Christophe Rousset et ses Talens Lyriques nous transportent sur les planches de l'Académie Royale de musique où fut créé, en 1748, Pygmalion, un acte de ballet de Jean-Philippe Rameau inspiré d'un épisode des Métamorphoses d'Ovide. L'Amour, sensible au désespoir de Pygmalion d'aimer une statue, anime la femme sculptée qui aussitôt s'éprend de son créateur. Très suggestive, la musique de ce ballet tendre et facétieux déploie la grâce des danses du XVIIIe siècle. ? la manière de l'Amour chez Ovide, Christophe Rousset insuffle la vie à cette partition, l'un des plus grands succès de Rameau en son temps, et nous offre, grâce à son sens du drame et à sa direction impeccable, une nouvelle lecture indispensable de ce ballet. (Electre)

Offert par le roi Louis XIV à sa belle-soeur, la princesse Henriette d'Angleterre, Le Ballet royal de la naissance de Vénus est créé en 1665, avec la princesse dans le rôle-titre. Cette suite de douze entrées mêlant danse, musique et poésie narre la venue au monde de la déesse de l'amour et de la jeunesse. Ce spectacle grandiose sert la puissance du roi et atteste de la magnificence de la cour. Il témoigne également, par sa grande inventivité musicale, de l'aboutissement auquel Lully mène le genre dans lequel il puisera pour créer la future tragédie en musique. Il est complété ici par des extraits des Amours déguisés, de Psyché, du Bourgeois gentilhomme et du Carnaval, avec la célèbre plainte d'Armide abandonnée Ah Rinaldo! È dove sei ?, ou encore un air burlesque de l'instituteur-médecin Barbacola, incarné par Lully lui-même le jour de sa création. Les Talens Lyriques et Christophe Rousset font ici revivre la beauté des spectacles donnés à la cour, qui feront sa réputation et également celle du Roi.

Quatre ans après Membra Jesu Nostri, le Ricercar Consort se tourne à nouveau vers Buxtehude. Les cantates interprétées dans cet album traitent pour la plupart de la Passion et de la résurrection. Avec les sonorités réconfortantes bien que dramatiques de ces cantates, Buxtehude parvient à détourner le regard de la souffrance humaine pour le guider vers l'aide divine afin de donner aux hommes un avant-goût de l'harmonie et de la perfection célestes.

Louis Chedid revient avec un projet qui revisite son répertoire en piano-voix avec Yvan Cassar, pianiste, chef d'orchestre, arrangeur (Johnny Hallyday, Claude Nougaro, Mylène Farmer, Roberto Alagna, Charles Aznavour). Sur ce disque, Yvan Cassar multiplie les univers sonores : les chansons sont enveloppées de toutes les sensations que peut procurer le piano. De Ainsi soit-il à Les Absents ont toujours tort, les chansons courent en équilibre sur le fil de l'émotion... Inclus les titres Tout ce qu'on veut dans la vie, Anne ma soeur Anne, T'as beau pas être beau, La belle...

Le puissant blues de sa voix a si peu d'équivalent dans le paysage français que Ray Charles voulait faire d'elle une noire-américaine. Son goût pour le gospel, ses nombreux récitals dans les églises, réclamaient un disque qui mettrait à nu son tempérament de chanteuse soul et le porterait haut. Nicoletta est de retour avec un projet qui revisite son répertoire en piano-voix : des arrangements aux pianos acoustiques et électriques, fins, modernes, sans artifices. Présents également sur l'album, un inédit écrit par Carla Bruni et des duos avec Marina Kaye et Erik Truffaz.

Après cinq albums d'Eiffel (plus de 500 concerts) et le succès de A tout moment, la réalisation de deux albums pour Bernard Lavilliers, la création pour France Culture autour de Vendredi ou les limbes du Pacifique de Michel Tournier avec Denis Lavant présentée au Festival d'Avignon, il s'est enfermé dans son studio bordelais pour composer et enregistrer cet album solo. Narrateur hors pair, il cisèle la langue française et la fond avec ses références anglo-saxonnes (XTC, Damon Albarn, Tom Waits, Ray Davies... ). (Electre)

Après volontairement 12 années sans leadership assumé, Gilles Coronado revient aujourd'hui avec une proposition enrichie de toutes ses expériences collaboratives, musicales et extra-musicales, autant dans le jazz, la pop, le rock, que la chanson, la danse et même le théâtre. Ce projet s'appelle très simplement Coronado. Dans cette aventure il importe d'y élaborer un magma collectif, un lieu protéiforme de combinaisons générées par des protagonistes qui ne sont pas choisis par hasard.

En 2016, est redécouvert un recueil de vingt-six oeuvres musicales du début du XVIIe siècle, parmi lesquelles figurent quatre messes en musique de Jehan Titelouze (1563-1633), organiste de la cathédrale de Rouen, considéré comme le fondateur de l'école d'orgue française. La découverte de ces messes imprimées en 1626 vient élargir considérablement le répertoire sacré à la charnière de la Renaissance et de la période baroque. L'ensemble Les Meslanges, sous la direction de Thomas Van Essen et Volny Hostiou, a entrepris de les recréer en deux disques dont voici le premier volume. (Electre)