Une partie de rigolade assurée, ce recueil de trois albums complètement délirants de Babette Cole. Toujours aussi extravagante, un peu dérangeante pour quelques prudes et caustique à souhait, la colorée Babette Cole en met plein la vue dans ce gros livre. Pour la plus grande joie des enfants qui aiment tout ce qui est "fou gluant et poilu", elle a créé un album riche en détails minutieux (et rigolos) et où vit une étrange communauté. Etrangetés, impuretés, horribles bêtes, horribles têtes aussi, matières poisseuses, visqueuses ou poilues et scènes étonnantes et répugnantes se succèdent dans un catalogue où chaque page amène un lot de découvertes incroyables. Cette auteure-illustratice est reconnue pour ses livres qui sortent des sentiers battus. Elle aborde avec humour, ironie et lucidité les problèmes de la vie familiale, entre autres dans les albums Le Problème avec ma mère, Le Problème avec mon père, Le Problème avec ma grand-mère, Le Problème avec mon grand-père, Comment on fait des bébés, Sale gosse ! et Raides morts. Le livre fou gluant puant poilu est à feuilleter, à feuilleter et à feuilleter encore. Il est si bon d'être imparfait et de savoir en rire ! (Petit monde)

Une découverte de l'île de la Réunion. Tout commence ici par le célèbre Dodo (oiseau disparu, mais aussi marque de bière que l'on rencontre dans tous les villages réunionnais). Après une approche historique (sur l'esclavage notamment) et géographique (les cirques de Mafate et de Salazie entre autres, il faudra attendre la dernière page pour voir apparaître quelques images du piton de la Fournaise), l'auteur propose une vision colorée et festive de l'île. Elle insiste également sur la diversité ethnique et religieuse, sur le parler créole, ainsi que les plantations de canne à sucre. Entre gingembre et vanille, entre fruits et fleurs, une vision personnelle de la Réunion (bien qu'un peu trop touristique à notre goût, on aurait aimé voir des voitures, des embouteillages, des différences entre le sud et le nord de l'île, des routes qui serpentent et des bords de mers surchargés). Le tour pour panorama multicolore qui donne envie de s'embarquer. (Ricochet)

Suite à une proposition de deux messieurs, le P'tit Raymond se laisse convaincre par une extraordinaire invention qui permettra de tirer de sa vache laitière bien plus que du lait. Car à partir de Jocelyne et une énorme machine, on va pouvoir produire toutes les boissons en grande quantité : café, vin rouge, sirop de fraise. La proposition marche, le fermier s'enrichit, fait son beurre en développant les produits et c'est un véritable succès ! Jusqu'au jour où Jocelyne déraille et tout le mécanisme est alors mis à mal ! La vache est sur les genoux et refuse d'être exploitée, elle n'entend plus produire que du lait ! Et il est tout aussi apprécié. (...ricochet)

L'immensité est au centre de cet album qui parle d'absence. Un poulain pense à son père parti loin des siens. Il l'imagine vivant dans un pays lointain, près d'un grand lac, là où évoluent d'énormes poissons et disparaissent très haut dans le ciel, les montagnes. De cet homme-là, il ne connaît rien puisque personne ne veut lui en parler. Il sait simplement que son père avait l'habitude de courir vite, très vite. Il l'imagine plus fort que tout le monde, plus rapide... Normal, c'est son père. Alors pour lui ressembler, s'en rapprocher, il court aussi. (Pascale Pineau)

Des yeux pour loucher, un nez pour sentir, une bouche pour embrasser et des oreilles à nettoyer... voici un petit livre qui explique toutes ces choses que le visage peut faire.

Philibert du Plessis, un amateur d'art, organise un cocktail pour l'inauguration de sa galerie à New York. Mais les artistes invités ne partagent ni les mêmes goûts ni les mêmes sensibilités, et la soirée devient vite chaotique. Heureusement, un peintre en bâtiment ramène l'ordre. Dedieu nous emmène dans l'univers d'une galerie d'art contemporain, qu'il croque avec humour et dérision, pointant la vanité et les rivalités de ce milieu. Une manière d'aborder l'histoire de l'art avec beaucoup de recul et de drôlerie ! L'illustration est d'une grande efficacité: un trait d'encre pour camper les personnages, représentés par leur outil d'expression avec en vis-à-vis l'oeuvre associée. L'aspect documentaire de l'ouvrage permet de découvrir les courants artistiques et les grandes écoles du XXe siècle, ainsi que des portraits d'artistes, comme Brancusi, Dubuffet, Pollock ou Rothko. Médiathèque Jacques BAUMEL

La fessée est au centre de cet album, construit selon le principe du récit enchâssé. Et sur la question, les avis divergent entre ceux qui en donnent et ceux qui en reçoivent. Ainsi, l'album commence par faire entendre l'avis d'une maman, interrogée sur le sujet, qui, bien sûr est tout à fait contre ce principe. Suit alors quelques enfants qui exposent l'un après l'autre leurs points de vue jusqu'au moment où l'un deux raconte l'histoire d'un prince coupé en deux dans le sens de la longueur suite à une fessée mémorable... Après l'histoire qui ne fait pas l'unanimité dans la classe, on retrouve la mamn et son fils et on comprend que les histoires servent parfois à faire entendre des maux. Et qu'entre les avis et la réalité, les choses ne sont pas toujours en adéquation. (...ricochet)

L'explorateur arpente le globe et va de découverte en découverte. Armé de sa longue vue, il déniche les habitants des champs, jungles, niches ou océans du monde. A chaque nouvel endroit qu'il explore correspond un nouvel animal. Ce bestiaire est composé d'une série de gravures et de questions-réponses pour cerner l'animal et son habitat.

Un album à mi-chemin entre l'imagier et le livre-jeux où chaque double page porte un thème (la ville, la penderie, le garde-manger...) et convie à la recherche d'objets ou de détails insolites parmi les illustrations.

Alors que M. le lièvre rentre du marché, une chenille farceuse cachée chez lui se fait passer pour un terrible guerrier invincible capable de l'écraser. Effrayé, M. le lièvre part chercher secours auprès de ses amis les animaux sauvages. Tour à tour, chacun d'entre eux va tenter de sauver leur ami, mais ils seront tous aussi terrifiés. Seule la grenouille rusée trouvera le dernier mot pour faire fuir la chenille. (marmitalire)

Dans la famille cochon voici Olivia, la fille, une chipie qui ne fait pas les choses à moitié. Quand elle s'habille, elle essaie tous les vêtements ; quand elle construit un château de sable, c'est un gratte-ciel qui sort de terre ; quand elle fait de la peinture, elle redécore le salon. Et ce n'est pas un, mais cinq livres qu'il lui faut lire avant de s'endormir. En d'autres termes, Olivia est très douée mais épuisante. Cet album permet de découvrir la vie quotidienne d'une famille cochon, somme toute proche de celle d'une famille ordinaire, depuis les chamailleries entre frère et soeur jusqu'aux repas, en passant par les sorties à la plage et au musée. Le décalage entre le texte - un commentaire sobre, qui s'en tient exclusivement aux faits - et les illustrations montrant Olivia dans tous ses excès, est d'une malice absolue. Parallèlement, cet album aborde aussi des thèmes plus abstraits, comme celui de l'imaginaire et de la création : au musée, Olivia est véritablement trasportée par les danseuses de Degas, alors que les tableaux abstraits de Pollock la laissent de marbre. Pourquoi exposer du Pollock, alors que je peux en faire autant ? se demande innocemment la fillette. Ajoutons que, plastiquement, " Olivia " est un des plus beaux livres publiés cette année. Ses dessins au crayon gris, rehaussés de rouge par pointe (à la manière des films colorisés), sont à découvrir immédiatement. A partir de 3 ans

Suzanne a décidé de partir seule, en avion, au bout du monde, sans son chien Hélice. Elle veut voir des animaux qui savent faire autre chose que de remuer la queue : des manchots à bascule, des coccinelles en fleurs, des bébés kangourouset des girafes... Mais que faire de toutes ces merveilles si l'on ne peut pas partager avec un ami ?

Une adaptation du conte Blanche-Neige dans lequel le héros est un petit cochon.

" Plus que soeurs, plus que jumelles, Marie-Louise étaient siamoises ". L'histoire de Marie-Louise qui deviendra Marie et Louise pour dire un lien indestructible. Métaphore de l'amour " ni avec toi, ni sans toi " sur fond écarlate

D'abord, il semble être question d'une quête puisque l'histoire commence avec un petit groupe d'aventuriers en route vers l'inconnu. Mais il s'agit d'une expédition pleine d'étrangeté : lieux, personnages ou but sont à peine évoqués et, si nous partons volontiers à leurs côtés, c'est en éprouvant toutes les incertitudes que les voyageurs semblent aussi rencontrer. Si, de manière manifeste, ce périple se déroule dans des paysages immenses, de façon sous-jacente il renvoie le lecteur à des cheminements plus intérieurs. Le livre commence d'ailleurs avec un groupe anonyme mais, à la tombée du premier soir, un "je" apparaît dans le récit. Plus métaphysique que vraiment géographique, l'inquiétante contrée que traversent le narrateur et ses compagnons fait parfois penser au Stalker d'Andrï Tarkovski. En accompagnant cette curieuse aventure, nous rencontrons de molles formes minérales reliées par de fragiles échelles, des passages improbables découpés comme des silhouettes humaines, de puissantes masses qui flottent en plein ciel. Pas de doute, nous sommes dans l'univers d'un artiste qui entretient des liens avec le surréalisme et plus particulièrement avec Chirico et Dali. Mais il ne s'agit pas de citations, c'est bien l'oeuvre originale d'un peintre qui nous est donnée à voir, comme en témoignent par exemple la puissance des ombres ou la profondeur des rouges. Finalement, texte et images s'inscrivent ensemble dans la dimension artistique où se déroule cette quête. Ce livre n'est pas construit autour d'une fiction qui finirait par fournir des réponses attendues. Il engage un travail d'interrogation voilée, propre à faire ressentir le lien mystérieux qui peut exister entre l'art et nos préoccupations les plus enfouies. (P.G.)

Une version moderne et un peu cracra du vilain petit canard qui se termine de manière impitoyable mais réaliste car humaine : la jolie larve qui a perturbé le quotidien d'une famille de cafards connaît la fin des papillons préférés des collectionneurs. Une fable féroce superbement illustrée. Pour tous dès 6 ans. Lucie CAUWE. MAD.

Ce livre est comme un souvenir d'enfance : une grande maison, des objets et des senteurs, des pièces interdites ou mystérieuses, des greniers où l'on se réfugie. Pourtant, ici, on ne croise aucun personnage, aucun adulte. Sur double page, voici une petite fille, robe bleue et cheveux noirs, assise sur un ballon. Pandine, son doudou, celui qu'elle connaît depuis qu'elle est née, a été perdu. Commence alors une enquête synonyme de chasse au trésor. Au milieu des boîtes à chapeaux, des poupées sans bras, et des étagères, les auteurs nous invitent à la recherche du doudou qui sera tout autant la recherche de son double. (extrait de Ricochet)

Un matou vénitien nous entraîne dans une aventure lagunaire où entre les canaux, les îlots et les bâteaux se joue une poursuite effrénée dans le dédale vénitien. (Livres-Hebdo)

Mais qu'arrive-t-il au lecteur ? Il ne sait plus lire ? Heureusement Turlututu s'improvise, professeur en lecture.L'enfant et Turlututu deviennent complices pour mieux se moquer du pauvre lecteur dans cette histoire sens dessus dessous.

Quand on est pompier, on rentre dans des maisons à coups de hache pour sauver des vieux des flammes, on a un casque nickel et une veste en cuir véritable, on vend des calendriers à la fin de l'année, etc.

Un petit garçon présente son chien Bouboule qui ressemble à une boule, ronfle et mange les chaussures des adultes. ©Electre 2020

Fejzo, dit Fé, un élève de CM2, a été adopté ainsi que sa soeur An Bing Wa. Sur les conseils de Maud, dont il est amoureux, il décide de retrouver sa mère biologique, sa mère zéro comme il l'appelle. Il sait qu'elle l'a abandonné aux Pays-Bas, alors qu'elle vivait en Bosnie. Les parents de Fé décident de l'accompagner dans sa recherche, tandis qu'An Bing se révolte de ne pas avoir cette chance.

Dès 4 ans. Des touches de couleurs, des petits fragments d'objets comme un foulard, une robe ou encore un détail de mer ou d'un corps... Tous ces morceaux choisis qu'il faut retrouver au fil des pages, dans les peintures présentées. Cet album à la couverture rigide est une sorte de recueil de vingt et une oeuvres du musée d'Orsay. Le détail que le lecteur doit rechercher est sur la page de gauche. La peinture qui lui correspond est placée à droite... de la page suivante, nécessitant ainsi un va et vient. Ces oeuvres sont représentées sur un fond de papier peint inspiré du XIXe siècle, qui donne à l'ensemble un aspect un peu chargé et confus. (www.choisirunlivre.com)

Eugenio est un clown qui a beaucoup de succès. Mais, catastrophe, il perd son rire et se croit résigné aux tâches matérielles du chapiteau. Chacun des artistes parviendra bien à le faire rire, mais d'un rire faux, jusqu'à cette belle nuit de Noël... Une histoire de clown triste avec des images pleines, rondes aux couleurs chaudes.

Un album dans lequel chaque page représente un âge de la vie, de 0 à 99 ans, mettant en exergue ce qu'il a à enseigner. ©Electre 2020

Dès 12 ans. Il est parti Samba ! Pour venger sa famille dépossédée du trône et de ses biens. Convaincu du bien-fondé de sa quête, il confie sa mère et ses soeurs à un ami et continue son voyage. Il délivre une source d'eau fraîche d'un lion menaçant, relève de nombreux défis mais se heurte sans cesse à la faiblesse et à la traîtrise des dirigeants. Avec vaillance et honnêteté, il va tout faire pour que la vérité triomphe. (www.choisirunlivre.com)

La chose est une boule noire qui enfle et avale tous ceux qui tentent de la stopper, le chasseur, le médecin, le dompteur et les spécialistes des démons : la chose finit par avaler le monde entier et se met à bouder. Un album sur la colère.

Séparé de sa mère lorsque la banquise a craqué, Kiki le petit pingouin dérive sur un morceau de glace, avant d'être capturé par une association écologique peu recommandable. Il réussit à s'en libérer et part à l'aventure avec ses nouveaux compagnons. L'ours qui pète au Seuil jeunesse

Chaque année, les oiseaux du monde entier se rejoignent pour partir de l'autre côté, et cette année, c'est la première grande traversée de Rouge-Bec. Une loupe à filtre rouge permet à l'enfant de découvrir des images cachées. Electre 2014