aux prouesses de Kevin Eubanks, qui jamais ne sacrifie le sens mélodique au profit de son éblouissante technique. Deux sessions riches et inspirées, dirigées par l'un des maîtres contemporains de la six cordes. (Electre)

Le saxophoniste Kirk Whalum n'est pas seulement un impeccable instrumentiste sollicité par les plus grands (George Benson, Aretha Franklin, Whitney Houston, Al Jarreau, Quincy Jones... ), il est aussi un messager. Sa foi en l'humain l'a conduit sur les routes de la diaspora africaine dans le monde. Qu'il se produise à Memphis (sa ville natale) ou à Nairobi au Kenya, l'engagement est le même : transmettre une parole bienveillante pour que la paix l'emporte sur le chaos. (Electre)

Jonathan Butler s'offre des collaborations de haut vol pour son nouvel album (StevieWonder, Marcus Miller) ! Le légendaire auteur-compositeur-interprète Jonathan Butler est retourné dans son pays d'origine, l'Afrique du Sud, pour créer son album le plus passionnant et le plus profondément personnel à ce jour. Avec le producteur et bassiste Marcus Miller, Ubuntu est une réintroduction de l'histoire de la vie de Butler, qui remonte à 60 ans, à son éducation dans la ville du Cap, à l'époque de l'apartheid, qui a façonné sa vision du monde, l'a incité à militerpendant des années et lui a inculqué l'idéologie de l''unité' (Ubuntu). Avec des invités spéciaux comme Keb' Mo' et Stevie Wonder, ce nouvel album est à la fois une renaissance de la créativité musicale et une réconciliation avec une histoire systématiquement biaisée pour forger un avenir plus radieux.

La brillante Veronica Swift reprend des classiques avec brio sur son 3e album !Après Confessions, en compagnie de Benny Green et Emmet Cohen, deux des meilleurs pianistes de jazz de leurs générations respectives, puis Bitter Earth où elle sépanchait sur létat du monde, Veronica Swift change de peau. Ou plutôt, elle assouvit toutes ses passions en naviguant des opéras français et italien au rock, en passant par le funk, la musique classique européenne, le blues, la bossa nova ou encore le vaudeville. « Cest le jazz, avec la soul notamment, qui a nourri ma passion pour la musique mais je voulais aussi chanter du rock au sens large, faire les choses à ma manière et ne rien minterdire. ». Veronica Swift a co-produit son album avec Mariano Aponte et Brian Viglione. « Je suis une chanteuse de jazz et cela ne changera pas. Jespère simplement que cet album aidera les gens à accepter chaque partie deux-mêmes pour quils naient pas peur dexprimer qui ils sont véritablement. Il ny a rien de mal à avoir un million de visages. ». Qualifiée de prodige après avoir enregistré un premier disque à lâge de 9 ans et un second à 11 ans, Veronica est vite montée sur scène avec ses parents et en tant que chanteuse et trompettiste avec le Young Razzcals Jazz Project de Dave Adam. En 2015 elle figurait parmi les finalistes du prestigieux concours vocal Thelonious Monk. Partie à New York pour poursuivre sa carrière, elle a notamment joué auprès des trompettistes Wynton Marsalis et Chris Botti.

East Axis est un quartet d'improvisation visionnaire composé de musiciens renommés, Gerald Cleaver (batterie), Kevin Ray (basse), Scott Robinson (sax) et Matthew Shipp (piano). Leur deuxième album, No Subject, est publié par Mack Avenue Music GroupBrother Mister Productions. East Axis est comme l'expérience de vie cumulée de ses membres : quatre hommes de styles et d'horizons différents, se réunissant pour faire spontanément de la musique qui ressemble à chacun d'entre eux, à tous et à aucun. La musique est comme un rêve composé de plusieurs scènes, mais une seule observée avec précision. Le son est un commentaire courant sur l'intersection de l'expérience et de ce rêve ; une carte des lieux que ces musiciens essaient toujours d'explorer.

Un duo de deux maîtres de la guitare dont le concept est simple : Julian Lage est sur la piste de gauche, Nels Cline sur celle de droite, et ils jouent de quatre guitares différentes ! Cline s'illustre avec une Gibson de 1965 modèle "Barney Kessel" et une acoustique Gibson J-200 de 1962. Lage fait lui montre de son talent à l'aide d'une magnifique guitare pleine caisse Linda Manzer et d'une acoustique Martin de 1939 (modèle 000-18 pour être précis !). Le tout enregistré en direct, sans aucun overdubs.

Le guitariste est de retour avec un deuxième album studio enregistré avec son trio. Il s'est cette fois concentré sur le groove, créant de subtiles mélodies et sculptant des soli souvent uptempo en s'appuyant sur la rythmique souple formée par le contrebassiste Scott Colley et le batteur Kenny Wollesen. Etant l'un des tous meilleurs guitaristes de sa génération, maîtrisant les genres jazz, folk, rock, classique ou americana, Julian Lage fait preuve d'une grande habileté en puisant dans une vaste gamme de sons, d'idées et de styles musicaux. Mais ce qui est littéralement captivant pour les auditeurs, c'est que la musique semble limpide, simple ; elle coule de source tout en étant profonde et habitée. Les clins d'oeil aux origines du rock (Bo Diddley, Little Richard) parsèment l'album. (Electre)

Enfant prodige de la six cordes, Julian Lage est devenu l'une des voix les plus originales de la guitare jazz. Fin, mélodiste, improvisateur agile, c'est un musicien tel qu'on le rêve car il réussit l'alliage de la discrétion et de l'exigence.