Bosco, Giono, Le Clézio, Tournier, Yourcenar: cinq grands romanciers dont la plume a fasciné - et fascine encore - des générations de lecteurs, petits et grands. Outre un remarquable talent d'écrivain, ils ont en commun d'avoir écrit, en marge ou au fil de leur carrière, des romans ou des contes pour les enfants. À la lumière de l'analyse de leurs oeuvres et grâce à des entretiens qu'elle a eus avec deux d'entre eux, Sandra Beckett nous fait découvrir la richesse de leur écriture et de leur esprit créateur mis au service des enfants mais tout aussi captivants pour les adultes. Il est vrai que la frontière entre littérature pour la jeunesse et littérature pour adultes est mouvante et floue, parfois quasi inexistante. Lorsqu'on se trouve en face d'oeuvres aussi magistrales que celles de ces cinq auteurs, elle peut même apparaître artificielle et sans fondements véritables. La subtilité de son analyse a permis à Sandra Beckett de dépasser ici les genres et les disciplines pour aller à l'essentiel, l'oeuvre devant son lecteur, petit ou grand. Professeure de français à l'Université Brock, Sandra Beckett est spécialiste de la littérature d'enfance et de jeunesse et du roman français du 20e siècle.

L'aménagement du temps de travail est promu nouvelle panacée des difficultés contemporaines. En théorie, car lorsqu'on aborde les modalités concrètes, les points de vue s'opposent, les propositions divergent, les antagonismes sociaux habituels resurgissent.

A peine émergés des mers australes où tout le monde (ou presque) les croyait disparus, le capitaine de vaisseau Jack Aubray et son célèbre complice Stephen Maturin sont de retour. Arrivés aux Indes orientales, ils trouvent l'ordre de rentrer d'urgence en Angleterre pour prendre le commandement d'une grosse frégate, l'Acasta. Mais la guerre avec les Etats-Unis vient d'être déclarée et la jeune marine américaine remporte victoire sur victoire. Prisonniers de guerre à Boston, nos héros auront bien du mal à échapper aux conséquences du passé d'agent secret du docteur Maturin, et les retrouvailles de Stephen avec Diana Villiers ne feront que compliquer la situation. (Bibliotéca magazine)

La famille Muller vit dans le village de Pompey, au-dessus de la vallée de la Moselle. Avant de mourir, le père plante quelques mirabelliers qu'il laisse à ses enfants comme héritage de la nature, alors qu'une grande fonderie transforme la petite commune en cité industrielle. Autour de ce cadre de vie, le roman raconte l'adaptation d'une famille à la mutation d'une cité industrielle de 1870 à 1914, avec tous les changements matériels, sociaux et humains, dans le contexte d'une Lorraine coupée en deux par l'annexion prussienne d'un département et demi. (Bibliotéca magazine)

Comment l'autobiographie est-elle possible ? Il suffit de prendre sa plume et de commencer le récit de sa vie, en espérant trouver le temps pour l'achever. Mais le temps, qui apparaît d'abord comme limite extérieure, devient bientôt contrainte. Car si l'écriture prend du temps, elle le donne aussi : voici l'autobiographie commencée, à ne plus jamais en finir ; dans l'attente du dernier mot, l'auteur s'érige un tombeau, à l'épitaphe toute prête. « Je suis née à la pointe d'une plume », écrit Violette Leduc au début de "La Bâtarde". Écrire engendre l'auteur, mais à titre de personnage. Le temps, dès lors, apparaît aussi comme cet écart qui divise le sujet dans l'écriture, et le transforme en objet, mort déjà avant l'heure, sauf à le ressaisir dans ses seules traces graphiques. La double démarche engagée dans ce livre reflète la duplicité de l'autobiographie : genre constitué à la fois d'un corpus de textes - ici ceux de Violette Leduc - et d'un discours qui met en question leur possibilité comme récits, mais du même geste fonde l'autobiographie comme écriture.

Les douze dissertations proposées ici situent les grands romans de Maupassant et de Zola. Chaque sujet traité est analysé, préparé par une approche générale du thème abordé ; il est en outre suivi d'autres sujets possibles.

Paris, début du siècle. Dans l'euphorie de la Belle Epoque, R. Laker nous conte la liaison passionnée et sans issue de Juliette, styliste de mode et de Nikolaï, prince russe. Un tel amour peut-il résister au poids des convenances, aux horreurs de la grande guerre et connaître un dénouement heureux ?

La mort écrite : la formule se rencontre fréquemment dans la littérature médiévale. Elle dit le destin de l'homme, inscrit par Dieu dans la pomme du péché originel. Elle rappelle le passage du temps, le prochain trépas s'annonçant dans les signes du vieillissement humain. S'inventent alors des livres de la mort : pour avertir et préparer l'homme à mourir, à bien mourir, ou pour inscrire sa trace, sa mémoire dans la pierre ou sur la page. Ce sont ces traces scripturaires, ce lien de la mort à l'écriture qu'explorent les études rassemblées dans ce livre : mort de l'homme mais aussi mort de l'animal, mort de l'individu mais aussi mort d'Everyman, comique et sérieux, visions et rêves sont convoqués. Rituels des morts, inscriptions funéraires, épitaphes, traités, anecdotes et images, mais aussi tombeaux comme genre littéraire ou musical trouvent un traitement nouveau, dans le croisement des regards des historiens et des littéraires. L'origine diverse des auteurs, français, italiens, suisses, canadiens, la diversité de leurs cultures et de leurs approches, offrent également un aperçu de ce que peut réaliser la jeune recherche internationale, rassemblée par les mêmes valeurs d'échange et la même passion du savoir. La mort écrite au Moyen Âge est aujourd'hui l'occasion d'une naissance à la parole.

Etudie la figure de l'aventurier dans l'oeuvre de Hofmannsthal (1874-1929). Son archétype remonte aux dieux de la mythologie gréco-romaine, à Zeus en particulier, s'enrichit de toutes les connotations d'aventuriers et de magiciens de l'histoire des alchimistes du Moyen Age aux séducteurs du XVIIIe siècle.