Un employé du musée Beaubourg prend contact avec la narratrice, lui apprenant que sa famille semble avoir été spoliée par les nazis, pendant la Seconde Guerre mondiale, d'un tableau de Jacques Mauny, La plage de Trouville. Cette révélation la force à explorer un passé qui lui fait peur et lui fait reconstituer le parcours de ses ancêtres.

Mr Nemo Nobody est persuadé d'avoir toujours 36 ans. Mais en février 2092, il en a 120, et est l'homme le plus vieux et le dernier mortel d'un monde où plus personne ne meurt. Sans cesse il se demande si sa vie était celle qu'il devait vivre, la femme qu'il a aimée celle qu'il devait, les enfants qu'il a eus ceux qu'il devait... Roman filmé en 2007 par son auteur, réalisateur et scénariste belge.

Lala, une adolescente issue de la bourgeoisie intellectuelle de Buenos Aires, renfermée et solitaire, tombe amoureuse de la Guayi, jeune Paraguayenne de dix-sept ans au service de sa famille, et qui porte en elle une histoire bien mystérieuse. Lorsque Lala découvre que son père a des relations sexuelles avec la Guayi, elle décide de le tuer. Pour son bien. Après le meurtre, elle fuit vers le Paraguay où les deux jeunes filles avaient prévu de construire une maison près du lac d'Ypacarai, lieu magique dans lequel vivrait un enfant poisson. Elle plonge ainsi dans le passé de sa fascinante et sensuelle amante. Mais le rêve tourne vite au cauchemar... L'enfant poisson nous entraîne au cur de la société argentine contemporaine avec ses contradictions et sa violence. Au travers du regard d'un chien, narrateur omniscient qui est partout et voit tout, le lecteur plonge au coeur d'un amour adolescent pur et passionnel qui fustige et écrase les inégalités sociales et les tabous.

Par un été torride, Sabine s'apprête à rejoindre Rocky dans une île des Cyclades. Elle a décidé de se laisser séduire par ce boursicoteur vaniteux car celui qu'elle aime préfère les hommes. Ce qui s'est passé ensuite, Sabine ne se le rappelle pas. Elle se souvient seulement qu'avant elle était une jeune fille libre, une mère imprévisible et une femme heureuse avec un homme trop tôt disparu.

Livre d'un fils évoquant son père qui vient de mourir. A partir de brouillons et de fragments, il retrace le parcours de Jean Brun, artiste de l'entre-deux-guerres. Sous le nom de Jean Dréjac, il a mené une carrière au music-hall, écrit et composé des chansons populaires (Le p'tit bal du samedi soir, Sous le ciel de Paris...). Puis il a rencontré Perla, qu'il a aimé durant quarante ans.

Ses amis l'appellent Paul Newman, il a les oreilles décollées, un grand nez, de grosses lunettes et va rentrer en terminale. C'est l'été à Paris et avec ses amis, il investit pendant quelques jours l'appartement vide de ses parents. La découverte d'un coffre-fort le lance sur la trace d'habitants d'une station-service perdue dans les champs de lavande, dont un homme ressemblant à son père disparu.

Portrait d'un homme de 40 ans vivant en France, fils d'immigrés italiens, enfant du rock, de Magritte, de Laurel et Hardy. Des hommes illustres s'invitent dans son univers (Picasso, B. Keaton, F. Sinatra, B. Dylan, A. Hitchcock, E. Cochran, G. Simenon, etc.). Il questionne l'absurde, la force du lien, la nature du bonheur. Il parle de disparition, du poids de la perte.

Les entretiens que l'auteur a menés avec les réalisateurs américains E. Kazan et J. Losey dans les années 1970 sont mis en parallèle afin de montrer combien leurs destinées offrent de points de convergence et de divergence.

1749. Sébastien Faure, berger de quinze ans, sauve la vie de Balthazar de Créon que son cheval vient de désarçonner. Ce dernier, reconnaissant, emmène Sébastien dans son château de Créon pour l'éduquer, faire de lui un médecin, et surtout l'aimer. Les deux amants vivent leur passion secrètement, mais la fureur du monde finira par les rattraper.

L'expérience concentrationnaire a souvent était décrite comme indicible. Et pourtant de nombreux textes, oeuvres ou films s'efforcent d'en témoigner de diverses manières. A partir d'un corpus littéraire et cinématographique, P. Mesnard étudie les formes d'expression mobilisées par les témoins, écrivains et artistes.

A Fürstenfelde, un village de l'ex-République démocratique allemande, la Maison du patrimoine a été cambriolée. Pendant une nuit, les habitants ne dorment pas et tous vaquent à leurs occupations, plongés dans leurs pensées. A travers des souvenirs et des contes, une galerie de portraits se dessine avec ses morts, ses artistes, ses jeunes ou ses vieux. Electre 2015

Jean-Robert est mort brutalement, renversé par un autobus alors qu'il sortait de l'hôtel Britannia où il était veilleur de nuit. Pour se distraire, il écrivait des romans qu'il lisait à Sophie, la réceptionniste. Maintenant qu'il est confortablement installé dans sa chambre funéraire, il attend les visites tout en méditant sur le sens de la vie.

Une grande amitié entre la romancière et journaliste Mary McCarthy et la philosophe fut interrompue par la mort de Hannah Arendt. De New York à Paris, elles évoquent dans ces lettres les événements de leur époque : Kennedy, le Vietnam, de Gaulle et Mai 68, Camus, Jean Daniel et le Nouvel observateur, les églises gothiques et Günter Grass...

Constance sort de prison et sait que David, son premier amour, ne viendra pas. Elle est seule et est hébergée par Eve, une amie. Un soir de Noël, elle rencontre Werner, un homme qui vit de ses rentes et est passionné par les faits divers et les chroniques judiciaires. Elle ignore que cet homme connaît tout d'elle. Mais comment oublier David et reprendre le contrôle de sa vie ? Premier roman.

Un tableau de la société qui passe en revue ses divers excès : l'éducation des enfants et le mépris de la belle-mère, l'hypocondrie chez les hommes et la chirurgie esthétique chez les femmes, les faux intellectuels et l'hypocrisie politique, la liberté sexuelle et la malbouffe.

Spit, 11 ans, mène une drôle de vie avec son grand-père. A la mort de ce dernier, l'entourage cherche à faire rentrer Spit dans l'ordre des choses. Mais Spit veut préserver une liberté et une identité chèrement acquises.Un roman bouleversant et qui fait réfléchir à la notion du bonheur.Dès 12-13 ans.

Né à Varsovie en 1904, Itzhak Gersztenfeld vit modestement dans un quartier juif. Pour Myriam, il accepte d'aller gagner sa vie à Berlin mais doit bientôt fuir en France. A Paris, alors qu'il pense enfin trouver le bonheur, la guerre éclate. Convoqué par les autorités françaises en mai 1941, il est emmené au camp d'internement de Pithiviers. Un mois plus tard, un train le conduit à Auschwitz.

Sous l'allure d'un journal de bord un peu noir et qui balaie toute l'actualité d'une longue saison scolaire, l'auteur n'a favorisé aucun élément de la classe politique de droite ou de gauche. L'ouvrage est un florilège de billets d'incorrections quotidiennes, avec des textes de qualité et une écriture acérée.

B. Osborne, l'écrivain le plus secret du siècle, est enterré au Costaguana, une république imaginaire d'Amérique latine. Anarchiste à Berlin, ethnologue dans la jungle, patron d'auberge, agent littéraire, il brouille les pistes et demeure insaisissable. Beaucoup pourtant souhaitent le démasquer : Rebecca Hamilton, son dernier amour, Thomas Ahorn, spécialiste de Salinger, Alfred Hitchcock...

En s'adressant à sa mère disparue, le narrateur renoue les fils de sa vie et dévoile ce qu'il a tu depuis trop longtemps. Il cherche à comprendre une femme insaisissable dont il ignore le passé et le vrai nom, à expliquer pourquoi elle l'a si mal aimé.

Dante Buzzati, graphiste, est le fils d'un ouvrier. Ce dernier a conquis une propriété à Neuilly-sur Seine à force de travail. Dante défend son héritage. Mais quand Anne-Laure Chinon apparaît dans la maison voisine, son ardeur est ébranlée. Les relations entre eux sont cordiales, intimes et professionnelles. Il monte un atelier dédié aux chiens, un centre d'expérimentations holistico-mystiques.(Electre)

L'implication personnelle de l'auteure, sa réflexion autour des représentations de la différence des sexes, des genres et de la sexualité, ainsi que la discussion de travaux féministes récents façonnent cet essai. Parmi les thèmes abordés : le non-désir d'enfant, la beauté masculine, la prostitution, l'aliénation, la politique, etc.

Hayat vit dans un quartier pauvre de Marrakech où règne un climat permanent de malveillance. Entourée de parents méprisants et d'une foule de personnages sordides, elle est la risée de tous parce que née avec une chevelure blonde. Pourtant, Hayat parvient à s'échapper et se relève auprès de Mamyta, une femme libre et pleine de vie, à la fois chanteuse, danseuse, entraîneuse et amante. ©Electre 2019

À peine entré dans l'exposition que le Centre Pompidou consacre à Francis Bacon, Yannick Haenel ne voit plus rien  : une migraine ophtalmique l'oblige à passer plusieurs heures allongé sur le lit de camp qu'on a dressé pour lui dans le musée.En retrouvant ses esprits, Yannick Haenel se met à parcourir l'exposition en proie à des états d'intensité contradictoires, qu'il raconte comme une aventure initiatique. Est-il possible de ressentir intégralement la peinture, de la vivre comme une ivresse passionnée  ?À travers le face-à-face avec plusieurs tableaux comme Œdipe et le sphinx ou le triptyque consacré à la mort de George Dyer (l'amant de Bacon), le livre détaille les impacts de la peinture de Bacon sur celui qui en fait l'expérience  : sa violence ouvre alors l'auteur à des séquences de sorcellerie de son enfance africaine qui vont lui donner une clef pour traverser cette épreuve.Mais au fil de la nuit on accède au cœur d'une odyssée heureuse  ; en tournant dans son labyrinthe de sensations extrêmes, Yannick Haenel dévoile un aspect moins connu de la peinture de Bacon  : la sensualité de ses couleurs, la fraîcheur sexuelle de son bleu.L'expérience de jouissance culmine dans une illumination scandée par la dernière chanson de David Bowie lorsque l'auteur, qui a demandé à ce qu'on coupe toutes les lumières à trois heures du matin, évolue dans le musée avec une lampe torche à la main et danse extasié en voyant la peinture sortir du mur, comme à Lascaux.