Les membres d'Endless Boogie n'auraient jamais pensé arriver jusque là. En 2005, cela faisait déjà six ans qu'ils jouaient ensemble quand Slint (groupe de la fin des années 80, pionnier du post-rock) les a contacté pour qu'ils montent sur la scène du festival britannique Tomorrow's Parties. Jusqu'alors, ils s'étaient satisfait de répéter une fois par semaine, et de jouer dans quelques petites salles new-yorkaises. Réalisant qu'ils devraient avoir quelque chose à vendre lors de ce festival - leur première date internationale - les deux membres décidèrent de compiler quelques morceaux, enregistrés pendant leurs séances de répétition et de les faire presser : l'histoire d'Endless Boogie venait officiellement de commencer.

Pour son neuvième album, l'héritier libre du tropicalia brésilien entend redéfinir notre idée du Paradis. 'Celui-ci est devant nous, il faut ouvrir les yeux et apprendre à le contempler en profondeur' explique-t-il. La Terre est un organisme vivant aussi appelé 'biosphère', une planète unique dans le système solaire où toutes les conditions sont réunies pour y accueillir la vie. Lucas place le vivant au coeur de ses chansons et y célèbre les forces collectives qui résistent pour le préserver. A ses chansons guitare-voix aux sonorités bossa nova, se mélangent des percussions au son organique, enrichies d'orchestrations et textures électroniques. Le compositeur brésilien se rapproche de son public français en collaborant avec Flavia Coelho, Flore Benguigui (du groupe L'Impératrice) ou le saxophoniste Laurent Bardainne, et en s'essayant même au français sur un de ses titres. C'est un album festif, qui nous aide à mieux comprendre où nous vivons et avec qui nous partageons cette maison paradisiaque.

Le quatuor new-yorkais, emmené par Jesper Eklow (The Governor) et Paul Major (Dollar Top - grand collectionneur de vinyls de musique psychédélique) propose ce troisième album sur le label No Quarter. Alors qu'ils restent relativement rares et discrets, la presse ne tarit pas d'éloges et de comparaisons flamboyantes pour présenter le groupe tant leurs albums et leurs performances live suscitent un engouement quasi-mystique.

Ils ont fait sensation dans la presse anglaise en 2008 avec leur premier album, Focus level : 79 minutes de rock/blues psychédélique intenses. Les revoici toujours aussi influencés par le Velvet, Blue Cheer, Canned Heat et Hendrix.

Avec cet album solo le compositeur malien convie des artistes issus de la chanson française et de la musique mandingue. Djourou réunit des pièces où le musicien, seul, dialogue avec sa kora, et d'autres où il se plait à la faire converser avec des artistes tombés amoureux de sa musique. Il rencontre ainsi la chanteuse Camille, le groupe Feu! Chatterton, le rappeur Oxmo Puccino, le clarinettiste Patrick Messina, le chanteur Piers Faccini, la voix sacrée de Salif Keïta, la talentueuse joueuse de kora Sona Jobarteh, ainsi que le violoncelliste et complice de longue date, Vincent Segal. L'improvisateur et prodige malien continue de se réinventer et explorer son art vers d'autres rivages musicaux. Sa musique se déploie dans toutes ses dimensions : intime et universelle, singulière et plurielle, en solitaire ou en conversation.

Cet enregistrement réunit la violoniste Amanda Favier et l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège sous la direction d'Adrien Perruchon dans un album de musique du XXe siècle associant Igor Stravinsky et John Corigliano. Le concerto The red violin, partition éponyme du film de François Girard et quasiment inédit au disque, s'est rapidement imposé comme l'écho à celui de Stravinsky. Deux oeuvres puissantes qui requiert une incroyable virtuosité de la part du soliste comme de l'orchestre.

Compositeur et multi-instrumentiste, Kamasi Washington s'est d'abord fait un nom par ses collaborations avec Wayne Shorter, Herbie Hancock, Snoop Dogg, George Duke, Flying Lotus ou encore Kendrick Lamar. Le saxophoniste et compositeur californien créait ensuite l'événement en 2015 avec The epic salué de façon unanime par la presse internationale. Premier projet musical depuis cette sortie, Harmony of difference est une suite originale en six mouvements écrite par le jazzman et jouée pour la première fois à l'exposition de la Whitney Biennial à New-York en 2016. L'ouvre complète de 37 minutes explore les possibilités philosophiques de la technique musicale du contrepoint que Kamasi Washington définit comme "l'art d'équilibrer la ressemblance et la différence pour créer l'harmonie entre des mélodies distinctes." (Electre)