Stig Dagerman est un écrivain et journaliste suédois né le 5 octobre 1923 à Älvkarleby et mort le 4 novembre 1954 à Danderyd. Enfant naturel d'un père ouvrier, il est élevé par ses grands-parents à la campagne. Il arrive à Stockholm en 1932 pour vivre avec son père et finir ses études. Dagerman commence sa carrière littéraire en 1941 comme journaliste pour des journaux syndicaux où il s'occupe de la section culturelle. En août 1943, il se marie à Annemarie Götze, fille de réfugiés allemands, pour qu'elle puisse bénéficier de la nationalité suédoise et rester en Suède, son père, militant anarcho-syndicaliste, étant recherché en Allemagne. Des relations entre Annemarie et Stig, on ne sait pas beaucoup plus. La parution de son premier roman en 1945, Le Serpent (Ormen) le consacre comme le porte-drapeau de la nouvelle vague littéraire suédoise. En 1946-1947, il est envoyé en Allemagne « année 1 » pour constater les dégâts des bombardements et témoigner de la misère et de la pauvreté qui y règne pour son journal. Romans et succès littéraires se succèdent pendant 4 ans. En 1950, il divorce d'Annemarie et se marie avec l'actrice Anita Björk. A partir de 1949, Dagerman se trouve incapable d'écrire, trop pris par sa vie de couple et souffrant sans doute de schizophrénie[réf. nécessaire]. S'ajoute à ça la certitude de ne pas à être à la hauteur de l'espérance du public. Le 4 novembre 1954, il s'enferme dans son garage et se suicide au gaz en laissant tourner sa voiture. In : Wikipédia, 2008-08-24

Clément Pansaers, né le 1er mai 1885 à Neerwinden et mort le 31 octobre 1922 à Bruxelles, est un artiste polyvalent belge, d'origine flamande mais d’expression essentiellement française, ayant exercé son talent à la fois dans la peinture, la gravure, la sculpture et, surtout, la poésie. Il aurait aussi publié quelques nouvelles en néerlandais, sous le pseudonyme de Julius Krekel. Bien que Clément Pansaers soit souvent considéré comme le principal représentant du mouvement Dada en Belgique, cette image n'est pas vraiment exacte. Après l'échec d'un projet de manifestation Dada à Bruxelles, Pansaers a renoncé à représenter Dada dans son pays natal qu'il a fui pour intégrer le groupe Dada à Paris et lier en outre amitié avec James Joyce ou Ezra Pound mais ces relations furent sans lendemain en raison de son décès en 1922. Les chercheurs actuels tendent à mettre l'accent sur la singularité de son œuvre, à l’instar de Jean-Pierre Longre[1], qui le définit ainsi : « avant-gardisme mais pas tout à fait, dadaïsme mais sans l'influence de Tzara... in Wikipédia, 2008-12-15

Régis Phily (1919-1989), ouvrier et syndicaliste durant toute sa vie , mena parallèlement une activité d'écriture dont il négligea par force la publicité. Il a ainsi laissé la matière d'une vingtaine de livres (romans, nouvelles, poésie...) dont seul put voir le jour "Thérésa et autre récits de la vie ordinaire". On retrouvera ici, principalement quelques nouvelles... un long fragments autobiographique... Phily puise dans sa double expérience quotidienne de travailleur et de militant la totalité de ses thèmes...

Le premier essai, publié en 1930, porte sur la condition des Noirs aux Etats-Unis, depuis leur déportation sur le continent à travers la traite négrière jusqu'aux années 1920. Dans le second, daté de 1932, trois moments mettant en lumière les injustices dont sont victimes les Afro-américains sont évoqués : l'affaire Mooney-Billings, le lynchage de Scottsboro et le drame des mineurs de Harlan. ©Electre 2024

Ces textes témoignent de la longue amitié entre les deux écrivains et forment une chronique littéraire poursuivie par-delà la mort. Ils attestent, jusque dans leurs recoupements, que T. Gautier n'a jamais cessé d'attirer l'attention de ses contemporains sur le génie de G. de Nerval et témoignent de la finesse et de la qualité de son regard critique.

Noël Arnaud (1919-2003) était un personnage haut en couleur, rabelaisien de haut vol, accueillant et fraternel, capable de bonne ou de mauvaise foi de coups de gueule fracassants. D'un esprit critique extraordinairement incisif, il a promené ses guêtres chercheuses à travers bon nombre de sentiers et de parcours artistiques contemporains, avec un rétroviseur formidablement bien réglé vers les aventures antérieures. Cela l'a mené, notamment, vers le décadisme, le symbolisme, Dada, le surréalisme, le surréalisme révolutionnaire (avec La main à plume des années de guerre), Cobra, l'Internationale Situationniste, les farces et attrapes, le Collège de 'Pataphysique et l'Oulipo. Il en sortit des ouvrages et des travaux fondamentaux sur Alfred Jarry, Boris Vian, La langue verte et la cuite, Dubuffet, Queneau et cent articles de même teneur sur des créateurs de toutes ces mouvances. Tout ceci est la partie émergée de cet iceberg surchauffé, ce par quoi le «public» a parfois retenu son nom, distraitement, tant il se trouvait masqué par les sujets de ses travaux. Mais son oeuvre personnelle, celle qui ne doit qu'à lui, est restée sous le boisseau. Elle nous parle pourtant, avec virulence, du temps qui fut le sien, nous montre le vécu, les espoirs, les déceptions, le constat de dérision de générations dont les vingt ans furent torpillés par la guerre, générations qui opposèrent à cette dérision une autre dérision, sensée celle-là, avec la défense et la promotion d'actions artistiques spectaculaires ou clandestines, occultes ou provocatrices, bâtissant en marge le seul discours cohérent alors possible. Après un «roman» publié en 1987, Plein Chant donne donc aujourd'hui l'ensemble des poèmes de Noël Arnaud, cailloux parfois bien pointus sur trente années (1935-1964) du cheminement ci-dessus décrit.

Voilà plusieurs années maintenant que Michel Ohl n'écrit plus : à cause d'un rêve, dit-il, dans lequel il s'est vu mort, ce qui lui a changé la vie. Parler lui suffit à présent ; et il n'est plus cette « fabrique de calembours » qu'il affirme avoir été dans sa vie précédente. Mais quand il parle, c'est comme s'il écrivait, étant devenu l'onirique interprète de l'écrivain qu'il fut, chargé de ses innombrables et impératifs souvenirs : « Est-ce qu'on ne pourrait pas la rejoindre, la vie, lorsqu'on est mort, à la faveur d'un rêve à l'intérieur du rêve ? » La question se pose, et bien d'autres, aussi déroutantes, au cours de ces six semaines de rêves racontés, commentés, mêlés dans une causerie à multiples entrées qui malmène et pervertit quelque peu le genre du récit de rêve. Un parcours tout cousu de fil noir, et retors, dans le labyrinthe d'une vie qui se mêle à d'autres, à l'histoire et à l'actualité, un écheveau de dédales à l'issue redoutée, où le conteur en se démenant vous mène et vous égare, vous rebâtissant au passage un être improbable, poignant et grinçant comme un pendu sans corde auquel on a volé sa potence et dont l'ombre se débat à n'en plus finir...

Michel Ohl est né en 1946 dans les Landes, à Onesse-et-Laharie. Il vit à Bordeaux. Après avoir admis qu'il ne serait jamais un bon rugbyman, il s'est rabattu sur le français et le calcul. Depuis, en attendant la fin des haricots gris, il fait le fou du roi des ombres. Cet héritier d'Alphonse Allais, de Cami et des fous littéraires est l'auteur d'une vingtaine de livres dont Pataphysical Baby et Chez le libraire (Lattès),

Regroupe l'ensemble de textes théoriques d'Henry Poulaille sur la "littérature prolétarienne" dont il fut le chef de file dans les années 30. Ces cinquante articles, publiés entre 1924 et 1975 sont souvent polémiques, puisqu'il s'agit pour Poulaille de se démarquer tant des écrivains bourgeois "populistes" que des conceptions littéraires des communistes

Extr. : "Célébre donc, mais méconnu. Mal connu. Ecrivain protéiforme, Michel Ragon a suscité l'intérêt des spécialistes de tous bords : littérature, arts plastiques, architecture, régionalisme, anarchisme. Le propos de ce cahier tiendra dans les deux extrêmes de cette énumération : littérature et anarchie".