Voilà un domaine qui touche principalement le débutant, qui en est la première victime. Combien de fois n'a-t-il pas perdu dès les premiers coups par des tournures inattendues et brillantes que ses adversaires plus forts lui plaçaient avec un rien de condescendance ? Il découvre ainsi que les ouvertures rassemblement à une jungle semée de chausse-trapes prêts à engloutir l'ignorant. Il était possible d'établir un catalogue portant sur des centaines de pièges, mais l'ouvrage aurait été aride et la tâche de les apprendre insurmontable. C'est ce qui a conduit le maître soviétique Boris Vainstein à rédiger un ouvrage accessible où il présente les pièges les plus caractéristiques.

Débutants et amateurs estiment généralement que les parties entre experts sont destinées aux experts parce que trop complexes. Et bien souvent, les commentaires des spécialistes ne sont destinés qu'aux forts joueurs, en laissant dans l'ombre ce qui va de soi mais qui n'est pas évident pour les joueurs plus modestes. Conscient de cette lacune, le Dr Euwe, ancien champion du monde, et l'un des plus brillants pédagogues de note époque, a écrit en collaboration avec le maître américain Walter Meiden, deux ouvrages tout à fait exceptionnels ; Maître contre amateur et L'amateur devient Maître. Dans ce premier livre, l'amateur affronte le Maître et, naturellement, perd. Les raisons de sa défaite sont analysées avec la plus instructive lucidité. Toutes les fautes possibles, stratégiques et tactiques, du joueur le plus faible sont expliquées avec d'autant plus d'efficacité que les 25 parties de cet ouvrage ont été composées spécialement dans un but pédagogique. D'une part, le jeu faible de l'amateur, d'autre part tous les éléments qui font la supériorité du Maître sont si clairement analysés et commentés, que le livre est à lui seul un parfait manuel du jeu d'échecs, destiné aussi bien au débutant qu'a l'amateur de bon niveau.

Dans un précédent ouvrage, Maître contre Amateur, le Dr Euwe, ancien champion du monde et l'un des plus brillants pédagogues de notre temps, et le maitre américain Walter Meiden, ont montré les lacunes du jeu de l'amateur opposé au maître. Dans cette suite, comprenant également 25 parties spécialement composée pour leur intérêt pédagogique, notre amateur a fait des progrès. Il perd toujours, au commencent du moins, mais pour des raisons plus subtiles. Son jeu s'améliore de partie en partie, et il remporte même les trois dernières, ce qui lui vaut l'appellation de "candidat-maître". Chaque coup est longuement étudié, avec une remarquable clarté, et le lecteur y apprend progressivement l'art et la manière de devenir maître aux echecs.

On a voulu voir dans le jeu d'échecs une représentation de la guerre, mais aussi de la vie dont les luttes sont enrichissantes. La littérature échiquéenne abonde en études techniques, en synthèses historiques retraçant la carrière des grands champions, mais l'humour et le divertissement y sont rares. Il a fallu le talent du grand joueur et humoriste Kurt Richter pour réussir toute une série d'ouvrages étincelants dont Aventures et mésaventures est le premier. Aux échecs - ce jeu de la vie - les drames prêtent à rire. L'auteur nous y invite ici, sous forme de questions et de réponses, en nous entraînant dans un tourbillon d'aventures et de mésaventures pleines de sacrifices superbes. Pour Richter, les échecs sont avant tout un art (et celui-ci n'y perds jamais ses droits), mais ils sont faits aussi de catastrophes retentissantes et d'anecdotes savoureuses. Un ouvrage insolite qui apprend une techniques inusitée dans cet art réputé sévère que sont les échecs : celle du sourire.

En dépit d'une aridité apparente, la Théorie des Ouvertures est l'un des domaines de prédilection du joueur d'échecs. Débutant ou expert, il se plonge dans l'étude de ces textes "sacrés", poussé par le besoin de savoir, d'expliquer ses défaites et d'acquérir les moyens de vaincre. Il exerce parfois sa mémoire à retenir des variantes à la mode, mais aussi (ce qui est la bonne façon d'opérer) il s'efforce de comprendre les règles qui régissent la mise en jeu des pions et des figures et portent en elles les germes du succès ou de l'échec. C'est que le débutant, dès ses premières parties, et tout joueur d'échecs, dès qu'il affronte un adversaire plus expérimenté, comprennent qu'ils ne pourront obtenir des résultats qu'en étudiant les ouvertures. Un jeu faible dans ce domaine ne pardonne pas , et le joueur qui connait mieux que son partenaire le début qu'il joue, part avec un avantage souvent décisif.